Imaginez un peu la scène : fin mars, un soir frais à Washington, le maillot bleu qui brille sous les projecteurs face au jaune éclatant du Brésil. Trois jours plus tard, Boston vibre pour un France-Colombie qui sent déjà la poudre sud-américaine. Non, ce n’est pas encore la Coupe du Monde… mais ça y ressemble sacrément.
Quand on m’a glissé l’info en début de semaine, j’ai d’abord cru à une blague. Deux mastodontes sud-américains, sur le sol américain, à quatre mois du grand rendez-vous planétaire ? Et puis j’ai compris : c’est tout sauf un hasard. C’est même une opération commando déguisée en simple trêve internationale.
Pourquoi ces deux amicaux tombent à pic
La fenêtre FIFA de mars est souvent celle des réglages fins. Mais là, on passe direct en mode turbo. Le président de la Fédération l’a confirmé lui-même vendredi soir, juste après le tirage au sort : direction les États-Unis, et pas n’importe où.
Le 26 mars au FedExField de Washington contre le Brésil, désormais coaché par un certain Carlo Ancelotti (oui, le même qui soulève des Ligues des Champions comme d’autres collectionnent les timbres). Puis le 29 mars au Gillette Stadium de Boston face à une Colombie troisième des éliminatoires sud-américains et qui joue un football ultra-séduisant depuis deux ans.
Deux matchs, deux ambiances, mais un seul objectif : poser les valises sur la côte Est et ne plus en bouger… ou presque.
Le camp de base se dessine déjà entre New York et Boston
C’est l’info dans l’info. Le groupe des Bleus lors du Mondial 2026 est quasiment collé à la côte Est : MetLife Stadium (New York), Gillette (Boston), Lincoln Financial Field (Philadelphie), BMO Field (Toronto). Autant dire que les distances sont ridicules comparées à l’immensité du continent.
Et devinez quoi ? La deadline pour choisir le camp de base tombe le 9 janvier. Autant dire que ce voyage de mars va servir de repérage grandeur nature.
« On a fait une check-list des camps de base. On est bien classés, on sera prioritaires. Ce sera sans doute quelque part entre New York et Boston. Les distances sont courtes, on restera au même endroit jusqu’à une éventuelle demi-finale. »
Le président de la FFF, avec le sourire de celui qui sait déjà où il va dormir l’été prochain
Didier Deschamps et Guy Stéphan vont d’ailleurs prolonger leur séjour après les matchs pour visiter plusieurs sites. Un hôtel new-yorkais ultra-moderne fait partie des favoris, mais d’autres options plus discrètes sont aussi sur la table. L’idée ? Un cocon où l’équipe pourra vivre quasiment un mois et demi sans trop bouger.
Le décalage horaire, cet ennemi invisible
On en parle peu, mais les six heures de décalage avec la France, c’est un vrai piège. Se pointer en juin sans jamais avoir mis un pied sur place depuis des mois, c’est prendre le risque de voir les organismes souffrir dès le premier match.
Mars permet de tester tout ça en conditions réelles : vols long-courriers, adaptation rapide, récupération après match dans le fuseau horaire américain. Et si jamais certains joueurs traînent encore la patte, on aura le temps de corriger le tir avant juin.
- Vol Paris → Washington : 8h de trajet environ
- Arrivée J-3 avant le Brésil : parfait pour s’acclimater
- Déplacement Washington → Boston : 6-7h en bus ou 1h d’avion
- Retour en Europe juste après le second match
Un planning millimétré, presque militaire. Mais c’est le prix à payer quand on veut jouer les finales au MetLife Stadium.
Des adversaires qui préparent parfaitement le premier tour
Le Brésil, c’est évidemment le test grandeur nature. Même sans Neymar à 100 %, la Seleção reste une machine à produire du jeu, avec Vinicius, Rodrygo et une nouvelle génération qui pousse fort. Affronter Ancelotti, c’est aussi se frotter à une intelligence tactique rare.
La Colombie ? Peut-être l’équipe la plus en forme du continent sud-américain actuellement. James Rodríguez a retrouvé des couleurs, Luis Díaz est injouable sur son aile, et leur pressing haut fait mal à tout le monde. Un style qui rappelle un peu… le Sénégal, premier adversaire des Bleus dans le groupe.
Coïncidence ? Je ne crois pas.
Et en juin, ça continue en France
Avant de poser définitivement les valises outre-Atlantique, deux autres amicaux sont prévus début juin en France. Les dates probables : 4 et 8 juin. L’un des matchs pourrait se jouer à Nantes – un clin d’œil sympa au club formateur de Didier Deschamps.
Les adversaires ne sont pas encore officiels, mais tout le monde pense à une nation africaine pour bien se préparer au choc contre le Sénégal dès le premier match du Mondial. Le Ghana ? Le Maroc ? L’Égypte ? Les spéculations vont bon train.
Un parcours qui peut rester 100 % côte Est… jusqu’en demi
Regardez la carte du groupe I : tous les matchs de poule et les huitièmes potentiels se jouent dans un rayon de quelques heures de route. Seule une demi-finale pourrait obliger les Bleus à traverser le pays jusqu’à Dallas. Et une finale ? Retour à New York, évidemment.
Franchement, quand tu tires un groupe comme ça, tu te dis que le destin fait parfois bien les choses.
« Avant une finale à New York, c’est ce que je souhaite à notre équipe ! »
On signe tous des deux mains.
En résumé, ces deux amicaux de mars ne sont pas juste des matchs de préparation. C’est le début d’une longue histoire d’amour avec la côte Est américaine. Une histoire qui, on l’espère tous, se terminera le 19 juillet 2026 avec un troisième étoile sur le maillot.
Et quelque part, ça a déjà commencé.
Alors, prêt à booker vos billets pour Washington et Boston ? Parce que moi, j’ai déjà coché les dates sur mon calendrier. Et quelque chose me dit que ces deux soirées de mars vont nous mettre dans des conditions parfaites pour rêver très grand l’été suivant.
