Vous est-il déjà arrivé de dîner dans un palace parisien et de vous surprendre à caresser du bout des doigts une assiette tellement belle que vous auriez voulu la ramener chez vous ? Moi, oui. Plus d’une fois. Et si je vous disais que c’est désormais possible, et pour une fraction du prix neuf ?
Non, je ne rêve pas. Les 7 et 8 février 2026, Paris va vivre un événement complètement fou : les plus grandes maisons de la capitale ouvrent leurs réserves et vendent leur vaisselle, leurs verres, leurs couverts, parfois même leur mobilier. Vingt mille pièces. Oui, vous avez bien lu.
Quand les palaces font place nette… et nous font plaisir
Derrière cette opération se cache une idée aussi simple que géniale : plutôt que de jeter ou de stocker indéfiniment des milliers d’objets encore en parfait état, pourquoi ne pas leur offrir une seconde vie chez des particuliers qui sauront les chérir ? C’est exactement ce que propose la seconde édition parisienne de cet événement baptisé La Vaisselle des Chefs.
L’an dernier, la première édition avait déjà fait un carton. Dix mille pièces parties en un week-end. Cette année, on double la mise. Et surtout, on change de casting.
Les nouvelles stars de l’édition 2026
Oubliez les noms de l’année dernière. En 2026, ce sont d’autres légendes de l’hôtellerie-restauration parisienne qui jouent le jeu. On parle quand même de poids lourds.
- L’InterContinental Paris Le Grand et son mythique Café de la Paix
- Le Mandarin Oriental et son restaurant Sur Mesure
- Le Scribe Paris Opéra
- L’Armani Caffè
- Le Mori Venice Bar (oui, le nouveau spot vénitien ultra chic)
Autant de lieux où, habituellement, toucher une cuillère demande de débourser plusieurs centaines d’euros le repas. Là, la même cuillère peut repartir avec vous pour quelques euros seulement.
Qu’est-ce qu’on trouve exactement ?
Tout. Absolument tout ce qui fait le sel (et le poivre) d’une belle table.
- Assietes en porcelaine fine (certaines signées des plus grands fabricants)
- Verres à pied en cristal qui chantent quand on trinque
- Couverts en argent massif ou plaqué argent
- Plats de présentation, saucières, cloches en métal argenté
- Et même… des chaises, des guéridons, des lampes d’appoint
J’ai vu l’an dernier une dame repartir avec une douzaine d’assiettes du Plaza Athénée pour moins de 200 €. Elle m’a confié qu’elle les utiliserait pour Noël. Je l’enviais presque.
« C’est un peu comme adopter un morceau d’histoire de la gastronomie parisienne. Ces objets ont vu passer des stars, des chefs étoilés, des dîners d’État… »
– Une habituée de la première édition
Où et quand ça se passe ?
Rendez-vous au Césure, ce grand tiers-lieu installé dans l’ancienne fac de Censier, dans le 5e arrondissement. L’endroit est immense, lumineux, parfait pour ce genre de grande braderie chic.
Les horaires :
- Samedi 7 février : 10 h – 19 h (entrée 5 €, gratuit pour les moins de 18 ans)
- Dimanche 8 février matin : 10 h – 13 h (entrée 4 €)
- Dimanche après-midi : entrée gratuite pour tout le monde
Conseil de survie : venez tôt le samedi si vous voulez les plus belles pièces. L’an dernier, certaines files d’attente commençaient dès 8 h 30.
Pourquoi c’est plus qu’une simple brocante
Derrière l’aspect « chasse au trésor », il y a une vraie démarche écologique et solidaire. Chaque objet vendu évite le gaspillage. Et une partie des bénéfices est reversée à des associations qui luttent contre le gaspillage alimentaire ou forment des jeunes aux métiers de la salle et de la cuisine.
On consomme, oui. Mais on consomme mieux. C’est tout le paradoxe réjouissant de ce genre d’événement : on fait une bonne affaire, on se fait plaisir, et en plus on a la conscience tranquille.
Comment bien préparer sa venue
Si vous voulez revenir les bras chargés (et vous le voudrez), voici mes astuces, testées et approuvées :
- Prévoyez un grand cabas ou une valise à roulettes (les cartons sont rares)
- Apportez du papier bulle ou des torchons pour protéger les pièces fragiles
- Venez avec de la monnaie et une carte bancaire (paiement sans contact privilégié)
- Repérez les stands qui vous intéressent dès l’ouverture
- N’ayez pas peur de négocier légèrement en fin de journée le dimanche
Et surtout, laissez-vous porter. L’ambiance est joyeuse, presque festive. On discute avec des inconnus qui deviennent instantanément complices autour d’un plat en argent ou d’un verre à champagne.
Et après ? Que faire de tous ces trésors ?
Certains collectionnent. D’autres utilisent au quotidien. Personnellement, j’ai une petite pile d’assiettes dépareillées venant de différents palaces. Elles ne vont jamais ensemble, et pourtant, chaque repas devient un peu exceptionnel.
C’est ça, la magie : transformer le quotidien en moment précieux avec des objets qui ont une histoire. Un peu comme porter le parfum d’une ex qu’on a aimée – sauf que là, c’est autorisé et même encouragé.
Alors, tentés ? Moi, j’ai déjà bloqué mon week-end. Entre nous, je lorgne particulièrement sur les verres du Café de la Paix. Il parait qu’ils ont une forme unique qui fait chanter le champagne. On vérifiera ça ensemble ?
En attendant, si vous aussi vous rêvez de dresser votre table comme dans un palace sans vendre un rein, vous savez où me trouver début février. Et qui sait, peut-être qu’on se croisera entre deux piles d’assiettes, les yeux brillants comme des enfants le matin de Noël.
Parce qu’au fond, c’est ça Paris : une ville où même les assiettes des grands restaurants finissent par devenir accessibles. Et franchement, ça fait du bien.
