Vous est-il déjà arrivé d’ouvrir une porte le matin et de vous demander si vous n’étiez pas encore en train de rêver ? Ou pire, de faire un cauchemar ? Un employé d’un magasin d’alcools en Virginie a vécu exactement ça il y a quelques jours. Sauf que ce n’était ni un rêve, ni un cauchemar… mais un raton laveur complètement ivre, vautré dans les toilettes du commerce.
Franchement, on a beau vivre à l’ère des vidéos virales et des histoires les plus folles, celle-ci dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Et pourtant, elle est 100 % vraie.
Quand un raton laveur décide de faire la tournée des bars… à sa façon
Reprenons depuis le début. Nous sommes à Ashland, une petite ville tranquille de Virginie, aux États-Unis. Un commerce spécialisé dans les spiritueux ouvre ses portes comme tous les matins. Sauf que là, l’employé tombe des nues : les rayons sont dévastés. Des bouteilles gisent au sol, brisées. Du whisky, de la vodka, du rhum… tout a coulé sur le carrelage. L’odeur d’alcool imprègne l’air. On se croirait après une soirée étudiante particulièrement arrosée.
Mais il n’y avait pas d’étudiants. Juste un intrus à fourrure.
En cherchant l’origine du carnage, l’employé finit par trouver le coupable : un raton laveur, inerte, allongé près des toilettes du fond. L’animal était clairement dans un état second. Les yeux mi-clos, la respiration lourde… le genre de gueule de bois qu’on n’oublie pas.
Comment diable est-il entré ?
La réponse est aussi spectaculaire que l’histoire elle-même. Le petit bandit à masque a tout simplement défoncé une dalle du faux plafond pour s’introduire dans le magasin pendant la nuit. Une entrée digne d’un film d’action, mais en version poilue.
Une fois à l’intérieur, il a fait ce que tout raton laveur curieux aurait fait : explorer. Sauf que là, il est tombé sur le paradis des liquides fermentés. Et il n’a pas fait semblant.
« Il a tout bu sur son passage »
– Une agente du contrôle animalier, encore amusée plusieurs jours après
Whisky, vodka, tequila… le raton laveur a visiblement testé un peu tout ce qui traînait. Et comme il cassait les bouteilles en les faisant tomber, il a pu lécher directement sur le sol. Un open bar version sauvage.
L’intervention : entre fou rire et professionnalisme
Quand les services de contrôle animalier sont arrivés sur place, la scène était digne d’une comédie. L’agente dépêchée sur les lieux – qui a avoué adorer les ratons laveurs – n’a pas pu retenir un sourire en découvrant le « client » du jour.
L’animal a été récupéré sans difficulté. Trop ivre pour fuir, il s’est laissé embarquer comme un vieil habitué qu’on ramène chez lui après une nuit trop longue. Direction le refuge, où il a pu décuver tranquillement.
Quelques heures de sommeil plus tard, sans la moindre blessure physique (à part une sacrée migraine, sans doute), le raton laveur était de nouveau sur pattes. Et prêt à retrouver la liberté.
Relâché avec un petit sermon (silencieux)
Le refuge n’a pas porté plainte – évidemment. Ils ont même félicité l’agente pour sa gestion parfaite de cette « effraction » pour le moins originale. Avant de relâcher l’animal dans la nature, ils ont publié un communiqué plein d’humour :
« En espérant qu’il ait appris que le cambriolage n’est pas la solution… »
On imagine bien le raton laveur, un peu penaud, se dire intérieurement : « Plus jamais de tequila. »
Les animaux et l’alcool : plus fréquent qu’on ne le pense
Cette histoire est drôle, mais elle n’est pas totalement isolée. Les animaux peuvent tout à fait s’intoxiquer avec de l’alcool, et ça arrive plus souvent qu’on ne l’imagine.
Par exemple, au printemps, on voit parfois des chevreuils tituber comme des ivrognes dans les forêts. Pourquoi ? Parce qu’ils mangent des bourgeons fermentés. Le sucre se transforme naturellement en alcool dans leur estomac. Résultat : des cervidés qui marchent en zigzag.
- Les éléphants en Afrique raffolent des fruits du marula tombés et fermentés – certains disent même qu’ils se saoulent volontairement.
- Les singes vervets de Sainte-Kitts ont appris à voler les cocktails abandonnés par les touristes sur la plage.
- Les oiseaux peuvent s’enivrer en picorant des baies trop mûres.
- Même les abeilles peuvent rentrer « bourrées » à la ruche après avoir butiné certaines fleurs.
Le raton laveur, avec son intelligence et sa curiosité légendaire, est particulièrement doué pour se mettre dans ce genre de situations. On les voit régulièrement fouiller les poubelles, ouvrir des frigos, et maintenant… dévaliser des magasins d’alcool.
Pourquoi les ratons laveurs sont-ils si attirés par l’alcool ?
Plusieurs raisons à ça. D’abord, ils ont un odorat extrêmement développé. L’odeur sucrée de certains alcools (rhum, liqueurs, vins doux) les attire irrésistiblement. Ensuite, ils sont opportunistes : si quelque chose est accessible, ils testent. Enfin, ils adorent les liquides en général – c’est dans leur nom même, « laveur ».
Mais attention : l’alcool est aussi dangereux pour eux que pour nous. Une trop grande quantité peut provoquer coma éthylique, hypothermie, voire la mort. Heureusement, notre raton laveur s’en est sorti avec une simple cuite mémorable.
Ce que cette histoire dit de notre cohabitation avec la faune sauvage
Derrière le côté comique, il y a un vrai sujet. Les ratons laveurs sont de plus en plus présents en ville. Ils s’adaptent incroyablement bien à l’environnement humain. Poubelles sécurisées ? Ils apprennent à les ouvrir. Toits inaccessibles ? Ils trouvent une solution.
Cette intrusion montre à quel point nos espaces et les leurs se chevauchent. Et parfois, ça donne des situations complètement ubuesques.
Moi, ce qui me fait sourire, c’est l’image de ce petit bandit en train de faire son shopping nocturne, bouteille après bouteille, comme s’il préparait une fête. Il a dû se sentir comme un roi… pendant quelques heures.
Et après ? Une légende locale est née
Depuis, le magasin a renforcé son plafond – on les comprend. Le raton laveur, lui, a repris sa vie sauvage. Peut-être raconte-t-il à ses petits la nuit où il a goûté à tous les alcools du monde humain.
Et nous, on garde cette histoire en tête à chaque fois qu’on entend un bruit bizarre dans le grenier. Parce qu’on ne sait jamais… ça pourrait être un raton laveur qui revient finir la bouteille qu’il a laissée la dernière fois.
Une chose est sûre : cette anecdote va rester dans les annales des faits divers animaliers. Entre le rire et l’incrédulité, elle nous rappelle que la nature a encore de quoi nous surprendre. Et parfois, elle a juste envie de faire la fête.
Alors la prochaine fois que vous ouvrez une bouteille, levez votre verre à la santé de ce raton laveur légendaire. Il l’a bien mérité.
