Il y a des régions qui semblent toucher la couronne Miss France du bout des doigts, comme si le destin s’acharnait à y faire naître des reines. Le Nord-Pas-de-Calais en fait clairement partie. Quatre Miss France en dix ans, une première dauphine l’an dernier… Et maintenant, c’est au tour de Lola Lacheré de porter les espoirs d’un territoire qui rêve de remettre la main sur le titre. À trois jours de la grande finale, j’ai voulu plonger dans le parcours de cette jeune femme de 21 ans qui, franchement, a tout pour marquer les esprits.
Lola Lacheré, la nouvelle pépite du Nord
Quand on parle de Miss Nord-Pas-de-Calais, on sait déjà qu’on ne parle pas d’une candidate lambda. Le comité régional a une réputation solide : préparation au millimètre, accompagnement psychologique, médiatisation maîtrisée. Résultat ? Les filles qui en sortent sont souvent prêtes à tout déchirer le soir J. Lola Lacheré, élue fin septembre à Liévin, s’inscrit parfaitement dans cette lignée. Mais elle apporte aussi sa propre couleur, un mélange de détermination tranquille et d’énergie communicative qui fait mouche.
À première vue, elle a ce sourire franc qui met tout de suite à l’aise. Cheveux bruns, regard pétillant, une silhouette élancée forgée par des années de sport intensif. Mais ce qui frappe surtout, c’est cette maturité douce. À 21 ans seulement, elle semble déjà savoir où elle va. Et pourtant, elle le dit elle-même : elle n’avait jamais imaginé se retrouver là.
Une candidature poussée par la famille
C’est souvent comme ça que ça commence, non ? Une mère, des sœurs qui insistent un peu, qui voient en vous quelque chose que vous ne voyez pas encore. Pour Lola, c’est exactement ce qui s’est passé. Sa famille l’a littéralement inscrite aux sélections locales. Elle a d’abord hésité – comme beaucoup – puis s’est laissée tenter. Et le reste appartient désormais à l’histoire en train de s’écrire.
« Au début, je me suis dit : pourquoi pas moi ? Et puis très vite, c’est devenu une aventure humaine incroyable. »
Ce genre de phrase, on l’entend souvent. Mais chez elle, ça sonne juste. Pas de posture, pas de phrase toute faite. Juste une jeune femme qui vit l’instant présent avec une intensité rare.
Le volley, son premier grand amour
Avant l’écharpe et les projecteurs, il y avait le terrain. Lola a joué au volley-ball à un niveau qu’on appelle « haut » sans exagérer : la division 2, c’est du sérieux. Des entraînements quotidiens, des week-ends entiers en déplacement, la gestion de la fatigue et des blessures. Tout ça pendant ses années lycée et maintenant en parallèle de ses études.
Elle le dit sans filtre : le volley lui a tout appris. L’esprit d’équipe, évidemment. Mais surtout cette capacité à se relever quand on est à terre – au sens propre comme au figuré. Sur un terrain, il n’y a pas de place pour les états d’âme. On tombe, on se relève, on continue. Une philosophie qu’elle emmène clairement avec elle dans le concours.
- Discipline de fer acquise dès l’adolescence
- Management de la pression en match = management de la pression en interview
- Sens du collectif qui change tout dans un groupe de 30 candidates
- Condition physique irréprochable (et ça se voit)
Franchement, quand on voit certaines candidates essoufflées après deux pas de talons, on mesure la différence. Lola, elle, pourrait enchaîner un défilé en robe de soirée et un match de volley sans transpirer. C’est un atout qu’elle n’a pas besoin de crier sur tous les toits : ça se voit.
Des études tournées vers l’événementiel
En parallèle du sport, Lola n’a jamais lâché les études. Elle termine actuellement un BUT Techniques de Commercialisation avec une spécialisation qui en dit long sur ses ambitions : l’événementiel. Son rêve ? Devenir cheffe de projet et organiser des événements qui marquent les esprits.
Quand on y pense, c’est assez logique. Une Miss France, c’est déjà une ambassadrice, mais c’est aussi une femme qui va enchaîner les galas, les inaugurations, les opérations caritatives pendant un an. Avoir quelqu’un qui comprend déjà les rouages de l’organisation, c’est un sacré bonus. Et puis, soyons honnêtes : si un jour elle décide de monter sa propre agence, elle aura déjà un sacré réseau.
Une cause qui touche au cœur : la lutte contre le cancer
Chaque année, on attend le moment où les candidates dévoilent la cause qu’elles défendront. Pour Lola, pas d’hésitation : ce sera la lutte contre le cancer, avec un accent particulier sur l’accompagnement des enfants malades et de leurs familles. Un choix qui n’a rien d’anodin.
Elle en parle avec une émotion contenue mais palpable. Ce n’est pas juste un sujet « qui fait bien ». C’est une cause qui la touche personnellement, même si elle reste discrète sur les détails. Et dans un concours où certaines peinent à défendre leur engagement avec sincérité, cette authenticité fait toute la différence.
« Si je peux, ne serait-ce qu’un peu, apporter du réconfort ou de la visibilité à ces enfants et à leurs proches, alors tout ça aura valu le coup. »
On sent que ce n’est pas une phrase préparée par un coach. C’est sorti comme ça, simplement. Et c’est exactement ce genre de moment qui peut faire basculer un jury.
La « malédiction » qui n’en est pas une
Quatre Miss France en dix ans, une première dauphine l’année dernière… Le Nord-Pas-de-Calais truste les places d’honneur depuis trop longtemps pour que ce soit un hasard. Certains parlent de pression écrasante. D’autres, comme Lola, préfèrent y voir une belle émulation.
Camille Cerf, Iris Mittenaere, Maëva Coucke, Ève Gilles… Toutes ont marqué l’histoire du concours à leur manière. Et toutes viennent de la même région. Alors oui, il y a du stress. Mais il y a surtout des modèles, des conseils précieux, des portes qui s’ouvrent plus facilement. Lola le sait et l’assume : elle marche dans les pas de géantes, mais elle veut écrire sa propre histoire.
Le petit détail qui fait sourire
Parmi les anecdotes qui circulent déjà sur elle, il y en a une qui revient souvent et qui humanise sacrément le personnage : Lola chausse du 39 d’un pied et du 40 de l’autre. Résultat ? Elle prend toujours du 40 pour être tranquille. Quand on lui demande si ça pose problème pour les talons des défilés, elle éclate de rire : « Non, ça va, je gère ! »
C’est bête, mais ce genre de détail fait du bien. Dans un univers où tout est parfois trop lisse, trop parfait, rappeler qu’on a tous nos petites particularités, ça rapproche. Et ça rend la candidate immédiatement plus attachante.
Et maintenant ? La finale approche
Dans trois jours, le 6 décembre, à Amiens, trente candidates se disputeront la couronne. Parmi elles, Lola Lacheré portera l’écharpe du Nord-Pas-de-Calais avec, on l’imagine, une petite pensée pour toutes celles qui l’ont précédée. Aura-t-elle le petit truc en plus qui fait basculer une élection ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est qu’elle a déjà gagné quelque chose : elle a montré qu’on pouvait être sportive, étudiante, sensible et ambitieuse sans jamais se prendre trop au sérieux.
Personnellement, j’ai un faible pour les candidates qui arrivent avec un vrai vécu et une vraie personnalité. Et Lola coche toutes les cases. Reste à savoir si le public et le jury seront du même avis. Une chose est sûre : le Nord-Pas-de-Calais a encore sorti une candidate qui a tout pour aller très loin. Peut-être même jusqu’au bout.
Alors, rendez-vous samedi soir. Et qui sait… on parlera peut-être bientôt de Miss France 2026 comme on parlait hier d’Ève Gilles. En attendant, Lola Lacheré continue de sourire, de s’entraîner, de réviser ses discours. Comme si de rien n’était. Ou presque.
