Vous vous souvenez de cette finale de la CAN 2023 ? Ces tirs au but cruels qui ont vu la Côte d’Ivoire soulever le trophée devant un Nigeria pourtant si solide tout au long du tournoi. Plus de dix ans sans titre continental, ça commence à faire long pour une nation aussi fière et talentueuse. Et voilà que la CAN 2025 pointe le bout de son nez au Maroc. Les Super Eagles ont une occasion en or de tourner la page et de rappeler à toute l’Afrique pourquoi on les appelle comme ça.
Franchement, quand je pense au Nigeria en ce moment, j’ai un mélange d’excitation et d’impatience. Cette génération regorge de joueurs qui brillent en Europe, et pourtant, les résultats collectifs ne suivent pas toujours. Mais cette fois, avec un peu de revanche dans le ventre et un effectif au top, tout semble possible. Allez, on plonge dans le vif du sujet.
Les Super Eagles prêts à rugir à nouveau
Le Nigeria aborde cette Coupe d’Afrique des Nations avec un statut particulier : finaliste sortant, mais aussi grand absent de la prochaine Coupe du monde. Une élimination douloureuse face à la République démocratique du Congo en barrages a laissé des traces. Du coup, cette CAN devient presque une question de survie pour sauver la saison et redonner le sourire à tout un peuple.
Ce qui frappe d’entrée, c’est la qualité individuelle de cet effectif. Des noms qui font rêver n’importe quel sélectionneur. Mais le football, on le sait, c’est avant tout un sport collectif. La grande question sera de savoir si tous ces talents parviennent à jouer ensemble, avec la même faim.
Le calendrier : un parcours qui s’annonce corsé
Le tirage au sort n’a pas été particulièrement clément avec les Nigérians. Placés dans un groupe relevé, ils devront sortir les griffes dès le premier match pour éviter les mauvaises surprises. Le Maroc, pays hôte, promet une ambiance bouillante dans les stades.
Le programme des Super Eagles reste à confirmer dans les détails horaires, mais on sait déjà qu’ils croiseront des adversaires solides dès la phase de poules. L’objectif numéro un : terminer dans les deux premiers pour filer en huitièmes. Ensuite, tout devient possible, même si les favoris comme le Sénégal ou l’Égypte veillent au grain.
Personnellement, je trouve que ce genre de parcours semé d’embûches peut être un avantage. Ça force l’équipe à être immédiatement dans le bain, sans calculs inutiles. Et quand on a des joueurs capables de faire la différence à tout moment, c’est souvent payant.
La liste complète des joueurs sélectionnés
Le sélectionneur a dévoilé une liste de 27 joueurs qui mélange expérience et jeunesse. On retrouve les cadres habituels, mais aussi quelques surprises intéressantes. Voyons ça poste par poste, parce que c’est là que tout se joue.
Les gardiens de but
- Stanley Nwabali, le héros des tirs au but de la dernière CAN, toujours titulaire à Chippa United en Afrique du Sud.
- Francis Uzoho, fidèle à l’Omonia Nicosie à Chypre, même s’il alterne le bon et le moins bon.
- Amas Obasogie, qui complète le trio depuis la Tanzanie.
Nwabali part clairement favori. Sa prestation lors de la dernière édition a marqué les esprits. Il apporte une sérénité rare dans les cages nigérianes.
La défense : solide mais à peaufiner
- Calvin Bassey (Fulham)
- Semi Ajayi (Hull City)
- Zaidu Sanusi (Porto)
- Bruno Onyemaechi (Olympiakos)
- Igoh Ogbu (Slavia Prague)
- Chidozie Awaziem (Nantes)
- Bright Osayi-Samuel (Birmingham)
- Ryan Alebiosu (Blackburn)
Une ligne arrière très européenne, avec des joueurs qui évoluent dans de bons championnats. Bassey et Ajayi forment une charnière centrale athlétique et complémentaire. Sur les côtés, Sanusi et Osayi-Samuel apportent de la vitesse. Peut-être le secteur le plus équilibré de l’équipe.
Le milieu de terrain : créativité et puissance
- Wilfred Ndidi (Besiktas)
- Alex Iwobi (Fulham)
- Fisayo Dele-Bashiru (Lazio)
- Raphael Onyedika (Club Bruges)
- Ebenezer Akinsanmiro (Pise)
- Frank Onyeka (Brentford)
- Tochukwu Nnadi (Zulte Waregem)
- Usman Mohammed (Tiberias)
Ndidi reste le patron au milieu. Sa récupération et son volume de jeu sont indispensables. Iwobi apporte la touche technique, tandis que Dele-Bashiru et Onyedika montent en puissance. Un secteur dense, capable de dominer la plupart des adversaires.
L’attaque : du lourd, vraiment du lourd
- Victor Osimhen (Galatasaray)
- Ademola Lookman (Atalanta)
- Samuel Chukwueze (Fulham)
- Chidera Ejuke (Séville)
- Moses Simon (Paris FC)
- Paul Onuachu (Trabzonspor)
- Cyriel Dessers (Panathinaikos)
- Akor Adams (Séville)
- Salim Fago Lawal (NK Istra)
Regardez-moi cette liste. C’est presque indécent. Osimhen en pointe, Lookman sur un côté, Chukwueze ou Simon de l’autre… On parle de joueurs qui font mal aux meilleures défenses européennes. L’embarras du choix pour le coach.
Victor Osimhen, la star incontestable
Difficile de parler du Nigeria sans s’arrêter longuement sur Victor Osimhen. Le gars est tout simplement phénoménal. 31 buts en 46 sélections, ça parle. Et pourtant, son absence en début de qualifications pour le Mondial a coûté cher à son pays.
Son transfert à Galatasaray l’été dernier l’a un peu éloigné des projecteurs italiens, mais franchement, il continue de marquer à la pelle en Turquie. Et puis, en Ligue des champions, il fait des misères aux gros. Un but décisif contre Liverpool, un triplé face à l’Ajax… Le mec est en feu.
À 26 ans, il arrive à maturité. Physiquement impressionnant, excellent dans le jeu aérien, mais aussi capable de prendre la profondeur ou de combiner. Pour moi, c’est clairement l’un des trois meilleurs attaquants africains du moment. Cette CAN pourrait être son tournoi, celui où il porte vraiment son pays vers le titre.
L’absence d’Osimhen en début de campagne a été un vrai handicap. Avec lui dès le départ, l’histoire aurait peut-être été différente.
– Un observateur averti du football africain
Et puis, il y a cette envie de revanche. Perdre une finale, ça laisse des traces. Je pense qu’il va tout donner pour effacer cette déception.
Ademola Lookman, l’autre menace majeure
On parle beaucoup d’Osimhen, à juste titre, mais Ademola Lookman n’est pas en reste. L’ailier de l’Atalanta vit une période faste. Sa vitesse, sa dribble, sa frappe de loin… Il peut débloquer un match à lui tout seul.
L’an dernier, il a été décisif à plusieurs reprises en sélection. Son entente avec Osimhen commence à devenir redoutable. Les défenses adverses vont avoir du pain sur la planche pour surveiller ces deux-là en même temps.
Les forces et les interrogations de cette équipe
Les points forts sautent aux yeux : une attaque explosive, un milieu robuste, une défense expérimentée. Mais il reste des zones d’ombre. La cohésion, par exemple. Avec autant de joueurs évoluant dans des championnats différents, il faut du temps pour trouver les automatismes.
Ensuite, il y a la gestion de la pression. Le Nigeria est attendu, presque obligé de briller. Et on sait que dans le football africain, la pression populaire peut parfois jouer des tours.
L’aspect peut-être le plus intéressant, c’est cette génération dorée qui arrive à son pic. Beaucoup de joueurs ont entre 25 et 30 ans. C’est maintenant ou jamais pour marquer l’histoire.
| Secteur | Points forts | Interrogations |
| Attaque | Talent individuel exceptionnel | Dépendance à Osimhen ? |
| Milieu | Récupération et créativité | Automatismes à perfectionner |
| Défense | Solidité athlétique | Gestion des côtés |
| Gardien | Nwabali en grande forme | Profondeur du banc |
Ce tableau résume bien la situation. Globalement, les atouts l’emportent largement. Mais dans un tournoi comme la CAN, les détails font la différence.
Un peu d’histoire pour mieux comprendre les enjeux
Le Nigeria, c’est trois titres en CAN : 1980, 1994 et 2013. La dernière victoire remonte donc à plus d’une décennie. Entre temps, des finales perdues, des éliminations précoces, des espoirs déçus. Cette génération a le potentiel pour mettre fin à cette disette.
Ce qui rend l’attente encore plus forte, c’est le vivier incroyable du football nigérian. Toujours parmi les nations les plus talentueuses du continent. Pourtant, les résultats collectifs ne reflètent pas toujours ce potentiel. Cette CAN 2025 pourrait changer la donne.
Pronostics et attentes réalistes
Soyons honnêtes : le Nigeria fait partie des favoris. Pas le grandissime, parce qu’il y a le Sénégal champion en titre, l’Égypte toujours solide, le Maroc chez lui… Mais clairement dans le top 5.
Pour moi, une demi-finale serait déjà une belle performance. Au-delà, ça dépendra des confrontations et de la forme du moment. Mais avec Osimhen et compagnie, pourquoi pas rêver plus grand ?
Ce qui est sûr, c’est que les Super Eagles vont proposer du spectacle. Du jeu offensif, des individualités capables de fulgurances. Bref, une équipe qu’on a envie de suivre match après match.
Alors, prêts à vibrer avec le Nigeria ? Moi en tout cas, j’ai déjà coché les dates dans mon agenda. Cette CAN promet d’être passionnante, et les Super Eagles ont toutes les cartes en main pour jouer les premiers rôles. Rendez-vous au Maroc pour voir si la revanche est enfin consommée.
