Vous vous êtes déjà demandé jusqu’où les gens étaient prêts à aller pour offrir un vrai repas de fêtes à quelqu’un qui ne peut pas sortir ? Moi, je croyais avoir tout vu… jusqu’à cette histoire complètement dingue venue des États-Unis.
Une prison de haute sécurité, un gardien fait sa ronde habituelle dans la cour, un dimanche soir de décembre. Tout à coup, il entend un bourdonnement familier au-dessus de sa tête. Il lève les yeux : un drone. Et pas n’importe quel drone : celui-ci transporte un colis qui sent le barbecue à plein nez.
Le menu de Noël qui n’est jamais arrivé à table
Quand les agents ont récupéré le paquet (avant même qu’il touche le sol, heureusement pour eux), ils n’en ont pas cru leurs yeux. À l’intérieur ? Un véritable festin de luxe version clandestine :
- Des steaks bien épais, encore sous vide
- Des pattes de crabe royales (oui, celles qui coûtent un bras en supermarché)
- Plusieurs sachets d’herbes qui n’avaient clairement pas vocation à finir dans une tisane
- Des cartouches de cigarettes
- Et, cerise sur le gâteau, un petit pot d’épices Old Bay pour assaisonner le tout comme il se doit
On passe en une seconde du plateau-repas habituel (pâtes molles et viande mystère) à un repas qui ferait pâlir certains restaurants branchés. Sauf que, évidemment, ce n’était pas légal du tout.
Un phénomène qui prend de l’ampleur
Ce n’est pas la première fois que des drones jouent les livreurs Uber Eats version prison. Depuis quelques années, les établissements pénitentiaires du monde entier se retrouvent confrontés à ce nouveau type de contrebande aérienne. Téléphones, drogues, lames de rasoir… tout y passe.
Ce qui frappe dans cette affaire, c’est le côté presque… attendrissant ? Quelqu’un a réellement pris le temps de composer un menu festif. On imagine presque la scène : une famille ou des amis autour d’une table, se disant « Il mérite quand même un vrai repas de Noël, le pauvre ». Et hop, on commande un drone sur internet et on tente le coup.
« Il semblerait que certaines personnes prévoyaient un repas de crabe Old Bay et un dîner de steak pour les fêtes, avec leur marijuana et leurs cigarettes, le tout livré par drone.
– Communication officielle de l’administration pénitentiaire
La phrase est tellement absurde qu’elle en devient poétique.
Comment ça marche, concrètement ?
En pratique, c’est plus simple qu’on ne le pense. Un drone grand public, quelques centaines d’euros, une application sur smartphone, et le tour est joué. On attache le colis avec du scotch renforcé ou un système de largage (certains modèles en sont équipés d’origine), on programme les coordonnées GPS de la cour de promenade, et on prie pour que personne ne regarde en l’air au mauvais moment.
Le plus dur, en réalité, c’est de passer inaperçu des systèmes anti-drone que certaines prisons commencent à déployer : brouilleurs, filets, même des faucons dressés dans certains pays. Oui, vous avez bien lu. Des rapaces contre des robots. Bienvenue en 2025.
Les risques encourus : pas une petite blague
Beaucoup de gens se disent « c’est juste un peu de bouffe et d’herbe, où est le mal ? ». Sauf que la loi ne rigole pas avec ça.
Dans l’État concerné, faire voler un drone au-dessus ou à proximité d’une prison est déjà un délit. Mais introduire de la drogue ou des objets interdits dans un établissement pénitentiaire ? On parle de crime grave, jusqu’à dix ans de prison supplémentaires. Autant dire que le livreur risque de rejoindre très vite son destinataire.
- Repérage du lieu précis de largage (souvent grâce à des complices à l’intérieur)
- Achat du drone et préparation du colis
- Vol de nuit pour limiter les risques
- Interception quasi-systématique depuis que les gardiens sont formés à repérer le bruit
Le taux de réussite ? Très faible. Mais le jeu en vaut la chandelle pour certains réseaux qui arrivent parfois à faire passer des quantités bien plus importantes.
Et les détenus dans tout ça ?
Une porte-parole a lâché, avec un sens certain de l’humour noir : « J’imagine que les détenus qui attendaient le colis sont de mauvaise humeur ». On veut bien le croire.
Imaginez l’ambiance dans la cour le lendemain. Tout le monde sait qu’un gros coup a failli passer. Les paris vont bon train : « C’était pour quel bloc ? », « C’était qui le destinataire ? ». La déception doit être à la hauteur de l’espoir que ce repas avait suscité.
Parce qu’au fond, même si c’est illégal, ça reste humain. Recevoir un vrai morceau de viande et des fruits de mer quand on mange des plateaux-repas industriels depuis des années… ça fait rêver.
Une tendance mondiale
Les États-Unis ne sont pas les seuls touchés. En Europe, en Amérique latine, en Asie, les histoires de drones livreurs de prison se multiplient. Certains établissements ont même dû installer des toiles géantes au-dessus des cours de promenade. D’autres testent des systèmes de détection par radar. La course à l’armement entre trafiquants et administration est lancée.
Et le pire ? C’est que la technologie évolue plus vite que les lois. Les drones deviennent plus silencieux, plus autonomes, capables de voler plus haut et plus loin. Demain, ils seront peut-être équipés d’intelligence artificielle pour éviter les obstacles. On n’a pas fini d’en entendre parler.
Le mot de la fin
Cette histoire, aussi folle soit-elle, dit beaucoup de notre époque. D’un côté, la technologie qui permet à n’importe qui de jouer les Père Noël clandestins. De l’autre, des hommes et des femmes privés de liberté qui rêvent, même quelques minutes, d’un vrai repas de fête.
Alors oui, c’était illégal. Oui, c’était risqué. Mais avouez-le : vous avez presque envie de savoir si, un jour, un drone finira par réussir son coup. Moi le premier.
Joyeuses fêtes… et que vos livraisons, elles, arrivent à bon port. Légales, de préférence.
