Vous imaginez une candidate Miss France les mains pleines de chocolat, en train de sculpter une traîne en cacao plutôt que de répéter un pas de danse ? Moi non plus, jusqu’à ce week-end. Et pourtant, c’est exactement ce qui s’est passé à Amiens.
Quand le glamour rencontre le cacao pur
Chaque année, la préparation de Miss France réserve son lot de surprises. Mais là, on touche au génie marketing et à la douceur de vivre à la française en même temps. Dix des trente candidates ont été invitées dans la chocolaterie familiale la plus célèbre de la ville pour un atelier un peu particulier : confectionner des robes de soirée… entièrement en chocolat.
Le lieu ? La maison fondée en 1872, connue pour ses macarons aux amandes et ses ganaches qui font fondre les habitants de la région depuis six générations. L’ambiance ? Un mélange improbable entre défilé de mode et laboratoire de Willy Wonka version Hauts-de-France.
200 personnes collées à la vitrine
Il était à peine 10 heures du matin et la rue piétonne était déjà noire de monde. Les smartphones en l’air, les grands-mères qui n’avaient jamais vu une Miss de leur vie, les ados en transe… Tout le monde voulait apercevoir les candidates. La sécurité a même dû intervenir pour canaliser la foule.
« On a l’habitude du rush de Noël, mais là c’était un autre niveau. Les gens criaient les prénoms des Miss comme si c’était des stars de K-pop ! »
Une vendeuse de la boutique
À l’intérieur, l’intérieur, l’ambiance était plus détendue. Les jeunes femmes, d’ordinaire habituées aux talons de 12 et aux projecteurs, se sont retrouvées avec des spatules et des poches à douille. Et apparemment, elles ont adoré.
Des Miss très (très) gourmandes
On aurait pu croire qu’en période de concours, régime strict obligatoire. Eh ben non. Les candidates ont goûté absolument tout : macarons fourrés calisson, praliné noisette, ganache passion… Elles se sont même resservies.
Le patron, représentant la sixième génération, n’en revenait pas :
« Je m’attendais à ce qu’elles disent « non merci, on fait attention à la ligne ». Au contraire, elles étaient espiègles, elles nous taquinaient, se lançaient du chocolat… On a passé un moment vraiment joyeux. »
Il précise même que certaines ont fait exprès de mettre du chocolat sur le nez de leurs copines pour rire. L’espace d’un matin, exit la pression du concours, place à la rigolade entre filles.
Des œuvres d’art comestibles en vente
Les robes créées ne sont pas restées en vitrine que quelques heures. Dès le lendemain, elles étaient proposées à la vente en édition ultra-limitée. Prix ? Autour de 80-120 euros pièce selon la complexité. Et oui, elles sont entièrement comestibles (sauf le mannequin en bois évidemment).
À côté, des boîtes de macarons à l’effigie des candidates ont aussi été lancées. Chaque Miss a son parfum dédié. Résultat : les clients repartent avec leur boîte « Miss Normandie » ou « Miss Côte d’Azur » comme s’Azur » sous le bras, tout fiers.
- Robe en chocolat noir 70 % avec traîne en dentelle de cacao
- Corset en chocolat au lait incrusté de praliné feuilleté
- Épaules nues en chocolat blanc coloré rose poudré
- Détails en pâte d’amande et feuille d’or alimentaire
Autant dire que les pièces ne sont pas parfaites. Quelques traînées, un bustier un peu bancal… Mais c’est précisément ce qui plaît. L’imperfection artisanale faite par des futures reines de beauté, il y a un côté touchant.
Un coup médiatique magistral
Soyons honnêtes : l’opération est brillante. Diffusée ce soir en prime time devant plusieurs millions de téléspectateurs, la séquence va faire exploser les ventes de la chocolaterie pendant les fêtes. Le patron l’admet sans détour :
« À chaque fois qu’on passe à la télé nationale, on fait +300 % le lendemain. Là, avec Miss France, on s’attend à une journée historique. »
Et il a raison. Dès la fin de l’atelier, les réseaux sociaux s’enflammaient déjà. Les stories Instagram des candidates montraient les coulisses, les fous rires, les doigts pleins de chocolat. Effet viral garanti.
Un concours qui sait se réinventer
Ce qui me frappe chaque année, c’est la capacité de Miss France à se renouveler. On nous parle souvent d’un concours « ringard », « d’un autre temps ». Pourtant, cette année encore, ils arrivent à créer le buzz avec une idée simple : mettre des candidates en tablier dans une chocolaterie historique.
C’est léger, c’est gourmand, c’est 100 % français, et ça parle à tout le monde. La grand-mère qui regarde le concours depuis 40 ans comme la nièce de 15 ans qui va partager la vidéo TikTok.
Et surtout, ça humanise les candidates. On les voit rire, se salir les mains, être naturelles. Bien loin de l’image parfois lisse qu’on peut avoir d’elles en robe de soirée.
Et la politique dans tout ça ?
Impossible de ne pas y penser quand on parle de cette maison-là. La famille est connue pour ses liens avec la Première dame. Mais sur place, personne n’a abordé le sujet. Comme l’a résumé le patron avec un sourire :
« Nous, on fait du chocolat, pas de politique. Aujourd’hui on parle macarons et robes en chocolat, c’est déjà pas mal ! »
Et franchement, on ne peut que saluer cette sagesse. Dans un monde où tout est commenté, politisé, clivant, voir un moment de légèreté pure fait un bien fou.
Ce que j’en retiens personnellement
J’ai suivi les Miss France depuis tout petit avec ma grand-mère. Chaque année c’était le rituel : plateau-télé, chips, et commentaires à voix haute sur les robes. Voir aujourd’hui que le concours arrive encore à me surprendre avec une opération pareille, ça me fait sourire.
Parce qu’au fond, Miss France, ce n’est pas qu’un concours de beauté. C’est un bout de patrimoine populaire, un moment de communion familiale, un spectacle qui n’a pas peur de l’autodérision. Et quand il s’associe à une maison artisanale séculaire pour créer des robes en chocolat… ben c’est juste parfait.
Ce soir, quand je regarderai l’élection, j’aurai une pensée pour ces dix candidates qui ont passé la matinée les mains dans le cacao. Et je me dirai que, quelque part, c’est aussi ça la magie de Noël à la française.
Et vous, vous auriez craqué pour une robe en chocolat ? Dites-moi en commentaire laquelle vous auriez voulu goûter en premier !
