Vous vous souvenez quand le PSG féminin faisait trembler l’Europe ? Moi oui. Des demi-finales, des stars mondiales, un projet ambitieux qui devait tout rafler. Et puis il y a ce mardi soir de décembre 2025 au Parc des Princes. Un 0-0 contre Louvain, une équipe belge pourtant à portée, et soudain tout s’effondre. Zéro victoire en cinq matchs de phase de ligue. Une élimination dès le mois de décembre. Franchement, ça fait mal au cœur.
Une soirée sans saveur qui scelle le sort
Le scénario était pourtant limpide : il fallait gagner. Point. Après quatre défaites consécutives face à Wolfsburg, le Real Madrid, Manchester United et le Bayern Munich, les Parisiennes n’avaient plus le choix. Un match nul ou une défaite, et c’était fini. Louvain arrivait avec la ferme intention de jouer son va-tout défensif, et ça a marché.
Devant un Parc clairsemé – on sentait déjà la résignation dans les tribunes – les joueuses de Paulo César ont dominé la possession, comme souvent cette saison. Mais dominer sans concrétiser, ça ne suffit plus au très haut niveau. Quelques occasions, oui. Une frappe de Jennifer Echegini juste avant la pause, un centre d’Olga Carmona que Romée Leuchter frôle du bout du pied, une tête de Griedge Mbock qui flirte avec la lucarne à la dernière seconde… Rien de plus. Le football peut être cruel parfois.
« On a tout essayé mais le ballon ne voulait pas rentrer. C’est dur à accepter. »
Une joueuse dans le couloir, micro tendu, voix tremblante
Un bilan statistique qui donne le vertige
Regardons les chiffres froids, ils parlent d’eux-mêmes :
- 0 victoire en 5 matchs de phase de ligue
- 1 petit point pris (le nul de ce soir)
- 12 buts encaissés
- Seulement 4 marqués
- Dernière place du groupe
Pour un club qui vise le Final Four chaque année, c’est tout simplement historique dans le mauvais sens du terme. La dernière fois que le PSG féminin n’avait pas gagné le moindre match européen ? Il faut remonter très loin. Peut-être jamais à ce niveau de compétition.
Comment en est-on arrivé là ?
La question taraude tout le monde. Et honnêtement, il n’y a pas une seule réponse. C’est un cocktail amer de plusieurs ingrédients.
D’abord le mercato estival. On a perdu des joueuses cadres, remplacées par des profils parfois intéressants sur le papier mais qui peinent à s’intégrer immédiatement. Ensuite il y a cette instabilité sur le banc : Paulo César est le troisième entraîneur en peu de temps. Construire une identité de jeu solide dans ces conditions, c’est mission impossible.
Ajoutez à ça une concurrence européenne qui n’a jamais été aussi dense. Lyon reste la référence, Barcelone domine toujours, les clubs anglais investissent massivement, les Allemands sont revenus très fort… Le PSG, lui, semble stagner, voire régresser.
Le contraste saisissant avec le championnat
Ce qui rend la pilule encore plus amère, c’est la forme en domestic. Trois jours plus tôt, les Parisiennes écrasaient Marseille 5-1 à l’extérieur. Un festival offensif, une maîtrise totale. Deuxième du classement derrière l’intouchable Lyon, le PSG reste candidat sérieux au titre en France.
Alors pourquoi cette dichotomie ? J’ai ma petite théorie : en Arkéma Première Ligue, le PSG surclasse physiquement et techniquement presque toutes les équipes. En Europe, tout le monde est au même niveau, voire supérieur. Et là, les failles tactiques, les manques de concentration ou les erreurs individuelles ne pardonnent pas.
Les joueuses dans la tourmente
Sakina Karchaoui, habituelle leader, a traversé la phase de groupes comme un fantôme. Grace Geyoro, capitaine courage, a semblé porter l’équipe à bout de bras sans succès. Les recrues étrangères peinent à s’imposer. Même les jeunes pousses prometteuses n’arrivent pas à faire la différence dans les moments clés.
Il y a un problème de confiance collectif évident. Quand tu enchaînes les défaites, tu joues avec le frein à main. Et quand tu dois absolument gagner le dernier match pour te sauver, la pression devient écrasante.
Et maintenant ?
La question que tout le monde se pose : que va faire la direction ? Un électrochoc en janvier avec des recrues majeures ? Un changement d’entraîneur ? Ou va-t-on continuer comme si de rien n’était en espérant que ça finisse par tourner ?
Personnellement, je pense qu’un signal fort est nécessaire. Le PSG féminin ne peut pas se permettre de devenir un club « juste bon pour le championnat ». L’ambition européenne a toujours été dans l’ADN du projet qatari. Laisser passer cette humiliation sans réaction serait un très mauvais message.
Il reste la Coupe de France et le championnat pour sauver la saison. Mais soyons honnêtes : sans l’Europe, il manquera toujours quelque chose. Le PSG féminin a besoin de se retrouver, de se reconstruire, et vite. Parce que l’écart avec les meilleurs ne fait que se creuser.
Ce 0-0 contre Louvain n’est pas qu’un match nul. C’est le symbole d’un déclin qui dure depuis trop longtemps. Espérons que ce soit le point bas qui permettra enfin de rebondir. Le football féminin parisien mérite mieux que ça.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Le PSG féminin peut-il encore redevenir une place forte européenne ? Ou faut-il tout remettre à plat ? Dites-moi en commentaire, on en discute.
