Vous savez ce petit frisson qui vous parcourt l’échine quand quelque chose d’historique se produit sous vos yeux ? Hier soir, au Vélodrome, j’ai eu la chair de poule pendant cinq bonnes minutes. Zinedine Zidane est revenu à Marseille, dix-huit ans après son dernier passage, et le stade lui a offert l’une des plus belles ovations que j’ai jamais vues dans un stade de foot.
Imaginez : 67 000 personnes, toutes debout, qui hurlent son prénom en chœur. Pas un siège occupé, pas une voix qui manque à l’appel. C’était presque religieux.
Quand le Vélodrome fait pleurer une légende
Il faut le vivre pour le croire. Zidane, costume sombre, sourire timide, avance doucement vers le rond central. Le speaker (un certain Doigby, connu dans le milieu gaming) balance une intro digne d’un film :
« Un enfant de Marseille devenu l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Champion du monde, champion d’Europe… Une légende vivante, un symbole, une fierté pour toute une génération. »
Et là, boom. Le stade explose. Zidane, d’habitude si maître de ses émotions, baisse la tête, ému. On le sent. Les images tournent en boucle depuis hier soir et, franchement, ça donne des frissons à chaque fois.
Un retour attendu depuis… 2007
Pour ceux qui n’auraient pas suivi : la dernière fois que Zizou a marché sur cette pelouse, c’était pour un match caritatif en 2007. Depuis ? Rien. Pas une visite officielle, pas un jubilé, rien. Marseille et Zidane, c’est une histoire d’amour compliquée. Il est né aux Castellas, a grandi à la Castellane, mais n’a jamais porté le maillot de l’OM en pro. Pourtant, ici, il est chez lui.
Et hier, c’était comme si le temps s’était arrêté. Les supporters ont oublié les rancœurs, les « et si », les scénarios jamais écrits. Ils ont juste célébré leur icône.
The Universe League : l’événement qui a tout changé
Tout ça, on le doit à un événement un peu fou : la The Universe League, organisée par Ryad, le neveu de Zidane. Un concept hybride entre Kings League (le phénomène de Piqué par Piqué et Ibai Llanos) et soirée spectacle à l’américaine.
Au programme :
- Un match de Kings League France All Star (victoire 6-2, avec un but de Giannelli Imbula, ancien de l’OM, qui a dû se régaler)
- Deux matchs gala avec des légendes
- Des shows musicaux avec Alonzo, Soprano, Soolking… la totale
Et surtout, l’apparition surprise de Zidane. Personne ne s’y attendait vraiment. Même si des rumeurs circulaient depuis quelques jours, voir ça en vrai… c’est autre chose.
Les anciennes gloires présentes : une masterclass vivante
Le plateau du match des légendes était juste dingue. Jugez plutôt :
- Didier Drogba (qui a encore une frappe de malade)
- Dimitri Payet (ovationné lui aussi, évidemment)
- Robert Pirès, Blaise Matuidi, Kevin Gameiro
- Adil Rami, Éric Di Meco, Fabien Barthez…
C’était comme ouvrir un album Panini des années 2000-2010 et voir tous les stickers prendre vie. Les gamins dans le stade devaient halluciner. Moi le premier.
Petit moment fort : quand Barthez a sorti un arrêt réflexe sur une frappe de Drogba. Le public a hurlé comme lors d’un Classico d’antan.
Pourquoi cette soirée marque un tournant
Parce qu’au-delà du spectacle, cette soirée dit beaucoup de choses.
D’abord, sur Zidane lui-même. On le sent de plus en plus à l’aise dans des événements publics, loin des micros et des conférences de presse. Il sourit, il profite, il communie. Est-ce un signe qu’il se prépare doucement à reprendre du service ? On peut rêver.
Ensuite, sur la Kings League. Le format cartonne en Espagne, commence à exploser en France, et voir Zidane associé (même de loin) à ce projet donne une légitimité folle. La saison 2 française est annoncée pour mars 2026. Je vous le dis : ça va être énorme.
Enfin, sur Marseille. Cette ville vibre football comme aucune autre en France. Hier, il n’y avait pas de match de l’OM, pas d’enjeu, juste du plaisir… et le stade était plein. Ça en dit long.
Les moments qui m’ayant le plus marqué
Je vais être honnête, j’en ai plusieurs :
- L’entrée de Zidane, évidemment. L’ovation qui n’en finissait pas.
- Le but d’Imbula. L’ancien milieu, un peu oublié, qui marque au Vélodrome pour son retour. Poésie.
- Soprano qui chante « Cosmo » a cappella avec le public. Moment de communion totale.
- Drogba qui chambre Barthez après un arrêt. Les deux qui se marrent comme des gosses.
- Et surtout, Zidane qui reste de longues minutes après la fin, à saluer la foule, à prendre des selfies, à profiter. Il ne voulait plus partir.
Et maintenant ?
On ne va pas se mentir : tout le monde pense à la même chose : va-t-il revenir plus souvent ? Va-t-il enfin accepter un rôle à l’OM un jour ? Ou en équipe de France ?
Pour l’instant, rien n’est acté. Mais une chose est sûre : hier soir, Zidane a rappelé à tout le monde pourquoi il est aimé comme peu de sportifs le sont. Pas pour les titres (même si…), pas pour les performances (même si…), mais pour ce qu’il représente.
Un enfant des quartiers nord devenu le plus grand. Un mec discret, classe, qui n’a jamais oublié d’où il vient.
Et quand le Vélodrome chante ton nom pendant dix minutes, tu sais que tu as marqué l’histoire.
Merci Zizou. Et reviens vite.
PS : si vous avez des vidéos de l’ovation, envoyez-les moi. Je peux les regarder en boucle pendant des heures.
