Imaginez une jeune femme qui récite 36 décimales de Pi comme on récite une poésie, qui dissèque un cœur en amphi le matin et qui, le soir, répète sa démarche sur talons de 12 cm. C’est exactement le quotidien d’Anna Valero, 19 ans, Miss Centre-Val de Loire 2025 et l’une des candidates les plus impressionnantes de cette édition Miss France 2026.
Quand on pense « Miss », on voit souvent des sourires éclatants et des robes à paillettes. Mais cette année, la concurrence prend une toute autre dimension avec des profils comme celui d’Anna : brillante, déterminée et déjà presque médecin. Franchement, ça change.
Une gamine des Hauts-de-Seine devenue Tourangelle d’adoption
Anna est née à Neuilly-sur-Seine – oui, le Neuilly qu’on imagine – avant de passer par Asnières-sur-Seine. À cinq ans, direction Orléans avec papa, maman et la tribu. Aujourd’hui, c’est à Tours qu’elle a posé ses valises pour poursuivre ses études de médecine. Un parcours classique de famille de médecins : sa grand-mère était médecin, sa mère aussi. La vocation est dans les gènes, ou presque.
Mais ce qui frappe, c’est sa précocité. À 19 ans, elle est déjà en troisième année. Pour ceux qui ont fait médecine, vous savez ce que ça veut dire : nuits blanches, anatomie, pharmacologie à n’en plus finir… et pourtant, elle trouve le temps de préparer une élection nationale. Chapeau.
« La médecine reste mon rêve absolu. Si je suis élue Miss France, je ferai une pause d’un an dans mes études, mais ce ne sera jamais une pause définitive. »
Anna Valero
Cette phrase, elle l’a répétée plusieurs fois. Et on la croit. Parce qu’on sent chez elle cette détermination tranquille des gens qui savent exactement où ils vont.
Un cerveau et un cœur (au sens propre)
Son rêve ? Devenir cardiologue. Pas généraliste, pas dermatologue (le « plan B » de beaucoup d’étudiants), non : cardiologue. Elle veut comprendre ce muscle qui bat, qui aime, qui lâche parfois. Il y a quelque chose de profondément poétique dans ce choix quand on la voit sur scène, toute en lumière.
Et puis il y a cette anecdote qui circule : elle connaît 36 décimales du nombre Pi. Pas 10, pas 15. Trente-six. Quand elle l’a révélé, j’ai éclaté de rire. Qui fait ça ? Une miss qui prépare le concours de l’internat en parallèle, voilà qui.
- Troisième année de médecine à 19 ans (accélérée)
- 36 décimales de Pi mémorisées
- Origines suédoises par sa grand-mère et chiliennes par son grand-père
- Passion pour les voyages en famille
- Cause défendue : la Ligue contre le cancer
Marine Lorphelin et Flora Coquerel : ses deux étoiles polaires
Quand on lui demande ses références, elle cite sans hésiter Marine Lorphelin, Miss France 2013, devenue médecin généraliste tout en ayant été une Miss exemplaire. « Elle a prouvé que c’était possible », dit Anna. Et puis Flora Coquerel, Miss France 2014, originaire de la même région qu’elle à l’époque, pour son engagement humanitaire au Bénin.
Ces deux femmes incarnent exactement ce qu’elle veut être : belle, intelligente, engagée. Pas l’une ou l’autre. Les trois à la fois.
Et si elle gagnait ? La grande question de la compatibilité
La grande inconnue reste là. Miss France, c’est un an à 200 % : voyages, shootings, émissions, partenariats… Comment fait-on quand on a déjà validé sa troisième année et que l’internat approche ?
Sa faculté de Tours joue le jeu : absences justifiées, soutien total. Mais une année de césure reste inévitable en cas de victoire. Anna l’assume complètement. « Je reprendrai ensuite, plus déterminée que jamais. »
On a vu des Miss reprendre des études après leur règne (Marine Lorphelin, Iris Mittenaere devenue chirurgien-dentiste), mais rarement avec un cursus aussi lourd que médecine. Anna pourrait entrer dans l’histoire comme la première Miss France à valider son externat pendant ou juste après son année.
Une cause qui lui tient vraiment à cœur
Si elle monte sur la plus haute marche le 6 décembre, Anna portera haut les couleurs de la Ligue contre le cancer. Un choix qui n’a rien d’anodin quand on connaît son parcours familial et son futur métier. Elle veut sensibiliser, lever des fonds, parler prévention. Et avec son sourire et son éloquence, on se dit qu’elle pourrait faire bouger les lignes.
Dans un monde où les Miss sont parfois réduites à leur apparence, voir une candidate parler métastases et dépistage précoce, ça fait du bien.
Alors, a-t-elle ses chances le 6 décembre ?
Objectivement ? Oui. Elle a le parcours, l’éloquence, l’engagement, la beauté évidente et ce petit truc en plus : l’authenticité. Elle ne joue pas un rôle. Elle est comme ça, tout simplement.
Dans une édition où les profils « nouvelle génération » pullulent – cheffe d’entreprise, ingénieure, athlète de haut niveau –, Anna arrive avec un cocktail rare : cerveau, cœur et couronne potentielle.
Le 6 décembre, quand elle foulera le scène du Zénith de Caen, on regardera sans doute différemment la médecine et la beauté. Parce qu’Anna Valero nous rappelle une chose essentielle : on peut être brillante et glamour. On peut sauver des vies et faire rêver. On peut être à la fois étudiante en blouse blanche et reine d’un soir.
Et quelque part, c’est peut-être ça, la vraie modernité d’une Miss France 2026.
Alors, vous la voyez avec la couronne ? Moi, je commence à y croire très fort.
