Vous savez cette petite boule d’émotion qui monte quand on voit la flamme olympique passer près de chez soi ? Hier, à Athènes, j’ai eu l’impression de revivre ça en direct, même à des milliers de kilomètres. Sous un ciel bien gris et malgré la pluie qui menaçait, la torche des Jeux olympiques d’hiver 2026 a officiellement quitté la Grèce pour l’Italie. Un moment chargé de symboles, presque mystique, qui marque le vrai coup d’envoi des préparatifs côté italien.
Franchement, quand on pense aux JO d’hiver, on imagine immédiatement les Alpes, la neige qui craque sous les skis, l’odeur du vin chaud après une descente. Et là, l’Italie récupère la flamme comme on récupère un trésor de famille. C’est presque poétique.
Une cérémonie intimiste mais riche en émotions
Le lieu choisi n’était pas anodin : le Stade panathénaïque, ce vieux marbre qui a vu renaître les Jeux modernes en 1896. C’est ici même que la flamme a été remise au président du comité d’organisation italien, un geste sobre mais lourd de sens.
Aujourd’hui marque un moment magique pour nous tous.
Giovanni Malago, président du comité Milan-Cortina
Il faut dire que la météo n’a pas joué en faveur du spectacle. Les organisateurs grecs ont dû raboter le programme : exit les milliers d’écoliers prévus, la cérémonie a été raccourcie. Un peu comme quand on allume la cheminée avec une allumette de secours parce que le briquet est vide… Ça marche, mais ce n’est pas exactement le grand show espéré.
D’ailleurs, petite confidence : c’est déjà la deuxième fois en dix jours que la Grèce sort la flamme de secours. À Olympie, lors de l’allumage officiel, le soleil avait aussi fait défaut. On commence à se demander si Poséidon n’a pas un compte à régler avec les JO d’hiver.
Le parcours grec : neuf jours de ferveur contenue
Avant d’atterrir à Athènes, la flamme a sillonné la Grèce pendant neuf jours. Acropole, sites antiques, villes historiques… Un condensé d’histoire olympique en accéléré. Mercredi soir, elle a illuminé l’Acropole une dernière fois, comme un au revoir lumineux à la patrie des Jeux.
Et maintenant ? Cap sur l’Italie dès le 6 décembre. Préparez-vous, ça va être quelque chose.
12 000 km, 10 001 relayeurs : l’odyssée italienne commence
L’Italie a décidé de voir les choses en grand. Pas moins de 10 001 porteurs vont se passer la torche (oui, le chiffre est précis, ils ont dû compter un par un). Le parcours ? Un tour d’Italie version sports d’hiver, avec des étapes qui font rêver.
- Sienne et ses places médiévales
- Pompéi, figée dans le temps
- Les villages des Dolomites
- Et bien sûr Cortina d’Ampezzo, la star des JO 1956
Le 26 janvier, la flamme arrivera à Cortina, là où tout a commencé pour l’Italie olympique d’hiver il y a près de 70 ans. Puis direction Milan et le mythique stade San Siro pour la cérémonie d’ouverture le 6 février 2026. Rien que d’y penser, j’ai des frissons.
Les dates à retenir absolument
Petit pense-bête pour ne rien louper :
- 6 décembre 2025 : arrivée en Italie
- 26 janvier 2026 : passage à Cortina d’Ampezzo
- 6 février 2026 : ouverture des JO à San Siro (Milan)
- 22 février 2026 : clôture des Jeux olympiques
- 6 au 15 mars 2026 : Jeux paralympiques
Un retour aux sources dans les Alpes italiennes
Ce qui rend ces Jeux particuliers, c’est leur ancrage dans les Alpes, le berceau historique des sports d’hiver. Après des éditions parfois controversées dans des pays sans vraie tradition de neige (coucou Sotchi ou Pékin), Milan-Cortina ramène les JO là où ils ont du sens.
Les épreuves seront dispatchées entre plusieurs sites emblématiques :
- Cortina d’Ampezzo pour le ski alpin et le curling
- Val di Fiemme pour le ski de fond
- Bormio et ses pistes mythiques
- Milan pour le hockey et la cérémonie
C’est un peu comme si on redonnait ses lettres de noblesse aux JO d’hiver. Et ça fait du bien.
Mais tout n’est pas rose : les chantiers qui inquiètent
Bon, soyons honnêtes deux minutes. Si la flamme brille de mille feux, l’organisation italienne, elle, commence à faire grincer des dents. Et pas qu’un peu.
La Fédération internationale de ski a tiré la sonnette d’alarme sur le site prévu pour le snowboard et le freestyle : les travaux ne sont toujours pas terminés. Idem pour l’arène principale de hockey sur glace, qui accumule les retards. Même la puissante NHL regarde ça avec des yeux ronds.
Les délais sont très serrés, on reste vigilants.
Une source proche des fédérations internationales
On a déjà vu ça ailleurs : Athens 2004, Rio 2016… Les JO et les chantiers en retard, c’est une grande histoire d’amour. Mais à chaque fois, ça finit par se faire. L’Italie saura-t-elle relever le défi ? Réponse dans quatorze mois.
La France sera là en force
Côté tricolore, on prépare déjà les valises. La délégation française devrait compter entre 160 et 165 athlètes, l’une des plus importantes de notre histoire en Jeux d’hiver. Objectif : faire mieux que les 15 médailles de Pékin 2022.
Et on a des cartes à jouer sérieuses : biathlon avec Julia Simon (si tout se passe bien côté discipline), ski alpin, snowboard cross, patinage artistique… On croise les doigts.
Pourquoi ces JO pourraient marquer un tournant
Au-delà du sport, Milan-Cortina 2026 porte une ambition : montrer qu’on peut organiser des Jeux d’hiver sans artificialiser à outrance. Moins de neige artificielle, plus d’utilisation des sites existants, un héritage pensé pour les générations futures.
Dans un contexte où le réchauffement climatique menace les stations de moyenne montagne, ces Jeux pourraient devenir un modèle. Ou pas. Tout dépendra de la réalité sur le terrain.
Moi, ce que je retiens surtout, c’est cette flamme qui voyage. Elle porte avec elle des rêves d’athlètes, des souvenirs de 1956, l’envie de tout un pays de briller à nouveau. Et quelque part, elle nous rappelle pourquoi on aime tant les Jeux : parce qu’ils nous font vibrer, ensemble, tous les quatre ans.
Alors oui, il y aura des galères, des polémiques, des imprévus. Mais le 6 février 2026, quand la vasque s’allumera à San Siro, on oubliera tout. Et on se prendra à rêver, encore une fois.
Rendez-vous dans quatorze mois. La Dolce Vita version sports d’hiver, ça promet.
