Vous êtes-vous déjà demandé ce qui pouvait arriver de pire sur un tournage de série quand tout semblait enfin rouler ? Moi oui, et franchement, je n’avais pas imaginé un scénario aussi rocambolesque que celui qui vient de toucher la saison 2 de Flashback. Deux vols de caméras en quelques semaines, en pleine nuit, à la disqueuse… On se croirait dans un épisode de la série elle-même.
Pourtant, c’est bien la réalité que vit actuellement l’équipe lyonnaise qui tourne les nouveaux épisodes de cette comédie policière qui nous avait tous scotchés au printemps dernier avec son concept de voyage dans le temps. Et quand je dis « scotchés », ce n’est pas peu dire : plus de 4 millions de téléspectateurs en moyenne, ça pose une série.
Quand la réalité dépasse la fiction
Reprenons depuis le début. On est à Lyon, ville choisie pour accueillir une bonne partie du tournage de cette deuxième saison. Les camions techniques sont stationnés sagement sur un parking sécurisé – enfin, censé l’être. Et puis une nuit, premier coup de tonnerre : les équipes arrivent le matin, prêtes à enchaîner les prises, et là… plus rien. Les caméras ont disparu.
Pas une ou deux, non. Plusieurs. Volatilisées. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, le scénario se répète quelques semaines plus tard. Même mode opératoire, même parking, même stupeur générale. À chaque fois, les voleurs ont utilisé une disqueuse pour forcer les portes des camions. Rapide, efficace, et sacrément gonflé.
« Le matin, deux fois de suite, il n’y avait plus de caméras et nous n’avons pas pu tourner. C’était très dur pour les équipes »
– Un membre de l’équipe technique, encore sous le choc
Quatre caméras high-tech parties en fumée
Au total, ce sont quatre caméras professionnelles qui ont été dérobées. Du matériel de location, hors de prix, le genre d’équipement qui fait mal au portefeuille quand il disparaît. Parce que oui, dans le cinéma et les séries, on loue souvent le matériel plutôt que de l’acheter – c’est plus rentable… jusqu’à ce que ce genre d’incident arrive.
Conséquence immédiate ? Deux journées entières de tournage annulées. Dans un planning déjà serré jusqu’à Noël, c’est une catastrophe. Les comédiens, les techniciens, les décors, tout le monde attend. Et pendant ce temps, l’horloge tourne et les euros s’envolent.
Un surcoût que l’assurance ne couvre pas totalement
Évidemment, il y a une assurance. Mais comme toujours dans ces cas-là, elle ne rembourse pas tout. Loin de là. La production a dû remettre la main à la poche pour remplacer le matériel volé dans l’urgence et surtout réorganiser complètement le planning.
Certains jours prévus pour des scènes extérieures ont été reportés, d’autres scènes moins gourmandes en matériel ont été avancées. Bref, un vrai casse-tête chinois version cinéma. Et pour une société de production qui n’avait jamais connu ce genre de mésaventure, c’est un baptême du feu particulièrement brutal.
- Remplacement express du matériel volé
- Modification complète du plan de travail
- Journées de tournage perdues à rattraper
- Tension palpable dans l’équipe
- Budget sérieusement impacté
Lyon, ville de tournage… et de convoitise ?
Il faut dire que Lyon est devenue ces dernières années une destination très prisée pour les tournages. Entre ses rues historiques, ses traboules, son éclairage naturel magnifique, la ville a tout pour plaire aux directeurs de la photographie. Mais voilà, plus il y a de tournages, plus il y a de matériel coûteux qui traîne dans les parkings la nuit.
Est-ce que ces vols sont l’œuvre d’une bande organisée spécialisée ? Difficile à dire pour l’instant. Ce qui est certain, c’est que le matériel cinéma haut de gamme se revend très bien sur certains marchés parallèles. Une caméra pro, ça peut valoir plusieurs dizaines de milliers d’euros à l’unité. Faites le calcul avec quatre…
Flashback, la série qui joue avec le temps (mais pas avec les imprévus)
Pour ceux qui auraient passé les derniers mois dans une faille spatio-temporelle (clin d’œil), un petit rappel s’impose. Flashback, c’est cette série maligne qui mélange enquête policière, comédie familiale et voyage dans le temps. L’héroïne, Elsa, incarnée par la talentueuse Constance Gay, se retrouve propulsée en 1994 pour enquêter sur la mort de son père, flic interprété par Michaël Youn.
Dans cette saison 2, on change d’époque : direction 1996 cette fois, pour tenter d’empêcher le meurtre de sa mère. Le concept reste le même : une bonne dose d’humour, des références pop délicieuses, et cette émotion familiale qui avait fait mouche lors de la première saison.
Et c’est peut-être ça le plus ironique dans toute cette histoire : une série qui parle de modifier le passé se retrouve bloquée par des événements bien réels et impossibles à effacer.
Comment l’équipe a rebondi après le choc
Mais dans le monde de la production audiovisuelle, on n’a pas le temps de pleurnicher longtemps. Très vite, il a fallu trouver des solutions. Location de nouvelles caméras en urgence (pas simple quand tout le monde tourne en même temps), renégociation des plannings, et surtout renforcement de la sécurité sur le site.
J’ai entendu dire que désormais, les camions ne restent plus sans surveillance la nuit. Certains parlent même de gardiens, de systèmes d’alarme renforcés, voire de parking fermé. Quand il faut, il faut.
Un phénomène plus répandu qu’on ne le croit ?
Ce qui est frappant, c’est que ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de vols de matériel sur des tournages. Sans aller jusqu’à dire que c’est courant, ça arrive plus souvent qu’on ne l’imagine, surtout depuis quelques années. La valeur du matériel numérique a explosé, et avec elle, l’appât du gain pour certains.
Entre les objectifs ultra-perfectionnés, les caméras 8K, les steadycams hors de prix, un camion de tournage, c’est un peu une bijouterie sur roues. Et malheureusement, certains le savent très bien.
Et la suite alors ?
Malgré tout ça, le tournage continue. Il le faut. Les épisodes sont attendus, la chaîne compte dessus, les téléspectateurs aussi. Le planning court jusqu’à Noël, et chaque jour compte. L’équipe fait preuve d’une résilience assez impressionnante, il faut le dire.
On peut imaginer que cette mésaventure finira peut-être… dans la série elle-même ? Un petit clin d’œil discret, une scène où un personnage se fait voler son matériel dans les années 90 ? Ce serait tellement dans l’esprit de Flashback de transformer ce cauchemar en gag.
En attendant, une chose est sûre : quand vous regarderez la saison 2, vous saurez que derrière chaque plan magnifique, il y a eu des galères bien réelles. C’est aussi ça, la magie du cinéma. Ou plutôt, la réalité pas si magique parfois.
Et vous, vous auriez réagi comment à la place de la production ? Moi, je pense que j’aurais pleuré toutes les larmes de mon corps avant de me remettre au boulot. Mais dans ce métier, il faut avoir le cuir épais. Flashback en est la preuve vivante.
En résumé, cette histoire de vols de caméras sur le tournage de Flashback saison 2 nous rappelle une chose essentielle : même dans la fiction la plus maîtrisée, la réalité peut venir tout foutre en l’air. Mais elle nous montre aussi que quand on fait une série qu’on aime, on est prêt à tout pour la mener à bien. Même à tourner avec des caméras de remplacement après avoir vécu un vrai polar version 2025.
Rendez-vous l’année prochaine pour découvrir ces épisodes nés dans la douleur. Quelque chose me dit qu’ils auront une saveur particulière.
