Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe dans les coulisses quand un géant comme le PMU reste six mois sans capitaine ? Moi oui, et franchement, j’ai trouvé ça assez dingue.
On parle quand même d’une institution qui brasse des milliards d’euros chaque année sur les courses de chevaux. Alors quand, en mai dernier, Emmanuelle Malecaze-Doublet annonce son départ, tout le petit monde des turfistes retient son souffle. Qui allait reprendre les rênes ? Un financier ? Un expert du digital ? Un ponte venu du privé ? Eh bien non. Finalement, c’est un ancien de la maison qui revient au galop.
Un retour aux sources qui en dit long
Cyrille Giraudat, 50 ans et quelques, n’est pas un inconnu pour ceux qui suivent le PMU depuis vingt ans. Entre 2004 et 2014, il a occupé le poste de directeur marketing et a marqué les esprits avec des campagnes restées cultes – rappelez-vous la pub avec le cheval qui parle, c’était lui. Après un passage chez d’autres grands noms du divertissement et du pari, le voilà de retour comme directeur général à partir de début 2026.
Ce qui frappe, c’est le temps qu’il a fallu pour le nommer. Six mois et demi de discussions entre les deux sociétés mères : France Galop (le galop) et le Trotteur français (le trot). Autant dire que tout le monde n’était pas forcément d’accord au départ. Et pourtant, le choix s’est porté sur quelqu’un qui connaît parfaitement la culture maison. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Pourquoi un profil interne plutôt qu’une star extérieure ?
Dans le secteur des paris hippiques en France, on assiste depuis quelques années à une vraie tempête. Concurrence féroce des paris sportifs en ligne, baisse structurelle du chiffre d’affaires sur les courses, image parfois vieillotte… Le PMU a besoin de se réinventer sans renier son ADN. Et c’est là que le choix de Giraudat devient intéressant.
Un dirigeant externe aurait probablement voulu tout casser pour tout reconstruire. Risqué quand votre cœur de métier, c’est quand même le pari mutuel sur les chevaux. Lui, il connaît les équipes, les partenaires, les points de vente, les habitudes des joueurs. Il sait où sont les leviers et, surtout, où sont les mines.
« Il fallait quelqu’un capable de parler à la fois aux éleveurs, aux socioprofessionnels et aux parieurs du dimanche matin au bar-tabac. Cyrille coche toutes les cases. »
Un proche du dossier, sous couvert d’anonymat
Les gros dossiers qui attendent le nouveau DG
Parce qu’on ne va pas se mentir, il n’arrive pas pour siroter des cocktails à Vincennes. Les chantiers sont nombreux et certains brûlants.
- La transformation digitale : le site et l’appli PMU ont pris un coup de vieux face aux nouveaux acteurs. Il va falloir accélérer.
- Le renouvellement de la clientèle : comment attirer les moins de 35 ans sans perdre les fidèles ?
- La rentabilité des points de vente : les bars PMU ferment les uns après les autres, il faut trouvera une solution viable.
- La concurrence des paris sportifs : le foot truste l’attention, comment redonner du sex-appeal aux courses ?
- Le dialogue avec les sociétés mères : maintenir l’équilibre entre galop et trot, pas toujours évident.
Et puis il y a la question de l’image. Le PMU reste associé à une certaine France, celle des zincs et des tiercés du dimanche. C’est un atout et un handicap. Giraudat, avec son passé marketing, a déjà prouvé qu’il savait parler à tout le monde. Reste à voir s’il saura réinventer la marque sans la dénaturer.
Ce que son passage marketing nous apprend sur sa vision
Dans les années 2000-2010, le PMU vivait son âge d’or. Les campagnes étaient audacieuses, drôles, parfois complètement barrées. On se souvient tous du cheval qui commente sa propre course ou des spots avec des humoristes. C’était l’époque où le PMU osait.
Giraudat était aux manettes de cette créativité. Il avait compris avant beaucoup d’autres que pour vendre du rêve hippique, il fallait parler émotion, humour et proximité. Est-ce qu’il va remettre cette recette au goût du jour ? J’ai tendance à le penser. Parce qu’aujourd’hui, face aux pubs ultra-agressives des bookmakers, le PMU a plutôt intérêt à jouer la carte de l’authenticité.
D’ailleurs, petite confidence : plusieurs sources me disent qu’il prépare déjà une grande campagne pour le Prix d’Amérique 2026. Quelque chose de « très différent de ce qu’on a vu ces dernières années ». Ça promet.
Et les turfistes, qu’en pensent-ils ?
Sur les forums et les réseaux, c’est plutôt bien accueilli. Beaucoup y voient un signe de stabilité après des années un peu chaotiques.
- « Enfin quelqu’un qui connaît les chevaux et les parieurs ! »
- « J’espère qu’il va redonner du peps à la com, marre des pubs tristes »
- « Espérons qu’il défende les points de vente, c’est l’âme du PMU »
Évidemment, certains restent méfiants. « Un ancien, ça veut dire qu’il va faire comme avant ? » On verra. Mais personnellement, je trouve que dans un secteur aussi particulier que les courses, l’expérience interne est un vrai atout.
Un secteur en pleine mutation
Il faut le dire clairement : les paris hippiques en France traversent une zone de turbulences. Entre 2015 et 2024, les enjeux sur les courses ont baissé de près de 25 %. Pendant ce temps, les paris sportifs explosaient. Le PMU a bien tenté de diversifier avec le poker ou le sport, mais le cœur reste les chevaux.
Le défi de Giraudat ? Redonner envie. Et pour ça, il a plusieurs cartes en main :
- Mettre en avant les histoires incroyables des courses (chevaux, jockeys, entraîneurs)
- Développer des expériences immersives (live sur les hippodromes, réalité augmentée ?)
- Créer des offres spécifiques jeunes (paris gratuits, jeux sociaux)
- Renforcer le lien avec les territoires (les hippodromes, c’est aussi l’économie locale)
Franchement, s’il arrive à faire ne serait-ce que la moitié, ce sera déjà énorme.
Ce que cette nomination dit de l’avenir du PMU
En choisissant Cyrille Giraudat, les dirigeants envoient un message clair : on croit encore à notre modèle historique, mais on sait qu’il faut se réinventer. C’est un pari sur la continuité dans le changement. Pas une révolution, mais une évolution maîtrisée.
Et quelque part, ça me rassure. Parce que le PMU, c’est plus qu’une entreprise de paris. C’est un pan du patrimoine français. Les dimanches à Vincennes, les quintés dans les bars, les rêves de gros gains sur un coup de cœur… Tout ça mérite d’être préservé, tout en étant modernisé.
Alors oui, l’arrivée de Giraudat ne va pas tout régler d’un claquement de doigts. Mais elle marque peut-être le début d’un nouveau cycle. Et dans le petit monde des courses, on n’attend qu’une chose : voir ce qu’il va faire une fois en selle.
Affaire à suivre, évidemment. Et quelque chose me dit que 2026 va être une année passionnante pour tous les amoureux du turf.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous pariez sur un renouveau du PMU avec cette nomination ? Dites-le moi en commentaire, j’ai hâte de lire vos avis !
