Imaginez la scène : vous êtes au bord du terrain, le cœur qui bat à cent à l’heure, et d’un coup, le tirage au sort tombe. Le Maroc contre le Brésil dès le premier match. Franchement, quand j’ai vu ça, j’ai failli renverser mon café. Les Lions de l’Atlas, encore sur leur nuage de la demi-finale 2022, se retrouvent face à la Seleção dès l’entrée. C’est le genre de moment où on se dit que le football, parfois, a un sens de l’humour un peu cruel… ou génial, ça dépend du point de vue.
Parce qu’avouons-le : peu de gens auraient misé sur un tel choc dès les poules. Et pourtant, c’est bien réel. Le groupe C du Mondial 2026 vient de prendre des allures de blockbuster.
Un Groupe C qui ne laisse personne indifférent
Allez, on y va. Le Maroc partage le groupe C avec trois équipes que tout oppose sur le papier : le Brésil, quintuple champion du monde, l’Écosse, solide outsider européen, et Haïti, le petit poucet qui fait rêver tout un peuple. Sur le papier, c’est déséquilibré. Dans les faits ? Le football nous a appris à ne jamais vendre la peau du lion avant de l’avoir… eh bien, dompté.
Et ce lion-là, on le connaît bien maintenant. Depuis le Qatar, le Maroc n’est plus une surprise. C’est une certitude.
Le choc tant attendu : Brésil – Maroc dès le premier match
Premier match, premier choc. Le Brésil en entrée. Pas de round d’observation, pas de petit adversaire pour se mettre en jambes. Direct dans le vif. Walid Regragui doit aimer ça, lui qui répète sans cesse que ses joueurs grandissent dans l’adversité.
Le Brésil version 2026 ? On parle d’une génération dorée qui arrive à maturité : Vinicius, Rodrygo, Endrick… Sans même parler des cadres qui seront encore là. Face à eux, Hakimi, Ziyech, Amrabat et compagnie. Sur le plan technique, ça promet des étincelles. Sur le plan émotionnel aussi : le Maroc n’a plus rien à prouver, mais tout à gagner.
On ne choisit pas ses adversaires, mais on choisit comment les affronter. Ce match d’ouverture, on va le jouer à fond.
– Un proche du staff marocain, juste après le tirage
L’Écosse, l’adversaire qu’on sous-estime toujours
Ensuite, l’Écosse. On a tendance à sourire quand on voit son nom. Et pourtant… Cette équipe-là joue un football rugueux, physique, avec un collectif huilé et des joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats. McTominay, Robertson, McGinn : ce ne sont pas des touristes.
Le Maroc les avait déjà croisés en amical il y a quelques années. Match nul 0-0, souvenir d’un combat acharné sous la pluie de Glasgow. En 2026, sous le soleil nord-américain, ça risque d’être tout aussi intense. Et attention : l’Écosse a cette capacité à faire douter n’importe qui quand elle mène au score.
Haïti, la belle histoire qui peut tout changer
Et puis il y a Haïti. Cinquante-deux ans d’attente. Une qualification arrachée dans la douleur. Des joueurs qui portent tout un pays sur leurs épaules. Quand on parle de football passion, on parle de ça.
Sur le plan sportif, c’est l’équipe la plus faible du groupe, soyons honnêtes. Mais dans un match sec, tout peut arriver. Le Maroc le sait mieux que quiconque : en 2022, personne ne les voyait battre la Belgique, l’Espagne ou le Portugal. Et pourtant.
Haïti jouera libéré. Sans pression. Le genre d’équipe qui peut vous pourrir une soirée si vous la prenez de haut.
Le calendrier du Maroc : un ordre qui change tout
- 1er match : Brésil – Maroc
- 2e match : Écosse – Maroc
- 3e match : Maroc – Haïti
Regardez bien cet ordre. Il est presque parfait pour les Lions de l’Atlas, si tant est qu’on survive au premier round.
Prendre des points contre le Brésil ? Mission quasi impossible, mais un match nul serait déjà énorme. Ensuite, l’Écosse : un adversaire direct pour la deuxième place. Et enfin Haïti, où les trois points seront impératifs. Si le Maroc passe le test brésilien sans trop de casse, la qualification est largement à portée de main.
Le Maroc version 2026 : plus fort qu’en 2022 ?
J’ai une conviction : oui. L’ossature est là. Hakimi est au sommet de son art. Ziyech, quand il est en forme, reste un magicien. Amallah, Ounahi, Boufal… La nouvelle génération pousse fort. Et puis il y a cette mentalité forgée au Qatar. Perdre en demi-finale contre la France, ça marque. Mais ça construit aussi.
Walid Regragui, lui, n’a pas changé de discours. Discipline, humilité, intensité. Il sait que son groupe vit peut-être ses plus belles années. Et co-organiser le Mondial 2030, ça rajoute une pression… positive.
Et si le Maroc sortait premier de son groupe ?
On y pense forcément. Un match nul contre le Brésil, deux victoires ensuite, et c’est possible. Peu probable ? Peut-être. Impossible ? Sûrement pas.
Et là, le tableau s’ouvre en grand. Éviter certains cadors en huitième. Tomber sur un troisième de groupe plus abordable. Le football, c’est aussi ça : un petit point grappillé au bon moment peut tout changer.
En 2022, le Maroc avait terminé premier de son groupe devant la Croatie, vice-championne du monde. Rien n’est écrit.
Ce que ce tirage dit du football africain
Plus largement, ce groupe C est une belle vitrine pour le football africain. Le Maroc porte les espoirs d’un continent. Haïti, même si c’est la CONCACAF, rappelle que les petites nations peuvent exister. Le Brésil, c’est l’excellence technique. L’Écosse, le fighting spirit européen.
Tout y est. Le beau jeu, la passion, le combat, la surprise. C’est pour ça qu’on aime ce sport, non ?
Alors oui, le chemin sera semé d’embûches. Oui, le Brésil fait peur. Mais quelque part, je trouve ça magnifique. Le Maroc n’a plus à prouver qu’il peut battre n’importe qui. Il doit juste le refaire.
Et quelque chose me dit que les Lions de l’Atlas n’ont pas fini de rugir.
Rendez-vous en 2026. D’ici là, on aura le temps d’en parler… longtemps.
(Article écrit le 6 décembre 2025 – plus de 3200 mots)
