Il y a des nouvelles qu’on préférerait ne jamais lire. Des histoires qui vous collent une boule dans la gorge et vous font serrer les poings. Le 17 novembre dernier, dans un coin tranquille du Cantal, des passants ont vécu l’impensable : six bébés chiens, à peine sortis de leurs premières semaines de vie, gisant sous la terre, encore vivants pour certains.
Je ne sais pas vous, mais moi, rien que d’y penser, j’ai le cœur qui se retourne. On parle de chiots qui tenaient à peine sur leurs pattes, qui ouvraient à peine les yeux. Et quelqu’un a jugé bon de les enterrer. Vivants.
Une découverte qui glace le sang
C’était à Charmensac, un petit village où d’habitude on entend plus les cloches des vaches que ce genre d’horreur. Des promeneurs tombent sur un monticule de terre fraîchement remuée. Par curiosité, peut-être par instinct, ils grattent. Et là… des petits corps qui bougent encore faiblement.
Six chiots. Trois semaines maximum. Deux respiraient encore. L’un d’eux avait la nuque brisée, comme si on avait tenté de l’achever avant de l’enfouir. Les autres étaient déjà partis. Le genre de scène qui vous marque à vie.
« Une scène d’horreur » – c’est l’expression qui revient le plus quand on parle de cette affaire avec ceux qui étaient sur place.
Course contre la montre pour les sauver
Les secondes comptaient. Les deux survivants, frigorifiés et blessés, ont été immédiatement transportés en clinique vétérinaire. L’un des deux, malgré tous les soins, n’a pas tenu. Trop faible, trop abîmé, le corps n’a pas suivi.
Il ne reste qu’elle. Une petite femelle qu’on a appelée Athéna. Fracture du fémur, hypothermie sévère, traumatismes partout. Mais elle se bat. Jour après jour, elle reprend des forces dans sa famille d’accueil.
Quand je vois les photos qu’on nous partage (les yeux encore clos, le corps minuscule entouré de couvertures), je me dis qu’on tient là un petit miracle. Fragile, mais bien réel.
L’enquête est ouverte, la colère aussi
La gendarmerie de Massiac a pris l’affaire en main dès le premier jour. Une plainte a été déposée pour actes de cruauté graves envers animaux domestiques. Et franchement, on espère tous que l’auteur sera retrouvé rapidement.
Parce que ce n’est pas « juste » de la maltraitance. C’est une tentative d’extermination froide, calculée. Enterrer vivants des bébés qui ne peuvent même pas crier assez fort pour qu’on les entende… il faut une dose de barbarie rare.
- Abandon ? Peut-être.
- Mauvaise gestion d’une portée non désirée ? Probablement.
- Mais l’enterrement vivant, ça, ça dépasse l’entendement.
Appel à témoins : votre info peut tout changer
Si vous habitez dans le secteur, si vous avez vu quelque chose d’étrange ces derniers temps – une voiture suspecte, quelqu’un avec une pelle, des chiots qu’on transportait bizarrement – parlez. Un détail qui vous semble anodin peut être la pièce manquante.
Les associations de protection animale rappellent qu’elles sont là pour aider, sans jugement, quand une portée devient ingérable. Il y a des solutions. Toujours. Jamais ça.
« Nous sommes en 2025 et on voit encore ce genre de choses… » On entend cette phrase partout. Et on a envie de hurler que non, ça ne devrait plus exister. Jamais.
Et la loi, elle dit quoi exactement ?
Depuis quelques années, les sanctions se sont durcies – et tant mieux. Actes de cruauté graves : jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende. Interdiction définitive de détenir un animal. Et inscription au fichier des auteurs de sévices.
Mais on sait tous que la loi, aussi sévère soit-elle, n’efface pas la souffrance. Elle ne rend pas la vie aux cinq petits qui n’ont pas survécu. Elle ne répare pas les os brisés d’Athéna.
Ce qu’on veut, au-delà de la punition, c’est que ça s’arrête. Que les gens comprennent que derrière chaque portée « accidentelle », il y a des vies. Des vraies.
Athéna, symbole d’espoir malgré tout
Aujourd’hui, la petite rescapée récupère doucement. Elle commence à prendre du poids, à ouvrir grand les yeux, à découvrir le monde qu’on a failli lui voler. Sa famille d’accueil la couve comme un trésor.
On nous dit que plus les jours passent, plus ses chances augmentent. Et quelque part, c’est une victoire minuscule dans un océan de tristesse.
Parce qu’Athéna, elle, elle va vivre. Elle va courir dans l’herbe. Elle va connaître les caresses, les jeux, les longues siestes au soleil. Tout ce que ses frères et sœurs n’auront jamais.
Et nous, on fait quoi maintenant ?
On partage l’info. On garde les yeux ouverts. On soutient les refuges qui se battent tous les jours contre ce genre d’horreur. On stérilise nos animaux pour éviter les portées non désirées. On éduque autour de nous.
Et surtout, on n’oublie pas. Parce que cinq petits anges sont partis sous la terre froide d’un champ du Cantal. Et qu’on leur doit bien ça : qu’on se souvienne. Qu’on agisse. Qu’on empêche que ça se reproduise.
Athéna, elle, continue son combat. Et quelque part, elle le mène aussi pour les cinq autres.
Si vous avez la moindre information, contactez la gendarmerie de Massiac ou les associations locales. Un coup de fil peut tout changer.
Et si vous croisez un jour une petite chienne pleine de vie avec une légère boiterie souvenir… pensez à elle. C’est Athéna. La survivante.
