Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez ouvert un booster Pokémon ? Ce frisson quand la carte brillante apparaissait (ou pas). Pour beaucoup d’entre nous, c’est un souvenir d’enfance qui ne s’efface jamais. Et figurez-vous qu’un des plus grands rappeurs français partage exactement la même madeleine de Proust.
À Toulouse, la passion a désormais pignon sur rue. Depuis le 5 décembre, un nouvel endroit fait battre le cœur des fans un peu plus fort : Takara. Derrière ce nom japonais qui signifie simplement « trésor », il y a une histoire d’amitié, de nostalgie et d’un rêve un peu fou devenu réalité.
Takara : quand Bigflo transforme sa passion en lieu vivant
Ce n’est pas tous les jours qu’un artiste de cette envergure décide de créer un espace entièrement dédié à l’univers qui l’a fait vibrer gamin. Et pourtant, c’est bien ce qui se passe rue de Metz, en plein quartier Esquirol.
Le concept est simple sur le papier, mais diablement efficace : un corner Pokémon intégré dans une boutique manga déjà bien implantée. Des cartes, des objets vintage, des goodies introuvables ailleurs… et surtout une promesse forte : des prix pensés pour toutes les bourses. Oui, vous avez bien lu. Même les collectionneurs modestes pourront repartir avec un petit trésor.
Un projet solo, mais pas égoïste
Si vous suivez un peu le duo Bigflo & Oli, vous savez qu’ils ont déjà leur boutique streetwear Visionnaire, ouverte en 2017. Mais cette fois, l’aîné a voulu voler de ses propres ailes. Takara, c’est son bébé à 100 %.
Et attention, il ne s’est pas contenté de mettre son nom sur la devanture. Il expose une partie de sa collection personnelle – oui, celles qu’il garde précieusement depuis vingt ans. Imaginez un peu : des cartes première édition, des holographiques en état neuf… De quoi faire tourner la tête des puristes.
« Je voulais un endroit où les gamins d’aujourd’hui puissent vivre la même excitation que moi à l’époque, sans se ruiner. »
Cette phrase résume tout. Ce n’est pas juste une opération marketing. C’est un vrai retour aux sources.
Pourquoi Toulouse, et pourquoi maintenant ?
On pourrait se dire qu’un artiste de ce niveau ouvrirait plutôt ce genre de projet à Paris ou à Lyon. Eh bien non. La Ville Rose reste son ancre, son terrain de jeu, son QG émotionnel. D’ailleurs, il fréquente la boutique partenaire depuis des années en simple client, casquette vissée sur la tête.
Le timing n’est pas anodin non plus. Entre deux tournées monstres et des albums qui cartonnent, il avait besoin d’un projet qui le reconnecte à l’essentiel. Et quoi de plus essentiel que les souvenirs qui nous ont construits ? Pokémon, c’est toute une génération qui a grandi avec Pikachu dans la cour de récré.
En choisissant de s’associer avec un magasin déjà réputé dans le milieu manga, il évite l’écueil du « projet de star qui ne connaît rien ». Ici, c’est du sérieux. Les deux parties se complètent parfaitement : l’expertise locale d’un côté, la visibilité et la passion débordante de l’autre.
Ce qu’on trouve vraiment chez Takara
Concrètement, à quoi s’attendre quand on pousse la porte ? Voici un petit tour d’horizon (sans tout dévoiler, il faut garder un peu de magie) :
- Des boosters neufs des toutes dernières extensions, évidemment
- Un rayon impressionnant de cartes à l’unité, du commune au secret rare
- Des cartes vintage années 1999-2003 en excellent état
- Des display protégées avec les pièces maîtresses de la collection personnelle
- Des goodies old school : figurines, peluches, jeux Game Boy scellés… oui, ça existe encore
- Et surtout, des prix affichés clairement, sans surprise
L’idée, c’est que tout le monde puisse trouver son bonheur. Le gamin qui débute avec 20 euros en poche comme le collectionneur aguerri prêt à investir dans une pièce musée.
L’effet Bigflo sur la communauté toulousaine
Depuis l’annonce, les groupes Facebook locaux s’enflamment. Les collectionneurs de la première heure se frottent les yeux : « Bigflo, c’est le mec qui commentait mes lives grading il y a cinq ans, et maintenant il ouvre une boutique… »
Ce qui est beau, c’est que ça dépasse le simple effet people. Il y a une vraie reconnaissance. Beaucoup se disent que si un artiste de ce niveau assume encore sa passion geek à 30 ans passés, alors eux aussi ont le droit de ne jamais ranger leurs classeurs.
Et puis soyons honnêtes : voir un rappeur millionnaire rester fidèle à sa ville et investir dans un projet aussi niche, ça fait du bien. Dans un monde où beaucoup se dispersent, lui cultive ses racines et ses rêves d’enfant.
Et après ? Vers un empire Pokémon à la toulousaine ?
Pour l’instant, Takara reste un espace intégré à la boutique existante. Mais quand on connaît l’énergie du bonhomme, on se prend à imaginer la suite. Des tournois officiels ? Des soirées échange ? Des collaborations avec d’autres artistes fans de la première heure ? Tout semble possible.
Ce qui est sûr, c’est que ce coin de rue de Metz vient de devenir un lieu de pèlerinage. Pas seulement pour les Toulousains, d’ailleurs. Des fans prévoient déjà le train depuis Bordeaux, Montpellier ou même plus loin.
Parce qu’au fond, Takara c’est plus qu’une boutique. C’est la preuve qu’on peut réussir sans renier qui on est. Que la passion, quand elle est sincère, finit toujours par trouver sa place.
Alors si vous passez dans le coin, poussez la porte. Qui sait, vous croiserez peut-être le maître des lieux en train de trier ses doubles derrière le comptoir, sourire jusqu’aux oreilles. Et là, vous comprendrez que certains trésors ne s’achètent pas : ils se vivent.
Et vous, quelle est votre carte Pokémon fétiche ? Dites-le moi en commentaire, j’ai hâte de lire vos histoires. Parce qu’au final, c’est ça aussi Takara : un grand livre d’histoires ouvert à tous ceux qui n’ont jamais vraiment rangé leur enfance.
