Imaginez-vous un instant. Il fait -8 °C, la neige craque sous les crampons, et pourtant, sur la pelouse de l’Intility Arena, onze joueuses portent encore tout l’espoir du football féminin français sur leurs épaules. Mercredi soir, le Paris FC débarque à Oslo avec une mission claire : ramener quelque chose de Norvège, n’importe quoi, mais surtout ne pas rentrer bredouille. Parce qu’en cas de contre-performance, c’est tout simplement la fin de l’aventure européenne pour les clubs hexagonaux cette saison.
Oui, le PSG a déjà plié bagage la veille. Un nul frustrant à domicile et hop, rideau. Du coup, tous les regards se tournent désormais vers ces Parisiennes-là, celles qu’on a parfois tendance à oublier derrière l’ogre parisien. Et pourtant, elles sont là, bien accrochées à cette 12e place synonyme de qualification pour les barrages. Un petit point d’avance sur la première équipe non-qualifiée. Autant dire que chaque ballon va peser une tonne.
Un match à ne surtout pas manquer ce mercredi
Allez, on arrête de tourner autour du pot. Vous voulez les infos pratiques, les voilà :
- Date et heure : mercredi 10 décembre 2025 à 18 h 45 (heure française)
- Lieu : Intility Arena, Oslo
- Diffusion TV : en direct et en exclusivité sur Disney +
- Enjeu : conserver ou conforter une place dans les 12 premiers de la phase de ligue
18 h 45, c’est tôt, je sais. Mais avouez que c’est parfait pour se caler devant un thé (ou une bière, on ne juge pas) et vibrer pendant que dehors il fait nuit à 15 h 30 en Norvège. L’avantage, c’est qu’on n’aura pas à veiller jusqu’à pas d’heure comme pour certains matchs de Ligue des champions masculine.
Pourquoi ce match est absolument capital
Petit flashback rapide pour ceux qui auraient loupé les épisodes précédents. Cette saison, la Ligue des champions féminine a changé de format. Exit les groupes classiques, bonjour la grande phase de ligue à 18 équipes où tout le monde se rencontre une fois. À l’issue des 6 journées, les 8 premières filent directement en quarts, les équipes classées de la 9e à la 12e place disputent un barrage aller-retour. Les autres ? Vacances anticipées.
À deux journées de la fin, le Paris FC pointe donc à cette fameuse 12e place. Un petit coussin d’un point sur la première poursuivante. Derrière, ça pousse fort. Devant, ça bloque sévèrement avec les intouchables Barça, Chelsea, Bayern et compagnie. Autant dire que chaque point pris à l’extérieur vaut de l’or, surtout face à une équipe de Valerenga qui joue sans pression et qui adore faire tomber des gros chez elle.
« C’est la quatrième année consécutive qu’on dispute la Ligue des champions. L’expérience, on l’a. Maintenant, il faut la mettre au service du résultat. »
Un dirigeant du club qui croit dur comme fer à ses joueuses
Valerenga, l’outsider qui ne rigole pas
On a parfois tendance à sous-estimer les équipes scandinaves. Erreur. Valerenga, c’est costaud. Elles restent sur une victoire de prestige contre une grosse écurie européenne il y a quinze jours et jouent libérées. À domicile, dans leur petit stade tout neuf de 16 000 places, avec le froid, le synthétique, le public qui pousse… c’est tout sauf une promenade de santé.
Et puis soyons honnêtes : quand on voit certaines performances récentes du Paris FC à l’extérieur en coupe d’Europe, on a le droit d’avoir un petit nœud à l’estomac. Mais cette génération-là semble différente. Plus mature. Plus solide mentalement. On sent qu’elles ont envie de marquer l’histoire du club.
Les clés du match côté Paris FC
Alors, qu’est-ce qu’il faut surveiller absolument ce soir ?
- La solidité défensive : avec une gardienne en grande forme et une charnière qui commence à trouver ses automatismes, c’est la base.
- L’efficacité devant : on a vu trop souvent les Parisiennes dominer et rentrer frustrées. Il faudra être clinique.
- Le milieu de terrain : c’est là que tout se joue. Si les relayeuses arrivent à casser les lignes norvégiennes et à alimenter rapidement les attaquantes, ça peut faire très mal.
- La gestion des temps faibles : parce qu’il y en aura. En Norvège, en décembre, sous la neige, il y aura forcément des moments compliqués.
Et puis il y a cette donnée qui donne le sourire : le Paris FC reste sur une série intéressante à l’extérieur cette saison en compétitions européennes. On sent une équipe qui voyage bien, qui ne calcule pas trop. C’est peut-être ça, la petite différence avec les années précédentes.
Un président qui se déplace, c’est rare
Petit détail qui en dit long : le président du club fera le déplacement. En personne. À Oslo. En décembre. Quand on sait le carnet d’adresses et les obligations d’un dirigeant de ce niveau, ça veut tout dire sur l’importance du rendez-vous. Il sera dans les tribunes de l’Intility Arena pour pousser derrière ses joueuses. Symbole fort.
Et ça, les joueuses le savent. Elles jouent pour elles, pour le club, mais aussi pour tout un projet qui commence à prendre une vraie dimension en France. Quatrième participation consécutive à la plus belle des coupes d’Europe, ça commence à faire une habitude. Maintenant, il faut franchir un cap.
Et après ? Le choc contre le Barça à Jean-Bouin
Si tout se passe bien en Norvège (et même en cas de contre-performance, on croise les doigts), il restera un dernier match de phase de ligue. Et pas n’importe lequel : la réception du FC Barcelone, double tenante du titre, au stade Jean-Bouin le 17 décembre.
Un match déjà annoncé comme un événement XXL. Le stade du Stade Français transformé en chaudron pour le foot féminin, des tribunes pleines, une ambiance qu’on n’a quasiment jamais vue à ce niveau en France pour un match de club féminin. Si le Paris FC arrive à se qualifier pour les barrages avant ce match, ça deviendra une fête. Sinon… ce sera quand même une sacrée vitrine.
Mais chaque chose en son temps. D’abord, il y a Oslo. D’abord, il y a ce mercredi soir. D’abord, il y a ces 90 minutes (voire plus) qui peuvent tout changer.
Mon pronostic ? (oui, je me mouille)
Allez, on est entre nous. J’y crois. Je vois un match fermé, rugueux, avec peu d’occasions… et une petite victoire parisienne sur un coup de pied arrêté ou une inspiration individuelle. Genre 0-1 ou 1-2. Parce que cette équipe-là a du caractère. Parce qu’elle sait jouer ces matchs-là. Et parce que, franchement, on a tous envie d’y croire encore un peu.
Alors rendez-vous ce soir, 18 h 45, sur Disney +. Mettez le son un peu fort, sortez le plaid, et croisons les doigts. Le foot féminin français a encore besoin de rêve en cette fin d’année 2025. Et ce rêve passe par un petit stade enneigé d’Oslo, un soir de décembre.
Et vous, vous y croyez ? Dites-le moi en commentaire, je suis curieux de savoir si je suis le seul à avoir des frissons rien qu’à l’idée de ce match…
