Vous souvenez-vous de cette soirée de 2019 où l’Algérie soulevait la Coupe d’Afrique des Nations sous les feux d’artifice du Caire ? C’était magique, presque irréel. Et puis, patatras : deux éliminations précoces d’affilée en phase de poules. Frustrant, non ? Aujourd’hui, à l’aube de la CAN 2025, les Fennecs reviennent avec une nouvelle énergie, un sélectionneur expérimenté et une génération qui mélange expérience et fougue. Est-ce enfin le moment du grand retour ?
Je dois avouer que suivre cette sélection algérienne ces derniers mois m’a redonné envie de vibrer pour le football africain. Entre les victoires convaincantes en qualifications et l’émergence de profils excitants, il y a de quoi être optimiste. Mais attention, la CAN reste impitoyable. Allons voir de plus près ce qui attend les Verts.
L’Algérie à la CAN 2025 : vers la rédemption ?
Depuis l’arrivée de Vladimir Petkovic sur le banc, l’ambiance a changé. L’ancien coach de la Suisse a apporté de la sérénité, une organisation tactique claire et, surtout, des résultats. Qualification assurée pour la Coupe du Monde 2026, série de victoires probantes… Les Fennecs ont repris confiance. Pourtant, comme je le pense souvent, le vrai test reste la compétition continentale face aux cadors du continent.
Ce qui frappe, c’est cette capacité à intégrer de nouveaux visages sans perdre l’identité collective. Petkovic n’a pas hésité à faire des choix forts, à injecter du sang neuf. Et ça paye. L’équipe semble plus équilibrée, plus créative sur les ailes, plus solide derrière. Mais assez parlé, passons aux choses sérieuses.
La liste complète des 26 joueurs sélectionnés
Petkovic a dévoilé une liste de 26 joueurs qui mélange stars confirmées et révélations récentes. On sent la volonté de construire un groupe compétitif tout en préparant l’avenir. Voici le détail, poste par poste.
Les gardiens
- Anthony Mandrea (Caen, France)
- Luca Zidane (Grenade, Espagne)
- Oussama Benbot (USM Alger, Algérie)
Mandrea s’impose comme le numéro un, solide et régulier en Ligue 2. Luca Zidane apporte une touche d’expérience européenne, tandis que Benbot garde le lien avec le championnat local.
Les défenseurs
- Rafik Belghali (Hellas Vérone, Italie)
- Rayan Aït-Nouri (Manchester City, Angleterre)
- Youcef Atal (Al-Sadd, Qatar)
- Mehdi Dorval (Bari, Italie)
- Jaouen Hadjam (Young Boys, Suisse)
- Zineddine Belaïd (JS Kabylie, Algérie)
- Ramy Bensebaïni (Borussia Dortmund, Allemagne)
- Samir Chergui (Paris FC, France)
- Aïssa Mandi (Lille, France)
- Mohamed Tougai (Espérance Tunis, Tunisie)
Une défense particulièrement riche. Aït-Nouri et Bensebaïni sur les côtés, c’est du très haut niveau. Mandi apporte son expérience, tandis que des profils comme Chergui ou Belaïd montrent que Petkovic n’oublie pas les joueurs qui se battent au quotidien.
Les milieux de terrain
- Ismaël Bennacer (Dinamo Zagreb, Croatie)
- Ramiz Zerrouki (Twente, Pays-Bas)
- Adem Zorgane (Union Saint-Gilloise, Belgique)
- Hicham Boudaoui (Nice, France)
- Houssem Aouar (Al-Ittihad, Arabie Saoudite)
- Farès Chaïbi (Eintracht Francfort, Allemagne)
- Ibrahim Maza (Bayer Leverkusen, Allemagne)
Le milieu est sans doute le secteur le plus dense. Bennacer reste le patron, mais Chaïbi et Maza apportent cette touche technique et créative qui peut faire basculer un match. Boudaoui, lui, c’est l’énergie incarnée.
Les attaquants
- Mohammed Amoura (Wolfsburg, Allemagne)
- Ilan Kebbal (Paris FC, France)
- Riyad Mahrez (Al-Ahli, Arabie Saoudite)
- Anis Hadj Moussa (Feyenoord, Pays-Bas)
- Adil Boulbina (Al-Duhail, Qatar)
- Monsef Bakrar (Dinamo Zagreb, Croatie)
- Baghdad Bounedjah (Al-Shamal, Qatar)
- Redouane Berkane (Al-Wakrah, Qatar)
Et là, ça devient excitant. Mahrez reste le leader technique, Amoura explose en Bundesliga, Hadj Moussa fait des misères aux défenses en Eredivisie. Sans oublier Kebbal qui brille en Ligue 2. De la vitesse, de la technique, du flair : tout y est.
Anis Hadj Moussa, la pépite à suivre absolument
Si je devais miser sur un joueur capable de marquer cette CAN de son empreinte, ce serait lui. Anis Hadj Moussa, 23 ans, natif de Paris, formé en Belgique et révélé cette saison à Feyenoord. Ses dribbles en un contre un, sa capacité à éliminer, à créer le danger : c’est du pur spectacle.
Il n’a qu’une titularisation avec les A, mais déjà un impact énorme face à l’Arabie Saoudite récemment. Deux actions décisives pour une victoire 2-0. Quand l’équipe tourne un peu au ralenti, c’est vers lui qu’on se tourne naturellement. Un peu comme un certain Riyad Mahrez à ses débuts. Et franchement, voir un ailier aussi créatif sous le maillot vert, ça fait plaisir.
L’aspect peut-être le plus intéressant avec Hadj Moussa, c’est sa capacité à jouer des deux pieds et à repiquer dans l’axe. Ça rend les défenses complètement folles.
En Ligue des Champions avec Feyenoord, il a déjà montré qu’il pouvait performer sur la grande scène. Si Petkovic lui donne les clés, il pourrait devenir la révélation du tournoi.
Les autres joueurs qui pourraient faire la différence
Bien sûr, Anis n’est pas seul. Riyad Mahrez, même s’il évolue désormais en Arabie Saoudite, reste un magicien du ballon. Son expérience des grands rendez-vous sera précieuse. Mohammed Amoura, avec sa vitesse et son sens du but à Wolfsburg, peut faire mal à n’importe quelle défense.
Farès Chaïbi, lui, apporte cette vision du jeu rare à son âge. Et que dire d’Ilan Kebbal ? Ce meneur de jeu du Paris FC régale chaque week-end avec sa technique et sa lecture du jeu. Sans oublier Rayan Aït-Nouri, qui monte en puissance à Manchester City et pourrait être une arme offensive sur son couloir gauche.
Ce qui me plaît dans cette sélection, c’est l’équilibre. Des joueurs locaux pour l’âme, des binationaux intégrés parfaitement, des stars européennes. Tout semble réuni pour bien figurer.
Le calendrier des matchs : un parcours semé d’embûches
La CAN 2025 se déroule au Maroc pendant les fêtes de fin d’année, un calendrier inhabituel qui pourrait jouer sur la fraîcheur physique. Mais pour l’Algérie, le plus important reste le tirage au sort et les adversaires en phase de poules.
Pour l’instant, le programme précis n’est pas encore totalement connu, mais on sait que les Fennecs viseront une qualification tranquille avant d’aborder les phases finales. Les matchs de préparation récents montrent une équipe prête à en découdre.
Ce qui est certain, c’est que chaque rencontre sera un test. Face aux grandes nations, l’Algérie devra montrer qu’elle a digéré les échecs passés. Et personnellement, j’ai hâte de voir comment Petkovic gérera les moments chauds.
Pourquoi cette CAN pourrait être celle du renouveau
Plusieurs éléments plaident en faveur d’un beau parcours. D’abord, la qualification pour le Mondial 2026 a libéré les esprits. Ensuite, l’intégration réussie de nouveaux talents donne de la fraîcheur. Enfin, Petkovic semble avoir trouvé la bonne formule tactique : un 4-3-3 fluide avec des ailes très offensives.
Évidemment, rien n’est garanti. La CAN réserve toujours son lot de surprises. Mais cette équipe a quelque chose de spécial. Une envie, une détermination. Comme si elle voulait prouver à tout le continent qu’elle n’a pas oublié comment gagner.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Les Fennecs ont-ils les armes pour aller au bout ? Une chose est sûre : cette édition promet d’être passionnante à suivre. Entre retrouvailles avec le titre et confirmation d’un renouveau, l’Algérie a tout à gagner.
En attendant le coup d’envoi, une chose reste claire : les supporters algériens, partout dans le monde, seront derrière leur équipe. Et ça, ça pèse lourd dans une compétition comme la CAN. Allez les Verts !
