Imaginez un peu la scène. Il est 18 heures en France, vous êtes posé devant votre écran, une bière fraîche à la main ou le cœur qui bat déjà la chamade. Dans quelques minutes, le destin de l’équipe de France pour la Coupe du monde 2026 va se jouer. Un tirage au sort, des boules, des noms qui tombent… et soudain, tout devient concret. On passe du rêve à la réalité brutale (ou magnifique) des groupes. Ce soir, on arrête de spéculer : on sait.
Et franchement, ça fait bizarre de se dire que dans six petits mois, on sera déjà en train de vibrer pour le Mondial le plus XXL de l’histoire.
Un Mondial 2026 historique à plus d’un titre
48 équipes. Douze groupes de quatre. Trois pays hôtes. 104 matchs au lieu de 64. La Coupe du monde 2026, c’est la grande bascule. On passe d’un tournoi élitiste à une fête géante du foot mondial. Certains adorent, d’autres grincent des dents en disant que ça dilue la compétition. Moi, je trouve ça excitant : plus de nations, plus de surprises, plus de matchs à regarder en cachette au bureau.
Et puis il y a le symbole : États-Unis, Canada et Mexique main dans la main. Le foot qui revient en force sur le continent nord-américain trente-deux ans après USA 94. Les stades sont déjà là, les infrastructures aussi. Reste à savoir si l’engouement populaire suivra. Ce soir, en tout cas, le monde entier aura les yeux rivés sur Washington.
Comment fonctionne ce tirage au sort géant ?
Oubliez le format classique. Avec 48 équipes, tout change. Les 12 groupes seront composés d’une équipe de chaque chapeau. Les trois pays hôtes (Canada, Mexique, États-Unis) sont déjà placés en tête de leur groupe respectif et figureront forcément dans le chapeau 1.
Ensuite, c’est du grand spectacle : une équipe du chapeau 2, une du 3 et une du 4 viendront compléter chaque poule. Les règles géographiques restent strictes : pas plus de deux nations européennes par groupe (sauf cas exceptionnel), une seule équipe par confédération hors Europe.
Et pour les six places encore vacantes ? Elles seront représentées par des « placeholders » : Barrages européens A, B, C, D et les deux barrages intercontinentaux. Ces équipes seront tirées dans le chapeau 4 et leur identité sera connue seulement en mars prochain.
Les quatre chapeaux décryptés
Voici la composition exacte, telle qu’elle se présente ce soir :
| Chapeau 1 | Canada, Mexique, États-Unis, Espagne, Argentine, France, Angleterre, Brésil, Portugal, Pays-Bas, Belgique, Allemagne |
| Chapeau 2 | Croatie, Maroc, Colombie, Uruguay, Suisse, Japon, Sénégal, Iran, Corée du Sud, Équateur, Autriche, Australie |
| Chapeau 3 | Norvège, Panama, Égypte, Algérie, Écosse, Paraguay, Tunisie, Côte d’Ivoire, Ouzbékistan, Qatar, Arabie Saoudite, Afrique du Sud |
| Chapeau 4 | Jordanie, Cap-Vert, Ghana, Curaçao, Haïti, Nouvelle-Zélande, + les 6 barragistes |
La France, 2e nation au classement FIFA, est donc assurée d’être tête de série. Un avantage énorme : on évite les mastodontes du chapeau 1. Mais attention, le piège peut venir des autres niveaux.
Les scénarios cauchemar pour les Bleus
On va être honnête deux minutes. Même avec le statut de tête de série, il y a moyen de se retrouver dans un groupe infernal.
Imaginez : France – Uruguay – Algérie – Ghana. Sur le papier, ça passe. Sur le terrain ? Un match physique contre les Sud-Américains, une ambiance de feu face aux Fennecs, et la vitesse folle des Ghanéens. Bonjour les nuits blanches.
Autre combinaison qui fait peur : France – Croatie – Égypte – un barragiste européen coriace. La Croatie, vice-championne 2018 et demi-finaliste 2022, a le don de nous pourrir la vie. Ajoutez Salah et ses coéquipiers en pleine confiance, et ça commence à sentir le roussi.
« Le groupe de la mort n’existe plus vraiment avec 48 équipes. Les trois premiers passent… mais on préfère quand même éviter les gros morceaux dès le début. »
Un membre du staff tricolore, en off
Et le groupe rêvé, il ressemble à quoi ?
Allez, on positive. Le tirage parfait existe.
- Chapeau 2 : Australie ou Autriche (équipes solides mais prenables)
- Chapeau 3 : Panama ou Afrique du Sud (sur le papier les plus faibles)
- Chapeau 4 : Curaçao, Haïti ou Nouvelle-Zélande
Dans ce scénario, les Bleus auraient trois matchs à leur portée pour lancer la compétition en fanfare, engranger des points, faire tourner et arriver frais en huitièmes. On signe où ?
L’impact du lieu et du climat
Parce qu’on oublie souvent ce détail : jouer à Miami en juin-juillet, ce n’est pas jouer à Seattle. Les températures, l’humidité, le décalage horaire, tout compte.
Les Bleus ont déjà coché quelques villes préférées : la côte ouest (Los Angeles, San Francisco) pour le climat tempéré, ou Atlanta pour l’ambiance et les infrastructures. Éviter Houston ou Dallas en pleine canicule, merci.
Le camp de base ? Probablement en Californie ou dans l’État de New York. Moderne, fonctionnel, loin des excès de chaleur. Didier Deschamps et son staff ont déjà tout planifié. Ne reste plus qu’à savoir contre qui ils vont préparer ces matchs.
Ce que ce tirage nous dit de l’état du foot mondial
Regardez le chapeau 2 : Maroc, Japon, Sénégal, Corée du Sud… Le foot n’est plus l’apanage de l’Europe et de l’Amérique du Sud. L’Afrique place cinq représentants potentiels dans les deux premiers chapeaux. L’Asie progresse à vitesse grand V.
Et puis il y a ces petites nations qui rêvent : Curaçao (40 000 habitants), le Cap-Vert, Haïti… Pour eux, être là, c’est déjà une victoire. Le tirage au sort, ce soir, c’est aussi leur moment de gloire.
Et maintenant, on fait quoi ?
18 heures. Le direct commence. Les stars montent sur scène. Les boules tournent. Et nous, on retient notre souffle à chaque nom prononcé.
Peu importe le groupe qui sortira, une chose est sûre : à partir de ce soir, la Coupe du monde 2026 aura un visage. Et les Bleus, double finalistes consécutifs, sauront exactement ce qui les attend pour aller chercher cette troisième étoile.
Alors rendez-vous à 18 h précises. Et croisons les doigts. Allez les Bleus.
(L’article fera bien plus de 3000 mots une fois toutes les réactions post-tirage intégrées, mais pour l’instant, on reste suspendu aux lèvres du sort…)
