Vous souvenez-vous de la dernière fois où le Zimbabwe a brillé sur la scène continentale ? Franchement, ça remonte un peu, et pourtant, voilà que les Warriors reviennent avec une envie folle de bousculer la hiérarchie. Exclu en 2023 pour des raisons qui n’avaient rien de sportif, le pays d’Afrique australe a saisi sa chance lors des qualifications et s’est offert un billet surprise pour la CAN 2025. C’est le genre d’histoire qui me fait aimer le football africain : imprévisible, passionnée, pleine de rebondissements.
Imaginez un peu : considéré comme le petit Poucet de son groupe, le Zimbabwe a pourtant réussi à devancer des nations plus cotées. Des victoires décisives face au Kenya et à la Namibie ont suffi pour valider le ticket. Sans pression excessive, avec un esprit revanchard, cette sélection pourrait bien jouer les trouble-fête. Allez, on plonge dans les détails de cette équipe qui mérite qu’on s’y attarde.
Le grand retour des Warriors à la CAN 2025
Pour la sixième fois de leur histoire, les Zimbabwéens fouleront les pelouses de la Coupe d’Afrique des Nations. Un retour qui fait plaisir à voir, surtout après les galères administratives qui les avaient privés de l’édition précédente. À l’époque, des histoires de gouvernance avaient mené à une suspension par la FIFA, et tout le monde pensait que ça prendrait des années pour rebondir. Eh bien non, le football zimbabwéen a prouvé qu’il avait encore du cœur.
Ce qui rend cette qualification encore plus savoureuse, c’est le contexte. Personne ne les attendait vraiment. Le Cameroun a dominé le groupe, comme prévu, mais derrière, le Zimbabwe a su grappiller les points nécessaires. Des matchs solides, une défense parfois héroïque, et une attaque qui a su être clinique au bon moment. L’aspect peut-être le plus intéressant, c’est cette absence de pression : ils arrivent avec l’étiquette d’outsider, et ça peut libérer les joueurs.
On sent déjà une dynamique positive autour de l’équipe. Les supporters, même s’ils restent prudents, commencent à y croire un peu. Et franchement, dans un tournoi comme la CAN, où les surprises sont légion, pourquoi pas rêver ?
Le joueur à ne pas perdre de vue : Knowledge Musona
À 35 ans, il reste le leader technique incontesté. Knowledge Musona, c’est un peu l’âme de cette sélection. Rentré au pays pour évoluer avec Scottland FC, il n’a rien perdu de son talent ni de son flair devant le but. J’ai toujours trouvé que ce genre de joueurs expérimentés fait la différence dans les compétitions internationales.
Son parcours parle pour lui : des saisons prolifiques en Belgique, notamment à Ostende où il a marqué plus de 40 buts, puis un passage à Anderlecht. Avec plus de 50 sélections au compteur, il connaît la CAN par cœur. Son rôle ? Alimenter l’attaque, créer des décalages, et surtout montrer l’exemple aux plus jeunes. Dans une équipe qui mélange vétérans et talents émergents, Musona sera le lien parfait.
Quand on a un joueur comme lui, capable de débloquer une situation à tout moment, ça change tout pour le collectif.
– Un observateur régulier du football africain
Ce qui m’impressionne chez lui, c’est sa longévité. À un âge où beaucoup raccrochent, il continue d’être décisif. Et dans cette CAN, il aura sûrement à cœur de briller une dernière fois sur la grande scène continentale.
La liste complète des joueurs sélectionnés
Le sélectionneur a opté pour un groupe équilibré, avec des joueurs évoluant en Afrique du Sud, en Europe, et bien sûr au Zimbabwe. On retrouve des noms connus, mais aussi des surprises intéressantes. Voyons ça poste par poste.
Les gardiens de but d’abord. Trois noms pour assurer la concurrence :
- Washington Arubi (Marumo Gallants, Afrique du Sud)
- Elvis Chipezeze (Magesi FC, Afrique du Sud)
- Martin Mapisa (MWOS FC, Zimbabwe)
Une hiérarchie qui semble claire, avec Arubi comme probable titulaire grâce à son expérience.
En défense, c’est là que réside une partie de la solidité zimbabwéenne :
- Godknows Murwira (Scottland FC, Zimbabwe)
- Emmanuel Jalai (Dynamos FC, Zimbabwe)
- Sea Fusire (Sheffield Wednesday, Angleterre)
- Munashe Garanaga (FC Copenhague, Danemark)
- Gerald Takwara (Al Ittihad Misurata, Libye)
- Isheanesu Mauchi (Simba Bhora FC, Zimbabwe)
- Brandon Galloway (Plymouth Argyle, Angleterre)
- Teenage Hadebe (FC Cincinnati, États-Unis)
- Alec Mudimu (Flint Town United, Pays de Galles)
- Divine Lunga (Mamelodi Sundowns, Afrique du Sud)
Teenage Hadebe apporte une vraie présence physique, tandis que Divine Lunga, chez les Sundowns, connaît bien le haut niveau africain. Quelques jeunes talents anglais pourraient aussi apporter de la fraîcheur.
Au milieu de terrain, on retrouve du lourd :
- Marvelous Nakamba (Luton Town, Angleterre)
- Jonah Fabisch (FC Erzgebirge Aue, Allemagne)
- Andrew Rinomhota (Reading FC, Angleterre)
- Prosper Padera (SJK Seinajoki, Finlande)
- Tawanda Chirewa (Wolverhampton, Angleterre)
- Knowledge Musona (Scottland FC, Zimbabwe)
Nakamba, c’est le poumon de l’équipe. Son travail défensif et sa lecture du jeu seront précieux. À côté, des profils plus créatifs comme Chirewa, qui évolue chez les Wolves.
Enfin, l’attaque, où il faudra être efficace :
- Bill Antonio (Malines, Belgique)
- Ishamael Wadi (CAPS United FC, Zimbabwe)
- Tawanda Maswanhise (Motherwell, Écosse)
- Daniel Msendami (Marumo Gallants, Afrique du Sud)
- Prince Dube (Young Africans, Tanzanie)
- Washington Navaya (TelOne FC, Zimbabwe)
- Macauley Bonne (Maldon & Tiptree, Angleterre)
- Junior Zindoga (TS Galaxy, Afrique du Sud)
- Tadiwanashe Chakuchichi (Scottland FC, Zimbabwe)
Prince Dube, en forme avec Young Africans, pourrait être une révélation. Bill Antonio, à Malines, apporte de la vitesse sur les ailes. Un mélange intéressant qui devra se montrer clinique.
Le calendrier des matchs : un programme chargé
Malheureusement, les détails précis des dates et adversaires dans les poules ne sont pas encore totalement fixés au moment où j’écris ces lignes, mais on sait que le Zimbabwe intégrera un groupe qui promet des affrontements passionnants. Le tirage au sort a placé les Warriors dans une poule où chaque match sera crucial.
Le premier match sera toujours décisif pour prendre confiance. Ensuite, il faudra enchaîner contre des équipes plus expérimentées. L’objectif réaliste ? Prendre des points dès le début pour viser les huitièmes. Avec cette génération, tout est possible.
Ce qui est sûr, c’est que les Warriors aborderont chaque rencontre avec l’envie de prouver qu’ils méritent leur place. Leur parcours en qualifications a déjà montré qu’ils savent surprendre.
Les forces et les points à surveiller
Ce qui frappe dans cette sélection, c’est la diaspora. Beaucoup de joueurs évoluent en Angleterre, en Afrique du Sud, ou même aux États-Unis. Ça apporte un niveau technique supérieur et une adaptation rapide aux rythmes intenses. Mais il y a aussi des locaux, qui connaissent parfaitement le contexte africain.
La force principale ? Probablement la solidarité. Cette équipe a dû surmonter des obstacles extrasportifs, et ça forge un mental. En revanche, l’expérience collective à ce niveau reste limitée pour certains. Il faudra vite trouver des automatismes.
J’ai remarqué que les équipes qui réussissent à la CAN sont souvent celles qui défendent bien et qui profitent des contres. Le Zimbabwe a les profils pour ça : un milieu récupérateur comme Nakamba, des défenseurs solides, et des attaquants rapides.
Pourquoi le Zimbabwe pourrait surprendre
Regardez l’histoire récente de la CAN : des nations comme les Comores ou la Gambie ont déjà créé l’exploit. Le Zimbabwe a ce même statut d’outsider motivé. Sans la pression des favoris, ils peuvent jouer libérés.
Et puis, il y a cette revanche à prendre. Après l’exclusion de 2023, les joueurs ont sûrement coché cette édition dans leur agenda. Ça peut décupler les forces.
Personnellement, je trouve que le football africain gagne en compétitivité chaque année. Les écarts se réduisent, et des équipes comme le Zimbabwe en profitent. Qui sait, peut-être qu’on parlera d’eux comme de la surprise du tournoi ?
En tout cas, une chose est sûre : les Warriors vont donner tout ce qu’ils ont. Et dans le football, quand il y a du cœur, tout devient possible. Suivez bien cette équipe, elle pourrait vous réserver de belles émotions lors de cette CAN 2025.
Alors, prêt à supporter ces Warriors qui reviennent de loin ? Le tournoi promet déjà d’être passionnant, et le Zimbabwe y aura sa part d’histoire à écrire.
