Franchement, quand la liste tombe juste avant Noël, on sent tout de suite la fébrilité monter. C’est le moment où les supporters tunisiens retiennent leur souffle : qui va porter le maillot des Aigles de Carthage lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations ? Cette fois, Sami Trabelsi a joué la carte de la continuité et de la solidité. Pas de révolution, mais une équipe qui respire l’équilibre et l’expérience. Et ça fait plaisir à voir.
Une liste sans star mais avec une vraie identité
À l’heure où certaines nations alignent des noms qui font trembler les sponsors, la Tunisie arrive avec un groupe presque « old school » : des joueurs qui se connaissent par cœur, qui ont déjà vécu des campagnes ensemble et qui savent ce que signifie défendre ces quatre lettres sur la poitrine. On n’a peut-être pas un Mohamed Salah ou un Victor Osimhen, mais on a quelque chose de peut-être plus précieux : une ossature ultra-stable.
J’ai toujours pensé que les grandes compétitions se gagnent d’abord avec un collectif. Et quand on regarde cette liste de 28, on sent immédiatement que Trabelsi a voulu blindar son milieu et sa défense tout en gardant assez de créativité devant pour faire mal.
Les gardiens : du classique et du solide
Entre les poteaux, pas de surprise majeure. Béchir Ben Saïd reste le numéro un après ses performances récentes avec l’ES Tunis. Aymen Dahmen continue de gratter du temps de jeu et représente l’avenir. On retrouve aussi les habitués Noureddine Farhati et Sabri Ben Hassen. Quatre gardiens locaux, preuve que le championnat tunisien forme encore de vrais talents derrière.
La défense : du béton armé avec des touches françaises
C’est peut-être là que la Tunisie impressionne le plus. Regardez-moi cette charnière : Yassine Meriah, Montassar Talbi, Dylan Bronn… On parle de joueurs qui évoluent à très haut niveau en Europe. Talbi, impérial à Lorient, apporte cette sérénité qu’on adore chez un défenseur central. À ses côtés, Ali Abdi à Nice montre match après match qu’il peut tenir un couloir gauche en Ligue 1 sans trembler.
Et puis il y a les jokers : Yan Valéry, Mortadha Ben Ouanes, Alaa Ghram… Franchement, je ne vois pas beaucoup d’équipes capables de percer cette défense à quatre quand elle sera bien en place. Trabelsi a clairement misé sur la robustesse.
- Montassar Talbi (FC Lorient) – Le patron
- Ali Abdi (OGC Nice) – Le piston infatigable
- Dylan Bronn (Servette FC) – L’expérience suisse
- Yan Valéry (Sheffield Wednesday) – La polyvalence anglaise
Le milieu : là où tout se joue
Si la Tunisie doit aller loin, ce sera d’abord grâce à son entrejeu. Ellyes Skhiri, tout simplement l’un des meilleurs récupérateurs du continent, portera encore les espoirs de tout un peuple. À ses côtés, Hannibal Mejbri arrive avec l’envie de prouver qu’il mérite bien plus que son statut de jeune talent.
Et puis il y a cette pépite qui fait parler : Ismaël Gharbi. Formé au PSG, aujourd’hui à Augsbourg, il incarne cette nouvelle génération capable de combiner technique et intensité. Quand tu vois Ferjani Sassi, Mohamed Ali Ben Romdhane ou encore Mohamed Belhadj Mahmoud dans le même groupe, tu te dis que la récupération et la transition seront redoutables.
« On a un groupe expérimenté mais aussi jeune et ambitieux. L’objectif est clair : aller le plus loin possible. »
– Un proche du staff technique
L’attaque : créativité et opportunisme
Devant, c’est peut-être le secteur où on attend encore la grande explosion. Mais attention, les profils sont intéressants. Elias Saad et Elias Achouri apportent de la vitesse sur les ailes. Seifeddine Jaziri reste cet attaquant de surface capable de planter au bon moment. Et Naïm Sliti, avec toute son expérience française (Paris FC, Dijon, etc.), peut débloquer des situations compliquées.
On note aussi la présence de Sebastian Tounekti, prêté au Celtic, ou encore Hazem Mastouri. Des paris sur l’avenir ? Peut-être. Mais dans une compétition où tout peut basculer sur un éclair de génie, ces profils peuvent faire la différence.
Le groupe C : un sacré défi dès le début
Être versé avec le Nigeria, c’est jamais un cadeau. Les Super Eagles restent une référence, même s’ils traversent une période un peu compliquée. La Tanzanie et l’Ouganda, eux, ont montré ces dernières années qu’ils savaient embêter les gros. Le premier match contre l’Ouganda, le 23 décembre, sera déjà décisif pour la première place.
Je vous le dis tout de suite : si la Tunisie passe ce premier tour en tête, elle peut rêver très grand. Le tableau est plutôt ouvert de son côté.
| Adversaire | Date | Enjeu |
| Ouganda | 23 décembre | Prendre la tête du groupe |
| Nigeria | À venir | Le choc incontournable |
| Tanzanie | À venir | Ne pas se faire surprendre |
Pourquoi cette sélection peut créer la surprise
Vous savez ce qui me plaît le plus ? L’absence de pression énorme. Quand tu n’es pas favori sur le papier, tu joues libéré. La Tunisie version 2004 avait gagné la CAN à domicile avec un groupe similaire : solide, expérimenté, sans grande star individuelle mais avec un mental d’acier.
Aujourd’hui, avec Skhiri, Mejbri, Talbi et compagnie, on a les armes pour rééditer l’exploit. À condition de rester fidèle à ses valeurs : organisation, discipline tactique et réalisme devant le but.
Et puis jouer la CAN au Maroc, avec une grosse communauté tunisienne sur place, c’est presque un avantage à domicile déguisé. Les stades vont pousser, ça c’est sûr.
Les absents qui font parler
Forcément, quand une liste tombe, il y a toujours des déçus. Certains espéraient voir Wahbi Khazri faire un ultime baroud d’honneur, mais à 34 ans et après une saison compliquée, le choix de la fraîcheur semble logique. D’autres noms comme Taha Yassine Khenissi ou Issam Jebali ne figurent pas non plus. Trabelsi a tranché, et on respecte ça.
Moi je trouve ça plutôt sain : une sélection qui tourne, qui intègre des jeunes, qui ne s’accroche pas aux gloires passées. C’est comme ça qu’on construit quelque chose de durable.
La liste complète des 28 Aigles de Carthage
Pour ceux qui veulent tout savoir, voici la liste intégrale, poste par poste :
- Gardiens : Aymen Dahmen, Béchir Ben Saïd, Noureddine Farhati, Sabri Ben Hassen
- Défenseurs : Yassine Meriah, Montassar Talbi, Dylan Bronn, Ali Abdi, Yan Valéry, Mortadha Ben Ouanes, Nader Ghandri, Ali Maâloul…
- Milieux : Ellyes Skhiri, Hannibal Mejbri, Ismaël Gharbi, Ferjani Sassi, Mohamed Ali Ben Romdhane, Houssem Tka…
- Attaquants : Elias Saad, Elias Achouri, Seifeddine Jaziri, Naïm Sliti, Sebastian Tounekti, Firas Chaouat…
Au total, un mélange parfait entre joueurs du cru et légionnaires européens. Exactement ce qu’il faut pour rivaliser avec les meilleurs.
Alors oui, on peut toujours rêver d’une star XXL. Mais parfois, le football nous rappelle que les plus belles histoires s’écrivent avec des groupes soudés et des joueurs qui mouillent le maillot. La Tunisie a tout ça. Rendez-vous le 23 décembre pour voir si les Aigles vont enfin reprendre leur envol.
Et vous, vous en pensez quoi de cette liste ? Dites-le moi en commentaire, on en discute ensemble. Allez la Tunisie !
