Vous savez ce qui est plus compliqué que d’être élu local dans une petite commune du Pas-de-Calais ? Rester élu quand votre compagne devient Miss France et que la lumière des projecteurs tombe brutalement sur votre petite ville de 6 000 habitants. C’est exactement ce qui arrive en ce moment à Simon Favier, le compagnon d’Ève Gilles. Et franchement, l’histoire mérite qu’on s’y arrête un peu.
Un clash qui sent la fin d’une histoire… ou le début d’une autre
Novembre 2025. Simon Favier rend son écharpe d’adjoint. Pas de coup d’éclat public, pas de communiqué rageur sur les réseaux, juste une lettre posée sur le bureau du maire. Fin de six ans de bons et loyaux services ? Pas vraiment. Il garde son siège de conseiller municipal, mais passe dans l’opposition. Autrement dit : il reste dans la salle, mais il n’est plus dans le camp du maire.
Ce qui rend l’affaire savoureuse, c’est le timing. Ève Gilles, couronnée Miss France 2024, vient de rentrer de Thaïlande où elle a terminé dans le top 30 de Miss Univers 2025. Pendant qu’elle brille sur la scène internationale, son compagnon, lui, vit l’enfer en conseil municipal. Et selon ses propres mots, tout aurait basculé bien avant que leur relation ne devienne publique.
Le malaise qui couvait depuis longtemps
Retour quelques mois en arrière. Un élu de la majorité aurait eu un comportement déplacé envers Simon Favier, à l’époque où personne ne savait encore qu’il fréquentait la future Miss France. Rien de très grave sur le papier, mais suffisamment blessant pour que le jeune adjoint s’en ouvre au maire. Résultat ? Silence radio. Pas de soutien, pas de mise au point, rien. Juste l’impression d’être lâché.
« J’ai eu la naïveté de penser qu’avec le temps, les choses allaient se tasser »
– Simon Favier
Et puis arrive le sacre d’Ève. Du jour au lendemain, Hersin-Coupigny devient la ville « où habite la Miss ». Les journalistes débarquent, les habitants prennent des selfies devant la maison. Et là, comble de l’ironie : pendant que Simon accompagne Ève à l’autre bout du monde, la majorité municipale se réunit… sans lui. Décision prise : il ne fera plus partie de la liste en 2026.
À son retour : la douche froide. Littéralement exclu avant même d’avoir pu se défendre. « Sur la forme comme sur le fond, c’est violent », confie-t-il. On le serait à moins.
Le maire « surpris » ? Vraiment ?
De son côté, le maire Jean-Marie Caramiaux tombe des nues. « Immense gâchis », dit-il. Étonnant quand on sait que la décision d’écarter Simon Favier de la future liste a été prise en son absence. On appelle ça une surprise bien organisée, non ? Entre les lignes, on sent que la notoriété soudaine du couple a pu gêner. Trop de lumière, trop de questions, trop de pression pour une petite commune qui préfère généralement la discrétion.
J’ai vu ça mille fois en politique locale : quand un élu devient « trop visible », ça dérange. Surtout quand la visibilité vient d’une écharpe de Miss France et non d’un programme politique béton. C’est humain, mais c’est moche.
Ève Gilles dans tout ça : discrète mais présente
Ce qui frappe, c’est la façon dont Ève Gilles gère la situation. Elle ne s’affiche jamais aux côtés de Simon lors des manifestations officielles. Elle reste en retrait, élégante, presque invisible. Pourtant, elle le soutient à 100 %. Un soutien silencieux mais total. D’ailleurs, Simon le dit lui-même : elle est là, elle comprend, elle vit la même exposition médiatique, en pire.
Et franchement, on sent que ce couple-là est solide. Ils traversent la tempête ensemble, sans jouer la carte people. C’est rare, et ça force le respect.
2026 : une candidature dans les tuyaux ?
La question qui brûle toutes les lèvres : est-ce que Simon Favier va se présenter contre son ancien maire en 2026 ? Pour l’instant, il botte en touche. « Je ne sais pas. Il faut que je digère. » Classique. Mais quand on lit entre les lignes, on sent la détermination.
« J’ai encore beaucoup de choses à donner »
Cette phrase-là, elle ne laisse pas beaucoup de place au doute. Six ans dans la majorité, des projets menés, une légitimité locale… Et maintenant une notoriété nationale grâce à Ève. Objectivement, il a tout pour faire trembler l’équipe sortante.
Et puis soyons honnêtes : dans une commune de cette taille, être le compagnon de Miss France 2024, c’est un peu comme avoir une arme de destruction massive en campagne électorale. Les sourires sur les marchés, les selfies, la couverture médiatique… Ça pèse.
Pourquoi cette affaire nous parle autant
Parce qu’au fond, c’est une histoire universelle. Celle du petit élu de campagne qui se fait broyer par la machine quand il devient trop visible. Celle de la jalousie ordinaire dans les conseils municipaux. Celle du couple qui doit gérer la célébrité sans y avoir été préparé.
- Un adjoint dévoué pendant six ans
- Un maire qui ne soutient pas face à un incident
- Une notoriété soudaine qui change tout
- Une exclusion décidée dans le dos
- Une démission… mais pas une retraite
Et surtout, c’est l’histoire d’un gars de 30 ans qui refuse de se laisser faire. Qui pourrait très bien rentrer dans le rang, profiter de la lumière d’Ève et vivre tranquille. Mais qui choisit de rester au combat. Sur le terrain politique local, là où ça fait mal.
Personnellement, je trouve ça plutôt sain. La politique a besoin de gens qui ont encore du feu dans le ventre. Même si ce feu a été allumé par une déception.
Et maintenant ?
Simon Favier a le temps. Les municipales, c’est dans un peu plus d’un an. D’ici là, il va digérer, observer, construire. Peut-être monter une liste. Peut-être pas. Mais une chose est sûre : à Hersin-Coupigny, la campagne 2026 ne sera pas comme les autres.
Et quelque part, c’est aussi ça la beauté de la politique locale. Des histoires humaines, des rancœurs tenaces, des ambitions qui naissent dans la douleur. Et parfois, une Miss France en toile de fond.
On suivra ça de très près. Parce que quand la vie people croise la vie politique dans une petite commune du Nord, ça donne rarement des histoires banales.
Affaire à suivre. Très clairement.
