Vous savez ce qui est le plus frustrant quand on suit le PSG cette saison ? Ce n’est même pas les résultats – non, c’est cette infirmerie qui ne désemplit jamais. À chaque veille de match, on retient son souffle en attendant le communiqué médical. Et là, à 24 heures de Metz-PSG, on a encore le cœur qui fait boum.
Un capitaine qui manque cruellement
Marquinhos, c’est plus qu’un défenseur central. C’est le ciment de cette équipe. Quand il n’est pas là, on le sent immédiatement dans l’équilibre défensif. Sa hanche droite le fait souffrir depuis le déplacement à Bilbao et, visiblement, ça ne s’arrange pas.
Le club reste très évasif : « reste en soins suite à une fatigue musculaire au niveau de la hanche droite ». Traduction : il ne jouera pas à Metz, et on croise les doigts pour qu’il soit prêt après la trêve. Parce que derrière lui, les solutions ne sont pas légion. Danilo est solide, mais il n’a pas le même leadership. Lucas Beraldo revient tout juste et manque encore de rythme. Quant à Pacho ou Skriniar… on sait tous ce qu’on en pense cette saison.
Franchement, perdre son capitaine en décembre, en pleine course au titre et avant d’attaquer la phase finale de Ligue des Champions, c’est un vrai coup dur. J’ai l’impression qu’on revit un peu le scénario de l’an dernier, quand chaque pépin physique semblait s’éterniser.
Dembélé, l’éternelle énigme physique
Et puis il y a Ousmane. Le Ballon d’Or 2025 – oui, quand même – qui enchaîne les pépins comme d’autres enchaînent les buts. Cette fois, c’est un bon gros virus grippal qui l’a cloué au lit après Bilbao. Il a repris l’entraînement individuel, mais on le sent encore très juste.
« Il a repris l’entraînement individuel »
Communiqué officiel du club
En langage PSG, ça veut souvent dire : on verra demain matin. Luis Enrique déteste prendre des risques avec les joueurs fiévreux, surtout quand le calendrier est aussi dense. Résultat ? On risque de revoir Barcola ou Kolo Muani sur une aile, voire le jeune Mayulu lancé dans le grand bain plus tôt que prévu.
Ce qui m’agace un peu, je l’avoue, c’est qu’on a l’impression de revivre le même film chaque mois. Dembélé flamboyant, Dembélé blessé ou malade, Dembélé qui revient trop tôt, Dembélé qui rechute… À ce rythme-là, on se demande s’il jouera plus de 25 matchs complets cette saison.
Le dilemme des cages : Safonov ou Chevalier ?
Allez, passons à la bonne nouvelle du jour : Lucas Chevalier est enfin apte. Le jeune gardien français, blessé à la cheville après un tacle assassin de Lamine Camara contre Monaco, a repris avec le groupe. On respire.
Mais voilà, entre-temps, Matvey Safonov a montré des choses très intéressantes. Face à Rennes et surtout à Bilbao, le Russe a dégagé une sérénité qu’on n’attendait pas forcément. Luis Enrique l’a d’ailleurs couvert d’éloges en conférence de presse :
« Il a montré sa qualité et sa personnalité »
Luis Enrique
Du coup, on se retrouve avec un vrai casse-tête. Est-ce qu’on remet Chevalier directement titulaire parce que c’est notre numéro 1 désigné ? Ou est-ce qu’on récompense la belle série de Safonov ? Personnellement, je penche pour le Russe à Metz. Le stade Saint-Symphorien, sous la pluie et le froid de décembre, c’est un terrain piégeux. Autant garder la dynamique positive.
Hakimi déjà au Maroc, la CAN qui plane
Autre absence confirmée : Achraf Hakimi. Le latéral droit a pris la direction du Maroc pour terminer sa rééducation et arriver frais pour la CAN 2025. C’est officiel, il ne jouera la compétition avec les Lions de l’Atlas. On savait que ça arriverait, mais ça fait toujours bizarre de voir un cadre partir en plein milieu de saison.
Du coup, c’est probablement Warren Zaïre-Emery ou Nordi Mukiele qui va dépanner à droite. Voire même un gamin comme Yoram Zague si Luis Enrique veut faire tourner.
Metz, un déplacement toujours piégeux
On a beau être largement favoris, Metz reste un client pénible à l’extérieur. L’an dernier, on avait gagné 2-0 mais en souffrant. Le stade est chaud, la pelouse souvent lourde en hiver, et les Grenats jouent leur survie. Ils viennent d’ailleurs de changer d’entraîneur, ce qui peut donner un électrochoc.
Avec toutes ces absences, je ne serais pas étonné qu’on ait du mal à se mettre en route. Le PSG a souvent cette fâcheuse tendance à jouer à l’économie quand l’adversaire semble faible sur le papier. Et bim, on se retrouve à courir après le score à la 70e.
Quelle composition probable ?
Si on part du principe que Dembélé est trop juste, voilà à quoi je vois l’équipe :
- Gardien : Safonov (ou Chevalier)
- Défense : Mukiele (ou Zaïre-Emery) – Danilo – Beraldo – Nuno Mendes
- Milieu : Vitinha – Zaïre-Emery (ou Ruiz) – Neves
- Attaque : Lee Kang-in – Ramos – Barcola
Oui, vous avez bien lu : Gonçalo Ramos titulaire. Avec les absences cumulées et la fatigue de certains, l’entraîneur n’aura pas cinquante solutions. Et puis il faut bien que le Portugais se relance à un moment donné.
Après, Luis Enrique adore nous surprendre. On peut très bien voir un 3-5-2 avec Beraldo en défenseur gauche ou Mayulu aligné d’entrée. L’Espagnol a prouvé qu’il n’avait pas peur de lancer les jeunes dans le feu.
Et après Metz, alors ?
Une fois ce match passé, il restera deux rencontres avant la trêve : un déplacement à Auxerre et la réception de Lens. Deux matchs pièges, encore une fois. Si on veut garder notre avance en tête de la Ligue 1 et aborder 2026 sereinement, il va falloir ramener un maximum de points.
Parce que derrière, Monaco et Marseille ne lâchent rien. Et on sait tous comment ça peut tourner vite dans ce championnat.
Allez, on croise les doigts pour que l’infirmerie se vide enfin en janvier. Et que 2026 soit l’année où le PSG arrête de jouer avec le feu à chaque match.
Parce que mine de rien, on a un effectif de dingue quand tout le monde est là. Mais pour l’instant… c’est un peu la galère.
Rendez-vous samedi soir à 19h pour voir si les choix de Luis Enrique. Et prions pour que Metz ne nous fasse pas le coup de la surprise.
