Vous est-il déjà arrivé, en zappant sur Netflix, de vous dire « tiens, ce métier de profileur, ça doit être incroyable à apprendre ? Ou alors, en sirotant un bon verre entre amis, de penser que la vie serait plus belle si on pouvait bosser dans le vin toute la journée ? Et pourquoi pas combiner études et passion pour la montagne ?
Eh bien certains n’ont pas attendu la série du dimanche soir pour passer à l’action. Ils ont déniché des masters tellement pointus qu’on se demande parfois si ce ne sont pas des blagues… sauf que non, ces formations existent bel et bien et préparent à des carrières bien réelles. J’ai eu envie de partir à leur rencontre, parce que franchement, leurs parcours forcent le respect et donnent des idées.
Ces formations qui transforment une curiosité en expertise
Dans le flot interminable des masters « classiques » (droit des affaires, marketing digital, ressources humaines…), quelques pépites se cachent et attirent ceux qui refusent la voie toute tracée. Ce ne sont pas forcément les plus faciles à intégrer, ni les plus évidentes à financer, mais ils ont un point commun : ils transforment une passion un peu folle en vrai bagage professionnel.
Plongée dans l’esprit des criminels (sans le devenir)
Imaginez : vous passez vos journées à écouter des psychiatres de prison, des directeurs d’établissement pénitentiaire et des magistrats raconter leurs cas les plus marquants. Pas de sensationnel façon « Mindhunter », mais du concret, parfois très lourd à porter.
C’est exactement ce que vivent les étudiants d’un master qui mêle psychologie et sciences criminelles. La sélection est rude : beaucoup passent d’abord par une année de préparation spécifique, histoire d’avoir les bases solides en droit pénal et en psycho. Parce que oui, ici on navigue constamment entre l’objectivité froide des textes de loi et la subjectivité brûlante des parcours humains.
« Le plus dur, ce n’est pas la charge de travail, c’est d’apprendre à poser ses émotions sans perdre son empathie. On côtoie des histoires qui vous collent à la peau. »
– Une étudiante en M2
Et non, ils n’ont pas de cours « Tueurs en série célèbres 101 ». Les intervenants parlent uniquement de leurs propres dossiers. Du coup, on travaille surtout sur des violences intrafamiliales, des affaires de mœurs, des traumas de victimes… Tout ce qui fait, malheureusement, le quotidien des tribunaux français.
À la sortie ? Psychologue expert près les cours d’appel, criminologue en unité de soins psychiatriques pénitentiaires, chargé d’études dans des associations d’aide aux victimes… Des métiers où l’on sait, dès le premier jour, que l’on ne rentrera jamais « léger » le soir. Mais des métiers qui ont du sens, énormément de sens.
Quand le vin devient une matière universitaire sérieuse
On a tous un oncle qui se prend pour Robert Parker après deux verres. Mais transformer cette passion en business plan, stratégie de marque et innovation produit, c’est une autre paire de manches.
Dans certaines grandes écoles, on propose désormais des cursus entièrement dédiés au vin et à la gastronomie haut de gamme. Et attention, on ne parle pas juste de savoir reconnaître un margaux d’un pauillac les yeux bandés (même si ça arrive). On parle économie circulaire, export, œnotourisme, financement de caves coopératives, RSE dans les vignobles… Le vin, mais version XXIe siècle.
- Rencontres avec des producteurs stars et des artisans confidentiels
- Organisation d’événements professionnels (salons, masterclass)
- Voyages d’études dans les grandes régions viticoles
- Cours d’anthropologie du goût et de sociologie de la table
Une étudiante issue d’une famille de restaurateurs raconte qu’elle a pleuré en apprenant qu’elle décrochait la bourse d’une grande maison de champagne. Pas seulement pour l’argent (m, mais parce que ça validait enfin son choix un peu fou de tout plaquer pour « faire du vin ».
Aujourd’hui, elle voit son avenir comme consultante auprès de jeunes chefs qui veulent ouvrir leur restaurant ou comme responsable export pour un domaine qui vise l’Asie. Et entre nous, quand on passe ses journées à parler millésimes et accords mets-vins avec des pros passionnés… on signe où ?
Étudier la montagne, oui, mais pas en touriste
À quelques kilomètres des pistes de ski, il existe un master qui ne forme ni moniteur ni guide, mais des experts capables de penser l’avenir des territoires de montagne. Urbanisme durable, gestion des risques naturels, tourisme responsable, préservation de la biodiversité, santé en altitude… Tout y passe.
Le gros plus ? Les sorties terrain hebdomadaires. Pas des balades touristiques, non : relevés topographiques, rencontres avec les maires de villages, analyse des flux touristiques, étude des impacts du changement climatique sur les glaciers. On met les mains dans la neige et dans les données.
« Je fais du VTT à haut niveau à côté. Ici, je peux m’entraîner tous les jours dans un décor de carte postale tout en apprenant à protéger cet environnement que j’aime. »
– Une étudiante en M1
Les débouchés sont aussi variés que le terrain : bureaux d’études spécialisés montagne, collectivités territoriales, parcs naturels, stations qui veulent verdir leur modèle, ONG environnementales… Et surtout, la certitude de bosser dans des paysages qui font rêver la réputation de la France dans le monde entier.
Et vous, prêt à sortir des sentiers battus ?
Ce qui frappe chez tous ces étudiants, c’est la flamme. Ils ont souvent bifurqué, repris des études, galéré avec les dossiers de bourse ou les prêts bancaires. Mais aucun ne regrette. Parce qu’ils ont compris une chose essentielle : à bac+5, on n’est plus là que pour apprendre ce qu’on aime vraiment.
Alors oui, ces masters sont sélectifs. Oui, ils demandent parfois des détours. Mais ils prouvent une chose : en France, on peut encore transformer une passion un peu folle en vrai métier qui a du sens.
Et vous ? Si demain vous pouviez tout recommencer, quel master insolite vous ferait vibrer ?
Petit bonus : ces formations existent souvent en petite promo (20 à 40 étudiants max). Résultat ? Une ambiance familiale, des intervenants ultra-accessibles et un réseau qui se crée pour la vie. Parfois, le luxe, ce n’est pas d’avoir 500 camarades de promo… c’est d’avoir trouvé les 30 qui partagent exactement la même passion que vous.
