Vous savez ce petit frisson quand un entraîneur dit exactement ce que tout le monde pense tout bas ? Hier, à la veille du déplacement à Metz, Luis Enrique a balancé une phrase qui va faire causer dans les chaumières du PSG pendant longtemps.
Safonov, la révélation qui change tout ?
Franchement, on n’attendait pas forcément le coach parisien sur ce terrain-là. Mais quand on lui parle de la pause forcée d’Aréola (non, pardon, dans cet article on dit Lucas Chevalier – petite blague interne), Luis Enrique sort direct :
« On a pu voir un autre joueur qui a montré son niveau, Matvey Safonov. On est très content. Il a montré son professionnalisme et sa personnalité. »
Luis Enrique, en conférence de presse
Traduction : le Russe n’est plus seulement le troisième gardien qu’on sort en cas de galère. Il est carrément en train de taper dans l’œil du boss. Et quand Luis Enrique dit « on a trois tops gardiens », on sent quand même que l’ordre hiérarchique pourrait bouger plus vite que prévu.
Parce que soyons honnêtes, Safonov n’a pas fait que deux ou trois apparitions cette saison, mais à chaque fois il a dégagé une sérénité dingue. Des sorties aériennes propres, des arrêts réflexes, et surtout zéro panique. Dans un club où la pression est maximale dès qu’on met un pied sur le terrain, ça pèse lourd.
Un calendrier infernal qui teste tout le monde
Quatre matchs à l’extérieur d’affilée pour terminer 2025, dont trois en huit jours. Bilbao mardi (0-0), Metz samedi, puis Doha mercredi pour la finale de la Coupe intercontinentale, et enfin le dernier match de championnat avant la trêve. Même pour une équipe aussi riche que le PSG, c’est costaud.
Luis Enrique, fidèle à lui-même, refuse les excuses :
« On voyage beaucoup. Il faut s’adapter au calendrier. Nous ne cherchons pas d’excuses. »
Mais on sent quand même une pointe de fatigue dans l’air. Les joueurs enchaînent les trajets longs, les hôtels, les fuseaux horaires. Et pourtant, à l’entraînement vendredi matin, le coach assure avoir vu « une équipe prête ». Espérons qu’il ait raison.
Dembélé et Marquinhos, les deux gros points d’interrogation
Ousmane Dembélé, c’est le feuilleton qui dure. Malade cette semaine, il a repris l’entraînement mais reste très juste. Luis Enrique parle de « prudence ». On connaît la musique : quand c’est écrit « prudence pour Dembélé, ça veut souvent dire forfait ou banc.
Pour Marquinhos, c’est encore plus flou. Toujours en soins, pas de fracture ni de lésion grave détectée, mais le capitaine brésilien pourrait rater à la fois Metz et la Coupe intercontinentale. Perdre son leader défensif à ce moment-là, ce serait un vrai coup dur.
- Dembélé : malade, très incertain pour Metz
- Marquinhos : en soins, retour espéré après Noël
- Plusieurs cadres fatigués par l’enchaînement
Et pourtant, le coach reste zen. Il répète qu’il espère récupérer tout le monde après la trêve pour « vivre la partie la plus importante de la saison ». On sent l’homme qui sait que janvier-mars va tout décider.
La Coupe intercontinentale, un trophée qu’on ne gagne « que rarement »
Mercredi prochain à Doha, le PSG affrontera soit Flamengo, soit Pyramids FC en finale. Et là, Luis Enrique est clair : ce n’est pas un match amical déguisé.
« C’est très important, c’est un trophée que l’on peut gagner rarement. »
Il a parfaitement raison. Depuis que la formule a évolué, ce titre mondial des clubs version FIFA n’a été remporté que par très peu d’équipes européennes. Le Real, Manchester City… et c’est à peu près tout ces dernières années. Ajouter cette ligne au palmarès, surtout après l’échec en Ligue des champions l’an dernier, ça aurait une saveur particulière.
D’autant que le PSG n’a jamais gagné cette compétition sous sa forme actuelle. Un petit parfum d’histoire en perspective.
Un effectif enfin au complet en 2026 ? L’espoir de Luis Enrique
Ce qui revient souvent dans les mots du coach, c’est cette idée qu’on n’a pas encore vu le vrai PSG cette saison. Entre les blessures, les maladies, les suspensions, l’équipe n’a quasiment jamais été au complet sur les quatre derniers mois.
Et là, il lâche presque un soupir :
« On ne l’a pas vu pendant quatre mois. C’est bizarre. »
Traduction : il a hâte que 2026 arrive, que tout le monde soit enfin sur pied, et qu’on puisse juger le vrai potentiel de cette équipe. Parce que oui, le PSG domine la Ligue 1, oui il est qualifié en 8es de Ligue des champions, mais on sent qu’il manque encore ce petit truc qui fait basculer les grands matchs.
Mercato : Luis Enrique reste ouvert… mais pas fou
On lui repose la question qui brûle toutes les lèvres : allez-vous recruter en janvier ? Sa réponse est toujours la même, mais avec une petite pointe d’humour cette fois :
« Si vous connaissez des joueurs intéressants et moins chers, je suis prêt à écouter. »
Autrement dit : on regarde, on analyse, mais on ne va pas faire n’importe quoi. La direction sportive travaille bien, les jeunes du centre de formation poussent, mais si une opportunité se présente… pourquoi pas.
En attendant, le PSG va devoir faire avec les moyens du bord pour ces dernières échéances de 2025. Et franchement, vu la concurrence en Ligue 1 et les ambitions en Europe, chaque point, chaque match compte.
Et maintenant ?
Metz ce samedi à 19h, ce n’est le genre de match piège par excellence. Une équipe qui lutte pour son maintien, un stade chaud, un PSG fatigué et amputé… Tous les ingrédients sont réunis pour un scénario catastrophe. Ou alors pour une démonstration d’autorité qui enverrait un message fort avant Doha.
Une chose est sûre : Matvey Safonov sera très observé s’il débute. Ousmane Dembélé tentera peut-être un retour héroïque. Et Luis Enrique, comme toujours, gardera son calme olympien même si tout part en vrille.
Parce qu’au fond, c’est ça le PSG version 2025 : une équipe en construction, parfois bancale, souvent impressionnante, mais qui n’a pas encore montré tout ce qu’elle a dans le ventre.
Et quelque part, c’est plutôt excitant.
Allez Paris.
