Imaginez un peu : vous êtes au bord de la piste, le froid vous picote les joues, et devant vous, un sprint final qui fait monter l’adrénaline à bloc. C’est exactement ce qu’ont vécu des milliers de spectateurs ce dimanche au Grand-Bornand. Les Françaises ont encore une fois fait vibrer tout un public, avec un double podium qui restera gravé dans les mémoires.
Franchement, quand on suit le biathlon depuis quelques années, on sait que les courses au Grand-Bornand ont toujours cette saveur particulière. L’ambiance y est électrique, presque familiale, et les athlètes tricolores semblent y puiser une énergie supplémentaire. Cette fois-ci, la mass-start féminine n’a pas dérogé à la règle.
Un podium français qui fait du bien au moral
La Norvégienne Maren Kirkeeide a bien essayé de dominer les débats, mais les Bleues n’ont rien lâché. Lou Jeanmonnot, déjà impressionnante la veille sur la poursuite, s’est offert une belle deuxième place. Juste derrière elle, Justine Braisaz-Bouchet a complété ce podium inattendu mais ô combien mérité, signant son retour en force avec une troisième position.
Ce qui rend cette performance encore plus savoureuse, c’est le scénario de la course. Tout s’est joué dans les derniers kilomètres, après un dernier tir qui a redistribué les cartes. On y revient tout de suite, parce que c’est là que l’histoire devient passionnante.
Le dernier tir : moment de vérité
Dans une mass-start, tout peut basculer sur le pas de tir. Et ce dimanche, le quatrième et dernier passage au stand a été décisif. Camille Bened, la jeune Française qui monte en puissance ces derniers temps, est sortie en tête avec un incroyable 20/20. Oui, vous avez bien lu : parfait au tir, la seule de tout le plateau à réaliser cette prouesse.
Malheureusement pour elle, les skis parlent aussi dans ce sport. Malgré une avance qui paraissait solide, elle s’est fait rattraper dans le final. Quatrième à l’arrivée, elle peut quand même être fière de sa régularité au tir. C’est encourageant pour la suite de la saison.
Pour les trois filles sur le podium, c’était une faute chacune lors de ce dernier tir. Un tour de pénalité, donc, mais elles ont su revenir fort. Kirkeeide a été la plus rapide sur les skis dans le dernier tour, devançant Jeanmonnot et Braisaz-Bouchet d’une courte tête.
Le biathlon, c’est cette combinaison parfaite entre précision chirurgicale et explosivité physique. Quand les deux s’alignent, ça donne des moments magiques comme celui-ci.
Lou Jeanmonnot : la forme du moment
On ne va pas se mentir, Lou Jeanmonnot traverse une période exceptionnelle. Après sa victoire impériale sur la poursuite la veille, elle confirme avec cette deuxième place. Elle semble avoir trouvé le bon rythme, autant sur les skis que derrière la carabine.
Ce qui impressionne, c’est sa capacité à rester dans le groupe de tête malgré la pression. Elle a su gérer ses efforts, économiser quand il le fallait, et accélérer au bon moment. À mon avis, elle fait partie des sérieuses prétendantes au gros globe cette saison. Et vu son sourire à l’arrivée, elle y croit dur comme fer.
D’ailleurs, le Grand-Bornand agit comme un véritable booster pour elle. On se souvient déjà de belles performances par le passé sur ce site. Est-ce l’air de la montagne ? Le soutien du public ? Probablement un peu des deux.
Le retour en grâce de Justine Braisaz-Bouchet
Pour Justine Braisaz-Bouchet, ce podium a une saveur particulière. C’est son premier de la saison, et il arrive au meilleur moment. On sait qu’elle a traversé des périodes compliquées ces derniers mois, entre la maternité et les critiques parfois injustes sur les réseaux.
Mais sur la piste, elle a répondu de la plus belle des manières. Toujours dans le coup, elle a montré qu’elle n’avait rien perdu de sa vitesse ni de son mental. Ce troisième place va sûrement lui donner un élan incroyable pour la suite.
Ce qui m’a marqué, c’est sa combativité dans le sprint final. Même avec une faute au dernier tir, elle est revenue comme une fusée. Ça rappelle la championne olympique qu’elle est, capable de sortir des performances exceptionnelles quand ça compte.
- Une gestion intelligente de la course
- Une vitesse sur skis retrouvée
- Un mental d’acier face à la pression
L’ambiance unique du Grand-Bornand
Parlons un peu de ce lieu mythique. Le stade Sylvie Becaert du Grand-Bornand, c’est un peu la maison du biathlon français. Chaque année, le public répond présent en masse, et l’atmosphère est tout simplement dingue.
Ce dimanche, les tribunes étaient pleines, les drapeaux tricolores flottaient partout, et les encouragements ont porté les athlètes. On sentait une vraie communion entre le public et l’équipe de France. Dans ces moments-là, on comprend pourquoi les sportifs disent que jouer à domicile change tout.
Et puis, il y a cette neige parfaite, ces pistes exigeantes qui mettent tout le monde à l’épreuve. Le Grand-Bornand n’offre pas de cadeau, mais quand on y brille, c’est encore plus beau.
Que retenir de cette étape française ?
Plus globalement, cette étape au Grand-Bornand aura été un succès pour les Bleues. Deux podiums consécutifs pour Jeanmonnot, un retour en forme de Braisaz-Bouchet, et une Camille Bened qui confirme son potentiel. L’équipe de France féminine montre qu’elle est capable de rivaliser avec les meilleures nations, Norvège en tête.
Ce qui est intéressant, c’est la profondeur du groupe. Plusieurs filles peuvent prétendre à des tops 10, voire des podiums. Ça promet pour les championnats du monde et, pourquoi pas, les prochaines grandes échéances.
Personnellement, je trouve que ces performances arrivent à point nommé. Après des débuts de saison un peu en dents de scie pour certaines, voilà un vrai signal envoyé à la concurrence. Les Françaises sont là, et elles ont faim.
Le biathlon féminin français : un avenir radieux ?
Quand on regarde l’évolution ces dernières années, on ne peut qu’être optimiste. La génération actuelle mélange expérience et jeunesse, avec des athlètes qui progressent constamment. Le travail de fond porte ses fruits, et les résultats sont là pour le prouver.
Le tir, traditionnellement un point fort des Françaises, reste solide. Mais ce qui change, c’est la vitesse sur skis. On voit de plus en plus de filles capables de suivre le rythme des Norvégiennes ou des Suédoises. C’est peut-être là la clé pour viser encore plus haut.
Et puis, il y a cette émulation au sein du groupe. Quand l’une performe, les autres suivent. C’est contagieux, dans le bon sens du terme. Ça crée une dynamique positive qui peut mener loin.
Les défis à venir pour les Bleues
Bien sûr, tout n’est pas parfait. La régularité reste un enjeu majeur. Certaines courses montrent encore des baisses de régime au tir ou des choix tactiques discutables. Mais c’est le propre du haut niveau : il faut apprendre de chaque expérience.
La concurrence est féroce, avec des nations comme la Norvège qui alignent plusieurs filles capables de gagner. Il faudra continuer à travailler, à innover dans la préparation, pour rester au contact.
Mais franchement, avec ce qu’on a vu ce week-end, on a de quoi être confiants. Le biathlon français féminin vit une belle période, et ce n’est probablement que le début.
En attendant la prochaine étape, on peut déjà savourer ces moments. Parce que le sport, c’est aussi ça : des émotions fortes, des surprises, et des athlètes qui nous font vibrer. Le Grand-Bornand nous a offert tout ça, et un peu plus.
Alors, prêt à suivre la suite de la saison ? Moi oui, en tout cas. Le biathlon a cette capacité unique à nous tenir en haleine jusqu’à la dernière seconde. Et quelque chose me dit qu’on n’a pas fini d’en parler.
