Il y a des matins où l’on préférerait ne jamais ouvrir les yeux. Ce lundi 8 décembre 2025, dans une petite commune du Finistère, un homme qui faisait simplement son travail a croisé le regard vide d’un tout petit être qui n’aurait jamais dû se retrouver là. Sur le tapis roulant d’un centre de tri, au milieu des emballages froissés et des bouteilles en plastique, gisait le corps sans vie d’un nourrisson.
Je ne sais pas vous, mais moi, cette nouvelle m’a littéralement coupé le souffle. On parle souvent de « scène cauchemardesque », mais là, le mot est faible. L’employé qui a fait la découverte est en état de choc, et franchement, comment pourrait-il en être autrement ?
Un découverte qui fige le temps dans un hangar du Finistère
Le centre en question se trouve à Plouédern, dans le pays de Landerneau. Chaque jour, des tonnes de déchets issus des poubelles jaunes y transitent. Cartons, plastiques, papier… Tout passe sur ces longs tapis où des opérateurs trient à la main ce qui peut encore être sauvé. Rien, absolument rien, ne préparait l’équipe à tomber sur un bébé.
Le corps a été aperçu en tout début de matinée. Immédiatement, le site a été bouclé. Les gendarmes sont arrivés très vite, suivis par les techniciens de l’identification criminelle. Une cellule psychologique a été ouverte sur place pour les salariés. On imagine sans peine l’ambiance dans le hangar depuis : un silence lourd, des regards perdus, des mains qui tremblent encore.
« L’opérateur qui l’a vu en premier est complètement bouleversé. C’est une épreuve qu’on ne devrait jamais avoir à vivre au travail. »
– Un responsable du centre, encore sous le choc
Comment un nourrisson a-t-il pu finir dans les déchets ?
C’est la question qui hante tout le monde. Le centre traite les collectes d’une immense zone qui couvre une bonne partie du nord du Finistère et déborde parfois sur le Morbihan voisin. Des centaines de camions-bennes déversent leur contenu chaque jour. Remonter la piste s’annonce donc extrêmement complexe.
Les enquêteurs vont devoir éplucher les plannings de tournées, vérifier les communes desservies la veille et l’avant-veille, croiser les horaires. Un travail de fourmi qui peut prendre des jours, voire des semaines. En attendant, le petit corps a été transporté à l’institut médico-légal pour une autopsie qui, espérons-le, apportera quelques réponses : âge exact, circonstances du décès, éventuelles traces de violence…
Ce qui est sûr, c’est que le bébé était déjà mort quand il a été jeté. Reste à savoir depuis combien de temps. Quelques heures ? Plusieurs jours ? L’idée qu’un nouveau-né ait pu être abandonné ainsi dans une poubelle fait froid dans le dos.
Le traumatisme des salariés du tri : on n’est jamais prêt à ça
Travailler dans un centre de tri, ce n’est déjà pas glamour tous les jours. On y voit de tout : des restes de repas, des couches sales, parfois des animaux morts. Mais un bébé humain, jamais. L’employé qui a fait la découverte a été immédiatement mis à l’écart. Ses collègues parlent d’un visage blême, de mains qui tremblaient tellement qu’il ne pouvait plus tenir son café.
La direction a réagi vite : arrêt total de la chaîne concernée, accompagnement psychologique pour toute l’équipe. Parce que oui, même ceux qui n’ont pas vu le corps de leurs yeux sont touchés. On travaille ensemble, on se connaît, on partage les pauses clope et les blagues pour tenir le coup. Là, plus personne n’a envie de rire.
- Choc immédiat et violent pour la personne qui a découvert le corps
- Sidération collective de toute l’équipe présente
- Mise en place express d’une cellule d’urgence psychologique
- Soutien prévu sur plusieurs jours, voire semaines
- Certains salariés déjà en arrêt maladie dès le lendemain
Et quelque part, ça pose une question qu’on n’ose même pas formuler : combien d’autres drames passent inaperçus dans nos poubelles ?
Ces affaires qui reviennent trop souvent à la surface
Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’un nourrisson est retrouvé dans des déchets. Il y a deux ans à peine, à Rennes, un bébé avait été sauvé in extremis d’une poubelle. Des passants avaient entendu ses pleurs. Miracle. Là, il était déjà trop tard.
On se souvient aussi d’autres cas, dans d’autres régions. Des mères en détresse totale, parfois très jeunes, parfois dans l’impossibilité totale d’assumer. Le déni de grossesse, la peur panique, le sentiment d’être acculée… On pointe souvent du doigt, on juge sévèrement, mais derrière chaque histoire, il y a une immense souffrance.
En France, l’accouchement sous X existe pourtant. Il permet à une femme de confier son enfant dans l’anonymat le plus total, sans risque juridique. Mais visiblement, certaines n’en ont même pas connaissance ou n’ont pas la force d’aller jusque-là.
Et maintenant ? Les questions qui restent en suspens
L’enquête ne fait que commencer. Les gendarmes vont éplucher des centaines d’heures de vidéosurveillance des camions-bennes, interroger les chauffeurs, peut-être lancer un appel à témoins dans les communes concernées. Chaque détail comptera.
On espère surtout que la maman, où qu’elle soit, sera rapidement identifiée et prise en charge. Parce que derrière l’horreur de l’acte, il y a probablement une femme qui vit un cauchemar éveillé. Seule, terrifiée, perdue.
Ce genre d’histoire nous renvoie à nos propres failles collectives. On aime penser que « ça n’arrive jamais chez nous », et pourtant… Le Finistère, la Bretagne, ces terres qu’on imagine tranquilles, sont touchées comme les autres. Peut-être même plus, parfois, parce que le silence y est plus épais.
En refermant cet article, j’ai encore la gorge serrée. Ce petit être n’aura connu que quelques heures ou quelques jours dans ce monde, et il a fini sur un tapis roulant au milieu des déchets. C’est injuste, c’est révoltant, c’est insupportable.
Prenez soin de vous. Et si jamais vous traversez une épreuve trop lourde, parlez-en. Il y a toujours quelqu’un pour écouter, même quand on croit être au bout du bout.
(Article mis à jour au fur et à mesure des éléments de l’enquête)
