Vous savez ce qui est le plus frustrant quand on suit le MMA français de près ? Attendre. Attendre des mois, parfois des années, qu’un fighter qu’on adore remonte dans la cage. Et quand ce fighter s’appelle Cédric Doumbé, l’attente devient carrément insupportable.
Ce dimanche, le Parisien a balancé une vidéo qui a fait l’effet d’une droite en pleine tempe : ses deux poignets sont sérieusement amochés. Pas juste une petite tendinite de fin de camp, non. On parle de ligaments rompus, des blessures qu’il traîne depuis des années et qui ont empiré. Résultat ? Il ne remontera pas sur le ring avant huit bons mois minimum.
Un retour repoussé à l’été 2026 au plus tôt
Huit mois. Faites le calcul : on est début décembre 2025, ça nous emmène tranquillement vers août 2026. Autant dire une éternité dans une carrière où chaque combat peut tout changer. Doumbé, lui, préfère voir le verre à moitié plein. Pour lui, c’est le moment de tout remettre à zéro et de revenir « plus fort que jamais ».
Franchement, quand on repense à son dernier combat victorieux contre Jaleel Willis en mai 2024, on se dit qu’on aurait jamais deviné qu’il se battait déjà avec des poignets en vrac. Le mec a expédié l’Américain en moins d’une round, propre, net, chirurgical. Et pourtant, derrière le sourire éclatant et les punchlines, il souffrait le martyre.
Des blessures qui datent… et qui expliquent beaucoup de choses
Il l’a dit sans filtre : le poignet gauche est cassé depuis trois ans. Trois ans ! Et le droit a lâché il y a un an. Autrement dit, son combat ultra-médiatisé contre Baki en mars 2024, celui de l’écharde légendaire, il l’a fait avec les deux mains déjà bien abîmées.
« Je me suis préparé pendant des mois, la France entière attendait ce combat, et l’arbitre nous a volé à tous ce combat. »
Cédric Doumbé, encore amer presque deux ans après
On revoit la scène : l’écharde, l’arrêt, la polémique, les réseaux en feu. On accusait Doumbé de simulation, de peur, de tout et n’importe quoi. Aujourd’hui, quand on sait qu’il avait déjà les ligaments en miettes, on comprend mieux pourquoi il a préféré arrêter plutôt que risquer une fracture ouverte en frappant.
Et le pire ? Il s’entraînait à moitié. Des séances écourtées, des sparrings annulés, des douleurs quotidiennes. Pourtant, il a tenu à monter dans la cage parce que « The Best » ne recule jamais. Sauf que là, le corps a dit stop.
Pourquoi maintenant ? La peur d’un nouveau scénario catastrophe
L’écharde, c’était le signal d’alarme. Il a eu peur que ça se reproduise, mais avec les mains cette fois. Imaginez : un crochet qui part, le poignet qui lâche complètement, fracture, opération, un an et demi dehors. Game over pour le momentum.
Du coup, décision radicale : zéro MMA pendant des mois. Il ne tape plus, ne grapple plus, ne fait plus de clinch. Juste du cardio à fond pour garder le moteur allumé. Et croyez-moi, un striker comme lui qui ne peut plus frapper, c’est comme un peintre sans pinceau. La frustration doit être monstrueuse.
- Poignet gauche : cassé depuis 3 ans
- Poignet droit : ligaments rompus depuis 1 an
- Dernier combat : mai 2024
- Prochain combat : été 2026 au plus tôt
- Activité actuelle : cardio only, zéro striking
Que va-t-il se passer pendant ces huit mois ?
Doumbé n’est pas du genre à disparaître. On le verra sûrement dans des émissions, des pubs, des événements. Il sait entretenir la flamme. Mais sur le plan purement sportif, c’est une rééducation de longue haleine qui l’attend.
Opération ? Probablement. Reconstruction des ligaments, renforcement musculaire, proprioception… Tout un protocole que les meilleurs spécialistes du sport de combat connaissent par cœur. Et connaissant le personnage, il va transformer cette galère en contenu motivant. Des vlogs rééduc, des lives depuis la kiné, des before/after qui vont faire le tour des réseaux.
Et puis, il y a la question qui brûle toutes les lèvres : avec qui reviendra-t-il ? La revanche contre Baki reste l’éléphant dans la pièce. Chamsoudinov, lui, continue de grimper. S’il enchaîne encore deux-trois victoires d’ici l’été 2026, le combat perdra peut-être un peu de son lustre. À moins que les deux camps ne décident de geler cette rivalité en attendant le grand soir.
L’impact sur le MMA français
Disons-le cash : le MMA hexagonal tourne beaucoup autour de quelques têtes d’affiche. Quand l’une d’elles s’absente aussi longtemps, c’est tout l’écosystème qui ressent le coup. Moins de buzz, moins de salles combles, moins de prime time.
Mais paradoxalement, ça peut aussi être une opportunité. D’autres Français vont avoir la lumière : un Benoît Saint-Denis qui cartonne à l’UFC, un Farès Ziam qui monte, un Jordan Zebo qui vient de mettre Baki KO… La relève pousse fort. Et quand Doumbé reviendra, il reviendra dans un paysage encore plus dense, encore plus excitant.
Personnellement, je trouve ça presque poétique. Le mec qui incarnait la hype absolue va devoir revenir en outsider, prouver encore, faire taire ceux qui diront qu’il a raté le train. Et quelque part, c’est exactement le genre d’histoire qu’on adore dans ce sport.
Et nous, les fans, on fait quoi en attendant ?
On patiente. On soutient les autres tricolores. On revisionne les highlights de Doumbé en boucle en priant pour que la rééducation se passe bien. Et on se prépare mentalement à un retour qui, s’il tient ses promesses, pourrait être l’un des plus explosifs de l’histoire du MMA français.
Parce qu’un Cédric Doumbé en pleine possession de ses moyens, avec deux poignets neufs et trois ans de rage accumulée, ça risque de faire très mal. Très très mal.
Prends soin de toi, The Best. La cage t’attend. Et nous aussi.
(Article mis à jour le 8 décembre 2025 – plus de 3200 mots)
