Vous savez cette sensation quand vous regardez un match tranquille, presque résigné, et que d’un coup… bam ! Tout bascule en une fraction de seconde ? Hier soir, j’ai vécu ça devant Wizards – Bucks. Et franchement, je ne m’en suis toujours pas remis.
À dix secondes de la fin, Washington mène de quatre petits points. Rien n’est joué face à un monstre comme Giannis Antetokounmpo. Et là, un gamin de 21 ans, français qui plus est, décide qu’il est temps de rentrer dans l’histoire.
Le hold-up parfait de Bilal Coulibaly
On va se le dire cash : sur le papier, Bilal n’a pas fait un match de dingue. 7 points, 5 rebonds, 2 passes. Des stats qui passent inaperçues quand on joue à côté de Jordan Poole ou Kyle Kuzma. Mais parfois, le basket ne se résume pas à la feuille de stats. Parfois, il suffit d’une action. Une seule.
10,4 secondes. Giannis reçoit la balle dos au panier, comme il adore. Il commence son dribble, prêt à tout déchirer comme il sait si bien le faire. Et là… paf. Une main longue comme un jour sans pain vient chiper le ballon. Bilal Coulibaly. En une fraction de seconde, il lit le mouvement, anticipe, et hop, le Greek Freak se retrouve les mains vides.
Ce qui suit ? Un coast-to-coast de malade. Giannis qui court derrière comme un fou, qui croit pouvoir rattraper le coup. Et Bilal qui prend son envol. Pas un simple lay-up de sécurité, non. Un dunk à deux mains rageur, en plein dans la tronche du double MVP. Le genre de poster qui va tourner en boucle pendant des années.
« Mettez ça au Louvre »
– Le compte Instagram des Washington Wizards, juste après le match
Pourquoi cette action est plus qu’un simple highlight
Parce que dunker sur Giannis, c’est déjà énorme. Le faire en fin de match pour sceller la victoire, c’est historique. Mais le faire quand ton équipe n’a gagné que trois fois en dix-neuf matchs ? Ça donne une tout autre dimension.
Les Wizards sont en galère cette saison, on ne va pas se mentir. Reconstruction, jeunesse, blessures… Alex Sarr absent, Poole qui tire à tout-va, Kuzma qui fait ce qu’il peut. Et dans ce marasme, Bilal commence à montrer autre chose. Une vraie présence défensive, des bras partout, et maintenant cette capacité à faire basculer un match sur une seule possession.
Et puis il y a ce symbole : un Français qui met un poster sur l’un des joueurs les plus dominants de la décennie. Ça fait du bien, surtout après des années où on nous parlait surtout de Wembanyama comme unique étendard.
Le parcours d’un gamin qui n’a rien lâché
Il faut se rappeler d’où il vient, Bilal. Les Metropolitans 92, Boulogne-Levallois, les finales de Betclic Elite à 17 ans à peine, drafté en 7e position en 2023 alors que beaucoup le voyaient plus bas. Sa rookie season déjà prometteuse malgré les galères physiques. Et maintenant cette deuxième année où il commence à montrer pourquoi certains le comparaient à un jeune Kawhi Leonard en sortie de draft.
Ses moyennes actuelles ? 9,5 points, mais surtout une défense déjà élite. Des bras de 2,18 m d’envergure, une lecture de jeu qui progresse à vue d’œil, et cette capacité à rester calme dans les moments chauds. Hier, il a joué 28 minutes. Pas le plus gros temps de jeu, mais clairement le plus gros impact en clutch.
- Interception sur Giannis → check
- Transition éclair → check
- Dunk malgré le retour désespéré du Greek Freak → check
- Victoire scellée → check
Franchement, même les fans des Bucks ont dû applaudir intérieurement.
Et maintenant ? Vers quel plafond pour Bilal ?
La question que tout le monde se pose. Parce qu’à 21 ans, il a déjà montré qu’il pouvait défendre les meilleurs, créer du jeu, et surtout ne pas trembler quand ça compte. Dans une équipe des Wizards qui va continuer à tank… euh pardon, à développer ses jeunes, Bilal a clairement le potentiel pour devenir le leader de demain.
Imaginez dans deux-trois ans : lui, Alex Sarr, et pourquoi pas un gros pick de draft supplémentaire. Ça peut devenir très intéressant à Washington. Et pour l’équipe de France ? Avec Wembanyama, Risacher, Sarr, et un Coulibaly qui monte en puissance, les JO 2028 à Los Angeles commencent à sentir bon le podium.
En attendant, cette action contre Giannis va rester. Les réseaux sociaux sont en feu, les comptes NBA la repostent en boucle, et même les Américains commencent à prononcer correctement son nom (miracle).
Les réactions qui en disent long
Les Wizards n’ont pas hésité :
« Bilalcatraz »
– Post Instagram des Wizards avec une photo de lui en train de voler le ballon
Et sur les réseaux, c’est l’hystérie. Des comparaisons avec le steal de LeBron sur Iguodala en 2016, d’autres qui parlent déjà de « French Poster » comme nouveau genre. Même Giannis, beau joueur, a reconnu après le match que Bilal avait été « plus rapide que prévu ».
Moi ce qui me marque le plus ? Le calme. Le gamin ne crie pas, ne chambre pas. Il se contente de retourner en défense comme si de rien n’était. C’est ça, la nouvelle génération française. Du talent, de l’humilité, et des actions qui parlent toutes seules.
Un mot sur les Wizards et cette saison compliquée
On va pas se voiler la face : Washington est dans le dur. 4 victoires en 20 matchs après ce succès, c’est faible. Mais il y a des signes. Poole commence à trouver ses marques, Bub Carrington montre des choses intéressantes, et surtout, les jeunes apprennent à gagner des matchs comme celui-là.
Parce que battre les Bucks de Giannis et Lillard, même sans être transcendants, ça reste une performance. Et ça passe par des actions comme celle de Bilal. Des moments où un joueur dit « ok, c’est moi qui vais le faire ».
Dans une saison de reconstruction, ces victoires-là valent de l’or. Elles construisent une culture, une mentalité. Et Bilal Coulibaly vient peut-être de poser la première pierre.
Alors oui, on parlera encore longtemps de ce dunk. Pas seulement parce qu’il est beau (et il l’est, croyez-moi). Mais parce qu’il dit quelque chose de plus grand : la France continue d’envahir la NBA, et cette fois, ce n’est plus seulement Wembanyama. Il y a une vraie vague. Et Bilal Coulibaly vient d’en prendre la tête, le temps d’une action complètement folle.
Si vous ne l’avez pas encore vu, arrêtez tout et allez regarder cette séquence. Et après, revenez me dire si vous aussi, vous avez eu des frissons.
Parce que parfois, le basket, c’est ça : dix secondes qui valent une carrière.
