Imaginez-vous partir pour une simple balade sur une île grecque paradisiaque, le soleil à peine levé, l’air encore frais. Et puis plus rien. Plus de nouvelles, plus de traces. C’est exactement ce qui est arrivé à deux femmes françaises il y a plus d’un an et demi. Leur histoire, qui semblait s’enliser dans le silence, vient de connaître un rebondissement inattendu. Et franchement, ça fait froid dans le dos.
Les îles des Cyclades, avec leurs villages blancs et leurs eaux turquoise, attirent chaque année des milliers de randonneurs. Mais derrière la carte postale, la réalité peut être bien plus rude. Des sentiers escarpés, une chaleur écrasante, et parfois, des drames qui rappellent que la nature ne pardonne pas toujours les imprudences – ou les malchances.
Une découverte qui relance tout
Récemment, des chasseurs locaux ont fait une macabre trouvaille sur l’île de Sikinos. En contrebas d’un chemin de randonnée, ils sont tombés sur des ossements humains. À côté, des affaires personnelles qui semblent appartenir à une personne disparue. Pas n’importe laquelle : une des deux Françaises portées disparues depuis l’été 2024.
Les autorités grecques ont rapidement été alertées. Selon les premières informations, il s’agit des restes d’une seule personne. Et les objets retrouvés – dont peut-être un passeport – pointent vers la plus âgée des deux femmes, une septuagénaire expérimentée pourtant habituée aux voyages et aux marches longues.
L’avocat représentant les familles a été clair : il y a une forte probabilité que ces ossements soient ceux de cette randonneuse. Mais rien n’est certain tant que les analyses scientifiques n’ont pas parlé. Des tests ADN sont en cours, et une autopsie doit déterminer les causes exactes du décès.
Il y a une forte probabilité que ce soit elle, mais nous n’avons pas l’absolue certitude. On va demander des vérifications ADN.
– L’avocat des familles
Cette citation résume bien l’état d’esprit actuel : un mélange d’espoir de réponses et d’angoisse face à ce que ces analyses pourraient révéler.
Retour sur les faits : que s’est-il passé ce jour-là ?
Remontons un peu le temps. Nous sommes le 12 juin 2024. Deux Françaises, qui venaient de se rencontrer sur place, décident de partir ensemble pour une randonnée matinale sur Sikinos. L’île est petite, peu touristique comparée à ses voisines comme Santorin ou Mykonos, mais elle offre des paysages sauvages magnifiques.
L’une a 63 ans, l’autre 73. Elles sont expérimentées, connaissent les risques de la marche en terrain méditerranéen. Elles partent tôt pour éviter la grosse chaleur. Pourtant, très vite, quelque chose cloche.
L’une des deux envoie une photo à son hôtelier. Sur l’image, on devine qu’elle a chuté. L’hôtelier lui demande sa position GPS. Pas de réponse. Et ensuite, le silence total. Aucune trace des deux femmes malgré les recherches intensives lancées rapidement.
- Départ à l’aube pour une randonnée
- Envoi d’une photo suggérant une chute
- Demande de localisation GPS restée sans réponse
- Disparition complète des deux randonneuses
Ces éléments, connus depuis le début, laissaient déjà planer le doute. Une simple chute ? Les deux femmes ensemble ? Pourquoi aucune n’a pu donner l’alerte ?
La thèse de l’accident face aux doutes des familles
Dès le début, la piste accidentelle a été privilégiée par les enquêteurs grecs. Juin 2024 a été marqué par une canicule exceptionnelle en Grèce, avec des températures dépassant parfois les 44°C. Même en partant tôt, la chaleur monte vite sur ces îles arides.
Mais les proches n’ont jamais vraiment cru à cette version seule. La plus jeune était une grande randonneuse, habituée à adapter ses sorties aux conditions météo. Elle avait même écrit quelques jours avant qu’elle profiterait de la plage en journée et marcherait à la fraîche.
Et puis il y a ces incohérences qui ont troublé tout le monde. L’un des téléphones de l’une des disparues, retrouvé dans sa chambre d’hôtel, a montré des signes d’activité après la disparition. Des documents consultés, un fichier téléchargé… Deux jours plus tard.
Deux documents ont été consultés et un document a été téléchargé le 14 juin, soit deux jours après la disparition.
Ces détails, découverts via le cloud, ont poussé les familles à déposer plainte en France pour enlèvement et séquestration. Elles espéraient ainsi relancer une enquête qui semblait patiner côté grec.
Au fil des mois, le doute s’est installé. Était-ce vraiment un accident ? Y avait-il une intervention extérieure ? Les questions restaient sans réponse, et l’attente devenait insupportable.
Ce que cette découverte pourrait changer
Aujourd’hui, avec ces ossements, on entre peut-être dans une nouvelle phase. Si l’identification est confirmée, l’autopsie pourrait enfin apporter des éléments concrets sur les causes du décès.
Chute accidentelle due à un malaise sous la chaleur ? Traumatisme compatible avec une glissade sur ces sentiers caillouteux ? Ou autre chose ? L’avocat des familles le dit clairement : on saura si l’affaire a un caractère criminel ou non.
Personnellement, ce qui me frappe dans cette histoire, c’est à quel point elle illustre les risques parfois sous-estimés du tourisme randonnée. On part avec son sac, ses bonnes chaussures, son enthousiasme… Et un petit rien peut tout faire basculer.
- Confirmation de l’identité via ADN
- Autopsie pour déterminer la cause du décès
- Recherches renforcées pour localiser la seconde disparue
- Éventuelle clôture ou réorientation de l’enquête
Mais une grande question demeure : qu’est devenue l’autre femme ? Si ces ossements sont bien ceux de l’une, où est la seconde ? A-t-elle tenté de porter secours ? A-t-elle elle aussi chuté plus loin ? Les recherches vont forcément s’intensifier.
Les dangers méconnus des randonnées en Grèce
Parlons un peu plus largement. La Grèce, c’est plus de 200 îles habitées, des milliers de kilomètres de sentiers. Beaucoup sont mal balisés, exposés, sans ombre. L’été, la déshydratation guette rapidement.
Ces dernières années, plusieurs touristes ont disparu ou sont décédés en randonnée. Canicule, terrain glissant, perte d’orientation… Les causes reviennent souvent. Et pourtant, l’attrait reste immense.
Ce qui est troublant sur Sikinos, c’est que l’île est réputée calme, authentique. Peu de monde, des chemins anciens utilisés par les locaux. Pas le genre d’endroit où l’on s’attend à un drame.
Peut-être que cette affaire, une fois élucidée, poussera à mieux signaler les risques. Des panneaux plus clairs, des applications de localisation obligatoires, des conseils renforcés aux hébergements… Il y a sûrement des leçons à tirer.
L’attente interminable des familles
Derrière les faits, il y a des familles qui vivent l’enfer depuis dix-huit mois. L’incertitude, pire que tout. Ne pas savoir, imaginer le pire, espérer encore.
Les proches ont décrit des femmes indépendantes, passionnées de voyage, prudentes. Pas le profil à prendre des risques inutiles. D’où leur scepticisme initial face à la thèse accidentelle pure.
Aujourd’hui, même si cette découverte est douloureuse, elle pourrait offrir une forme de clôture. Savoir, enfin. Enterrer, pleurer, faire son deuil. Ou, au contraire, ouvrir de nouvelles pistes si les analyses révèlent quelque chose d’inattendu.
Je me demande souvent, dans ces affaires, comment les proches tiennent le coup. La force qu’il faut pour continuer à pousser les enquêtes, à médiatiser, à ne pas lâcher.
Vers une résolution ?
Pour l’instant, tout repose sur les analyses en cours. Les autorités grecques semblent prendre l’affaire au sérieux, et la coopération avec la France est activée via l’avocat des familles.
L’aspect le plus intéressant, à mon avis, sera de comprendre la chronologie exacte. Si c’est une chute, pourquoi les deux femmes ? Si l’une a aidé l’autre et chuté à son tour ? Les scénarios sont nombreux.
Et puis il y a cette activité suspecte sur le téléphone. Si les ossements confirment la mort dès le jour de la randonnée, comment expliquer ces connexions ultérieures ? Question légitime qui mérite réponse.
Cette histoire nous rappelle aussi que derrière chaque disparition, il y a une vie, des projets, des proches. Elle nous pousse à la prudence quand on part explorer. À partager sa position, à ne pas sous-estimer la nature.
Au final, espérons que les prochaines semaines apportent des réponses claires. Pour les familles d’abord. Pour comprendre ensuite. Parce que certaines histoires méritent une fin, même douloureuse.
(Note : cet article sera mis à jour dès que de nouvelles informations officielles seront disponibles. L’enquête est en cours, et le respect des familles reste prioritaire.)
En attendant, cette affaire continue de nous interroger sur la fragilité de nos aventures, même dans les plus beaux endroits du monde. Prenez soin de vous lors de vos prochaines randonnées.
