Vous souvenez-vous de la finale du dernier Mondial où les Bleues avaient fait pleurer de joie tout un pays ? Ce soir, on y est presque de nouveau. L’équipe de France féminine de handball remet son titre en jeu et, franchement, ça commence plutôt bien. Deux victoires en deux matchs, un billet déjà en poche pour le tour principal… et pourtant, personne ne crie victoire trop fort dans le vestiaire. Parce que ce soir, à 21 heures précises, il y a la Pologne en face. Et même si tout laisse penser à une formalité, le handball nous a appris à ne jamais vendre la peau de l’ours trop tôt.
Un dernier match pour la forme… et pour envoyer un message
Quand on regarde le tableau, c’est simple : la France est tenante du titre, la Pologne reste sur des performances très décevantes ces dernières années. Logiquement, ça devrait être une promenade de santé. Mais dans le sport, surtout collectif et surtout en phase de poules d’un Mondial, il y a toujours cette petite voix qui murmure « et si… ? ». Et si les Polonaises jouaient leur survie ? Et si nos jeunes Bleues, encore tendres sur la scène internationale, craquaient sous la pression ? C’est exactement ce qui rend ce genre de soirée excitante.
Alors oui, on a déjà battu la Chine et une autre nation largement à notre portée. Mais ce match contre la Pologne, c’est le dernier test avant d’entrer dans le vif du sujet. Une large victoire ferait un bien fou au goal-average et enverrait un signal clair aux grosses écuries qui nous attendent ensuite : Norvège, Danemark, Pays-Bas… Les Bleues sont là et elles n’ont pas l’intention de lâcher leur couronne sans combattre.
À quelle heure et sur quelle chaîne regarder le match ?
Pas de suspense inutile : le coup d’envoi est donné mardi 2 décembre 2025 à 21 heures (heure française) à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas. Pour suivre la rencontre en direct, deux options s’offrent à vous :
- En clair sur TFX – parfait si vous n’êtes pas abonné
- En qualité premium sur beIN Sports 1 avec les commentaires experts habituels
Si vous êtes du genre à zapper entre les deux pour profiter du meilleur des deux mondes, personne ne vous jugera. L’important, c’est d’être devant l’écran à l’heure.
Un effectif complètement bouleversé : la révolution « pause bébé »
Ce qui frappe cette année, c’est l’absence de plusieurs têtes d’affiche. Estelle Nze Minko, Chloé Valentini, Laura Flippes… des noms qui résonnent dans toutes les défenses européennes. Elles ont toutes choisi de mettre leur carrière internationale entre parenthèses pour accueillir un heureux événement. Respect total. Mais du coup ? Du coup, on se retrouve avec l’une des équipes de France les plus jeunes de l’histoire récente à ce niveau.
Sept joueuses découvrent le très haut niveau mondial pour la première fois. Sept. Quand on sait la pression qu’il y a sur les épaules des Bleues à chaque compétition, c’est énorme. Et pourtant, jusqu’ici, ça fonctionne plutôt pas mal. Le collectif compense, l’envie est là, et certaines « nouvelles » se révèlent déjà.
« On a un groupe hyper soudé, on joue libéré parce qu’on n’a rien à perdre et tout à prouver. »
Une joueuse du groupe, dans le vestiaire après la victoire contre la Chine
Tamara Horacek capitaine : le symbole d’une passation réussie ?
En l’absence de Grâce Zaadi, blessée ou en repos selon les sources, c’est Tamara Horacek qui a hérité du brassard. Et franchement, ça ne pouvait pas mieux tomber. La demi-centre de Metz, connue pour son tempérament de feu et son tir lointain ravageur, incarne parfaitement cette transition. Elle parle fort, elle motive, elle montre l’exemple sur le terrain. On sent que les plus jeunes la suivent les yeux fermés.
J’ai rarement vu une capitaine aussi naturelle dans un groupe aussi rajeuni. Et quand on voit ses performances depuis le début du tournoi, on se dit que le staff a visé juste en lui confiant les clés.
La Pologne, cet adversaire qu’on sous-estime toujours un peu
On va être honnêtes deux minutes : sur le papier, la Pologne ne fait plus peur à grand monde. Éliminations précoces aux derniers Euros, résultats en dents de scie en qualifications… Pourtant, attention. Le handball polonais a une histoire, des joueuses physiques, et surtout l’envie de créer la surprise quand personne ne les attend.
Leur gardienne peut sortir un match à 45 % d’arrêts, leur pivot peut nous faire mal en un-contre-un, et si jamais on tombe dans un faux rythme… ça peut devenir compliqué. Je ne dis pas que ça va arriver, mais je dis qu’il ne faut surtout pas arriver avec le maillot déjà plié dans le sac.
- Points forts polonais : physique, engagement défensif, contre-attaques rapides
- Points faibles évidents : manque de régularité, expérience limitée sur les grands rendez-vous
Les clés du match côté français
Si les Bleues veulent faire parler la poudre et se mettre dans les meilleures conditions avant le tour principal, il y a quelques ingrédients indispensables :
- Une défense agressive dès le début pour étouffer les Polonaises et prendre 4-5 buts d’avance rapidement
- De la vitesse en attaque placée avec les ailières qui doivent se régaler sur les ailes
- Un money-time maîtrisé : on a vu trop de matchs où on se met à trembler à +8
- Une gardienne en feu (on sait qu’on peut compter sur Hatadou Sako ou Laura Glauser pour ça)
Si ces quatre points sont respectés, on peut viser les 35-38 buts et une victoire tranquille. Sinon… on risque de vivre une fin de match à se ronger les ongles.
Et après ? Le vrai Mondial commence
Une fois ce match plié (on touche du bois), direction le tour principal avec probablement deux ou trois gros morceaux dès la semaine prochaine. C’est là que le rajeunissement sera vraiment mis à l’épreuve. Face à la Norvège de Stine Oftedal ou au Danemark de Sandra Toft, il n’y aura plus de jokers.
Mais quelque part, c’est excitant. Cette équipe a faim. Elle n’a pas le poids des anciennes finales sur les épaules. Elle joue, elle tente, elle se lâche. Et parfois, c’est exactement ce qu’il faut pour créer la surprise et aller chercher un nouveau titre.
Alors ce soir, 21 heures, on prend le canapé, on met TFX ou beIN, on enfile le maillot bleu par superstition et on pousse derrière nos Bleues. Parce que oui, elles sont jeunes, oui il manque des cadres, mais non, elles n’ont pas l’intention de rendre leur couronne aussi facilement.
Allez les Bleues. Et rendez-vous après le coup de sifflet final pour débriefer tout ça.
Petit rappel pratique : 21h00, TFX (en clair) ou beIN Sports 1. Ne ratez pas le début, ça risque d’aller très vite.
