Imaginez un mec qui vous accueille avec un sourire XXL, le genre de type qui a l’air de sortir d’une pub pour dentifrice. Et puis, cinq minutes plus tard, le même gars vous fixe comme s’il voulait vous arracher l’âme. C’est exactement ce qui se passe avec Farès Ziam. Et c’est pour ça qu’on l’appelle le « Smile Killer ».
Franchement, dans le monde parfois trop sérieux du MMA, tomber sur un fighter qui garde le sourire H24, ça fait du bien. Farès, lui, il ne le lâche jamais. Pas pendant les entraînements infernaux, pas pendant la coupure poids, pas même à la pesée quand tout le monde fait la tronche. Et pourtant, dès qu’il franchit la porte de la cage… pouf, le sourire disparaît. Le visage se ferme, les sourcils se froncent, et là, tu comprends que tu n’as plus affaire au mec sympa du quartier, mais à un prédateur.
D’où vient vraiment ce surnom légendaire ?
L’histoire est plus simple qu’on pourrait le croire, mais tellement parlante. C’est son ancien manager qui a trouvé la formule un jour, en observant le contraste hallucinant entre le Farès de tous les jours et le Farès en mode combat.
« Il souriait absolument tout le temps : dans la vie, à l’entraînement, à la pesée… Mais dès qu’il entrait dans la cage, son visage se contractait, il devenait un vrai killer. Ça perturbait carrément ses adversaires qui l’avaient vu tout sourire deux minutes avant. »
Et le pire ? Farès a complètement adopté le truc. Il en a même fait une signature. À chaque pesée officielle UFC, il monte sur la balance, fait un grand sourire, lève l’index vers le ciel (clin d’œil à sa foi), puis mime une fermeture éclair sur la bouche. Ensuite, il fronce les sourcils, baisse le regard… et là, c’est fini. Le « Smile Killer » est activé. Les photographes adorent, les fans kiffent, et les adversaires… ben, ils commencent à flipper.
Un contraste qui déstabilise les adversaires
Dans un sport où le mental représente 70 % de la victoire, ce genre de détail n’est pas anodin. Voir un mec ultra détendu, presque en vacances, juste avant de vouloir vous mettre KO, ça plante une graine de doute. « Il est vraiment sérieux là ? » Et quand le sourire disparaît d’un coup… bam, l’effet est décuplé.
Farès l’a bien compris. Il joue avec ça. Il cultive cette dualité. Parce que oui, il est vraiment comme ça dans la vraie vie : positif, croyant, toujours le mot pour rire. Mais il sait aussi qu’une fois la cloche sonnée, il n’y a plus d’amis. Que des cibles.
Cinq victoires de suite : le sourire paye
En ce moment, tout roule pour le Lyonnais de 28 ans. Cinq victoires consécutives à l’UFC, dont un genou volant absolument monstrueux sur Matt Frevola à Paris qui a fait hurler Bercy. Résultat ? Il flirte avec le Top 15 de la catégorie lightweight, la plus relevée du MMA mondial.
Ce week-end, à Las Vegas, il affronte Nazim Sadykhov, un Azerbaïdjanais qui sort de deux finitions impressionnantes. Un combat ultra dangereux, mais aussi l’occasion rêvée pour Farès d’exploser enfin aux yeux du grand public international.
- 5 victoires consécutives (record personnel)
- 3 finitions dans ces 5 combats
- 1 genou volant devenu viral à l’UFC Paris
- Proche du Top 15 lightweight (catégorie la plus dense)
- 28 ans → en pleine maturité physique et mentale
Le rituel de la pesée : quand le spectacle et menace se mélangent
Si vous n’avez jamais vu une pesée de Farès Ziam, je vous conseille vivement d’aller sur YouTube. Le gars monte sur la balance comme s’il allait à un mariage : sourire éclatant, salut à la salle, pouce en l’air. Et puis… zip. Fermeture éclair imaginaire. Le visage se ferme net. Silence dans la salle. Les flashs crépitent deux fois plus fort. C’est devenu sa marque de fabrique, au même titre que le « Notorious » de McGregor ou le « BSD » de Benoît Saint Denis.
Et ça marche. Parce que l’adversaire, lui, fait souvent la gueule classique du cutting poids. Regard noir, mâchoire serrée. Et là il voit Farès qui rigole… puis qui passe en mode tueur en 0,2 seconde. Le message est clair : « Je suis détendu parce que je sais que je vais te détruire. »
Pourquoi ce contraste fonctionne si bien en MMA
Le MMA, c’est un sport de gladiateurs modernes, mais c’est aussi un énorme jeu d’échecs mental. Les meilleurs fighters sont ceux qui arrivent à imposer leur rythme dès le face-off. Conor McGregor l’a fait pendant des années avec ses phrases chocs. Khabib avec son regard de loup. Farès, lui, utilise l’arme du contraste.
Et ça me rappelle un truc : dans une catégorie où tout le monde veut paraître le plus méchant possible, arriver avec un sourire désarmant, c’est presque provocateur. C’est dire : « J’ai pas besoin de faire le dur, je suis juste meilleur que toi. »
Farès Ziam, plus qu’un simple surnom
Le « Smile Killer » n’est pas juste un gimmick marketing. C’est vraiment lui. Un mec profondément positif, pratiquant, qui aide les jeunes de son quartier à Vénissieux, qui reste accessible malgré la gloire qui monte. Mais qui, quand il le faut, sait appuyer sur l’interrupteur et devenir une machine de guerre froide.
Ce week-end à la T-Mobile Arena, on va encore voir les deux visages. Le sourire éclatant sur le tapis rouge. Et puis, quand la porte de la cage se refermera… le regard qui tue. Et quelque chose me dit que Nazim Sadykhov va vite comprendre pourquoi on parle quand on dit « Smile Killer ».
Parce qu’au final, le plus beau dans tout ça ? C’est que Farès n’a pas besoin de jouer un rôle. Il est exactement comme ça. Souriant dans la vie. Tueur dans la cage. Et ça, ça ne s’invente pas.
Alors, vous pensez qu’il va garder le sourire après avoir battu Sadykhov et être entré dans le Top 15 ? Moi je parie que oui… jusqu’au prochain combat.
