Vous savez ce moment précis où l’on sent que tout peut basculer ?
C’est exactement l’ambiance qui règne autour du PSG en ce début décembre 2025. Une petite défaite à Monaco, hop, les voilà deuxièmes, à un point de Lens. Et demain soir, au Parc des Princes, arrive un Rennes en pleine bourre qui vient d’enchaîner quatre victoires. Franchement, on n’avait plus ressenti ça depuis longtemps : une vraie pression en Ligue 1.
Et puis il y a eu cette conférence de presse de Luis Enrique vendredi. L’Espagnol, d’habitude si posé, a sorti des phrases qui claquent. Le genre de déclarations qui font comprendre que, cette fois, le coach parisien est vraiment touché dans l’orgueil.
« Le championnat est plus motivant que la Ligue des Champions en ce moment »
Oui, vous avez bien lu. Luis Enrique l’a dit cash. Pas de langue de bois, pas de phrase toute faite. Pour lui, la Ligue 1 version 2025-2026 est devenue excitante, imprévisible, relevée. Et il adore ça.
« Le championnat est plus motivant en ce moment parce qu’il y a de bonnes équipes comme Rennes, Lens, Lille, Strasbourg, Marseille, Lyon, Monaco. »
Luis Enrique, 5 décembre 2025
Quand on entend ça, on se dit : enfin ! Enfin un entraîneur du PSG qui ne considère plus le titre comme une formalité administrative. Il y a deux ans encore, on parlait de « promenade de santé ». Là, on sent qu’il savoure le défi. Et personnellement, je trouve ça hyper rafraîchissant.
Lens leader : la réalité qui pique
Revenons deux minutes sur le classement. Lens est premier. Oui, Lens. L’équipe de Franck Haise joue un football chatoyant, gagne presque tous ses matchs et ne calcule pas. Résultat : un point d’avance sur Paris après 14 journées.
Luis Enrique a été très clair là-dessus :
« En ce moment, la meilleure équipe, c’est Lens ! »
Il n’a pas dit « la plus chanceuse » ou « celle qui a le calendrier facile ». Non, il a reconnu la supériorité actuelle du Racing. Ça change des discours habituels où tout le monde se cache derrière les blessures ou l’arbitrage.
Et il a ajouté un truc qui m’a marqué :
« On a 4 points de moins que l’an dernier à la même époque… mais on a gagné le titre très largement. Cette année, avec toutes les blessures, on fait quand même un très bon parcours. »
Traduction : on n’est pas si mal, mais les autres sont juste plus forts en ce moment. Respect.
Rennes, cet invité qui fait peur
Parlons de l’adversaire du soir. Rennes arrive avec le vent en poupe. Quatre victoires consécutives, un jeu offensif débridé, et un entraîneur, Habib Beye, qui a réussi à retourner l’opinion publique en quelques semaines.
Luis Enrique a eu une phrase magnifique à son sujet :
« Il y a 5 semaines, tout le monde voulait le tuer. Je suis sûr qu’il a plus travaillé les semaines où il ne gagnait pas. C’est le métier de coach, c’est injuste ! »
Il connaît la musique. Il sait ce que c’est d’être sous pression permanente. Et il défend un collègue. Classe.
Sur le plan tactique, il s’attend à un match ouvert :
- Rennes veut jouer, avec ou sans ballon, pose des problèmes à tout le monde
- Ils viennent au Parc pour jouer, pas pour bétonner
- Paris n’a plus de joker après les défaites contre Angers et Monaco
Autant dire que si le PSG veut reprendre la tête (ou au moins rester collé à Lens), il n’a pas le choix : il faut gagner. Et gagner proprement.
Kvaratskhelia : le paradoxe qui intrigue tout le monde
On lui a forcément posé la question qui brûle les lèvres : pourquoi Khvicha Kvaratskhelia est-il si étincelant en Ligue des Champions et si… discret en Ligue 1 ?
Réponse de Luis Enrique, sans filtre :
« Je ne fais aucune distinction entre le championnat et la Ligue des Champions. C’est comme ça, il faut l’accepter. Tous les joueurs ont des hauts et des bas dans une saison. »
En gros : laissez-le tranquille, il va monter en puissance. Et franchement, quand on voit ses dribbles, sa vista, son envie, on a envie de le croire. Le Géorgien a juste besoin de temps. Comme tout le monde.
Safonov ou Marin ? Le suspense du goal
Lucas Chevalier s’est blessé à Monaco. Du coup, qui va garder les cages parisiennes samedi ? Matvey Safonov ? Renato Marin ?
Le journaliste insiste, Luis Enrique esquive avec le sourire :
« Je comprends le français. Je ne veux rien dire sur Safonov ou Renato Marin. Quel que soit celui qui joue, ce sera une bonne option. »
Typique. Il adore garder le suspense jusqu’au bout. Mais entre nous, tout le monde penche pour le Russe Safonov qui a déjà montré de belles choses en coupes.
Une gestion d’effectif à la limite du miracle
On oublie souvent à quel point cette saison est folle en termes de blessures. Hakimi qui revient à peine mais repartira à la CAN, Doué qui sort enfin de l’infirmerie, Marquinhos qui enchaîne, Vitinha parfois esseulé au milieu…
Luis Enrique le reconnaît sans se plaindre :
« C’est une saison particulière. Nous sommes en décembre et certains joueurs n’ont pratiquement pas joué. Il faut surmonter ça. »
Il a même donné deux jours de repos après Monaco pour que tout le monde souffle. On sent un management humain, presque paternel. Et ça marche : l’ambiance a l’air excellente dans le vestiaire.
Et maintenant ?
Ce match contre Rennes, ce n’est pas qu’un match de plus. C’est un tournant.
- Une victoire et Paris reprend la première place (si Lens trébuche)
- Un nul ou une défaite et la pression va devenir énorme avant la trêve
- En face, Rennes peut entrer dans le top 5 en cas de succès
Pour la première fois depuis longtemps, le Parc des Princes va vivre un vrai samedi soir de feu. Pas une formalité, pas une fête assurée d’avance. Un vrai match de championnat où tout peut arriver.
Et quelque part, c’est Luis Enrique lui-même qui résume le mieux l’état d’esprit actuel :
« On est prêt. À domicile, c’est une bonne nouvelle face à l’une des meilleures équipes du championnat. »
Alors oui, le PSG n’est plus intouchable. Mais c’est peut-être ça qui va le rendre encore plus fort. Parce que quand Paris doit se battre pour chaque point, quand le coach trouve le championnat « plus motivant » que la C1… c’est là que les grandes équipes se révèlent.
Rendez-vous samedi soir. Le popcorn est prêt, et quelque chose me dit qu’on va vivre un sacré spectacle.
Allez Paris. Et vive la Ligue 1 version 2025.
