Vous savez ce petit frisson quand, à deux jours d’un match décisif, on apprend qu’une star est clouée au lit ? C’est exactement ce qui vient de tomber au PSG. Ousmane Dembélé, tout juste couronné Ballon d’Or, tousse, a de la fièvre et n’a pas pu mettre un pied à l’entraînement ce lundi. Direction Bilbao mercredi soir, et là, tout le monde croise les doigts très fort.
Franchement, le timing est pourri. Le genre de nouvelle qui vous fait lever les yeux au ciel en vous disant « sérieusement ? ». Parce que San Mamés, ce n’est pas n’importe quel jardin. C’est une cathédrale du foot, un chaudron où même les plus grands tremblent. Et affronter l’Athletic sans son meilleur joueur actuel, c’est un peu comme partir à la guerre sans son arme principale.
Un syndrome grippal qui tombe au pire moment
L’information est sortie en fin d’après-midi : Dembélé est victime d’un syndrome grippal. Traduction : fièvre, courbatures, fatigue intense. Rien de dramatique en temps normal, mais à J-2 d’un déplacement en Ligue des Champions, c’est une tuile majuscule.
Le staff médical parisien reste prudent, comme toujours dans ces cas-là. Pas de déclaration alarmiste, juste un classique « on avisera dans les prochaines heures ». Mais derrière les mots policés, on sent la tension. Parce que tout le monde sait que la grippe, même bénigne, peut vous mettre KO plusieurs jours. Et là, il n’y a pas plusieurs jours : il y a mercredi soir, point.
Quand votre leader technique tousse à côté de vous dans le vestiaire, vous savez que ça peut vite tourner au casse-tête.
Ce qui complique encore plus l’équation, c’est que Dembélé sort tout juste d’une blessure au mollet qui l’a tenu éloigné plusieurs semaines. Depuis son retour face au Bayern le 4 novembre, Luis Enrique le gère avec des pincettes : 11 minutes contre Tottenham, 26 contre Monaco, 26 contre Rennes. Une montée en charge ultra-progressive, presque chirurgicale. Et là, paf, la grippe qui vient tout remettre en question.
San Mamés, l’enfer vert et blanc qui fait peur à tout le monde
Si vous n’avez jamais mis les pieds à San Mamés, imaginez un stade où le bruit est si dense qu’on dirait qu’il va vous tomber dessus. Les supporters de l’Athletic sont réputés pour transformer chaque match européen en véritable guet-apens. Et cette saison, les Basques sont en grande forme : invaincus à domicile toutes compétitions confondues depuis des lustres (bon, j’exagère un peu, mais pas tant que ça).
Pour le PSG arrive là-bas avec un Dembélé à 100 %, c’est déjà compliqué. Sans lui ? C’est une toute autre histoire. Car oui, on a Kvara, Barcola, Doué, Asensio… mais Dembélé, en ce moment, c’est le détonateur. Celui qui fait basculer les matches par un dribble, une accélération, une passe venue d’ailleurs.
J’ai encore en tête son match contre Rennes vendredi soir : 26 minutes, un but, une passe décisive, et cette impression qu’il jouait en marchant pendant que les autres couraient. Le voir absent mercredi serait un vrai coup dur, autant sportif que psychologique.
Luis Enrique face à un casse-tête tactique
Luis Enrique, on le connaît : il déteste les excuses. Mais là, même lui doit sentir le vent du boulet. S’il doit se passer de Dembélé, plusieurs options s’offrent à lui :
- Repositionner Khvicha Kvaratskhelia à droite et lancer Désiré Doué à gauche (solution la plus probable)
- Faire confiance à Bradley Barcola en pointe avec un trident léger
- Surprendre tout le monde avec un 4-4-2 losange et Marco Asensio en 10
- Ou, plus osé, donner sa chance à un jeune du centre de formation (mais il a prévenu : « je préfère faire jouer ma grand-mère » – on a compris le message)
Personnellement, je penche pour la première option. Kvara a déjà montré qu’il pouvait dépanner à droite, et Doué a besoin de minutes pour exploser au plus haut niveau. Mais perdre Dembélé, c’est aussi perdre cette capacité à casser les lignes en un contre un, ce que personne d’autre ne fait aussi bien dans l’effectif actuel.
Le calendrier infernal qui ne pardonne pas
Ce qui rend la situation encore plus tendue, c’est le calendrier. Après Bilbao, le PSG enchaîne avec un déplacement à Auxerre samedi, puis la réception du Bayern la semaine suivante. Trois matches en huit jours, dont deux décisifs pour la première place du groupe. Autant dire que chaque point compte, et que chaque joueur disponible est précieux.
Et là, on touche au cœur du problème : la gestion de l’effectif en période de virus hivernaux. Parce que la grippe, ce n’est jamais seul. Si Dembélé l’a chopée, qui dit qu’un ou deux autres ne vont pas tomber dans les prochaines heures ? Les vestiaires sont des nids à microbes en décembre, tout le monde le sait.
L’historique parle pour Bilbao à domicile
Petit rappel qui fait mal : le PSG n’a jamais gagné à San Mamés en match officiel. Défaite 2011, match nul en 2021. L’Athletic a cette capacité incroyable à se transcender dans son stade, surtout contre les « gros ». Et cette année, avec un effectif jeune, basque jusqu’au bout des ongles et un Nico Williams en feu, ils ont de quoi faire très mal.
Sans Dembélé, le PSG perdrait son meilleur atout pour contrer les frères Williams sur les ailes. Parce que oui, Iñaki et Nico, ça court vite. Très vite. Et face à une défense parisienne parfois fébrile dans les transitions, ça peut faire des étincelles.
Et maintenant, on fait quoi ?
La décision définitive sera prise mardi soir ou mercredi matin, après le dernier entraînement à San Mamés. Plusieurs scénarios possibles :
- Dembélé voyage, s’entraîne léger mardi et est apte au coup d’envoi → scénario rêvé
- Il voyage mais reste sur le banc en joker → solution de compromis
- Il reste à Paris pour se soigner → pire scénario, mais le plus prudent à long terme
Mon petit doigt me dit qu’on va opter pour la solution intermédiaire : voyage + banc. Luis Enrique n’aime pas laisser ses stars à la maison pour les gros matches, et Dembélé non plus. Mais la santé reste prioritaire, surtout quand on vise le triplé en fin de saison.
Ce qui est sûr, c’est que ce mercredi soir à 21h, des millions de supporters retiendront leur souffle en attendant la composition officielle. Parce que voir ou non le nom Ousmane Dembélé sur la feuille de match pourrait bien décider de l’issue de ce choc.
Allez, on croise les doigts, on boit du jus d’orange, et on espère que la « Dembouz » sera là pour faire parler la foudre à San Mamés. Parce que franchement, une Ligue des Champions sans ses éclairs, ce serait quand même beaucoup moins drôle.
Et vous, vous le voyez titulaire, sur le banc, ou forfait ? Dites-moi tout en commentaire, je suis curieux de savoir ce que vous en pensez !
