Imaginez un peu : une équipe qui enchaîne les défaites comme on enfile des perles, neuf d’affilée, toutes compétitions confondues. Et puis, un dimanche de décembre, sous un huis clos glacial, elle retrouve enfin le goût de la victoire. C’est exactement ce qui est arrivé à Nice contre Saint-Étienne en Coupe de France. Franchement, ça fait du bien de voir les Aiglons respirer à nouveau.
Dans un contexte où tout semblait aller de travers, cette qualification pour les 16es de finale arrive comme une bouffée d’oxygène. Pas spectaculaire, pas flamboyante, mais tellement nécessaire. J’ai suivi ce match avec une attention particulière, parce que quand une équipe touche le fond comme ça, chaque petit signe de reprise compte énormément.
Un succès qui met fin à une spirale infernale
Revenons un instant en arrière. Depuis leur dernier succès, un 2-0 contre Lille fin octobre, Nice n’avait plus connu la joie d’une victoire. Six revers en championnat, trois en phase de ligue européenne – et hop, élimination de la Ligue Europa. La pression était énorme, le moral au plus bas. Arriver à dix défaites consécutives aurait été un record peu enviable, presque humiliant.
Et pourtant, face à une équipe de Saint-Étienne deuxième de Ligue 2 et pleine de confiance, les Niçois ont su se reprendre. Le stade vide n’aidait pas à créer de l’ambiance, mais sur le terrain, on a senti une détermination différente. Peut-être que le huis clos a même joué en leur faveur, en évitant la pression supplémentaire du public mécontent.
Le déroulé d’un match tendu et disputé
Le début de rencontre a été idéal pour les locaux. Dès la 11e minute, Zoumana Diallo profite d’une belle action collective pour ouvrir le score. Un but qui fait du bien, qui donne l’impression que, enfin, les choses pourraient tourner. Mais dans le football, rien n’est jamais acquis, surtout quand on traverse une mauvaise passe.
Juste avant la pause, un penalty concédé change la donne. Zuriko Davitashvili ne tremble pas et égalise pour les Verts. 1-1 à la mi-temps, et on se dit que la spirale pourrait continuer. Saint-Étienne domine même les statistiques de tirs – 17 contre 8 à la fin – preuve que les visiteurs n’étaient pas venus pour faire de la figuration.
Mais dans les vingt dernières minutes, quelque chose se passe. Morgan Sanson, avec une reprise précise à la 72e, redonne l’avantage aux siens. Ce but-là, il pèse lourd. Il permet à Nice de tenir jusqu’au coup de sifflet final, malgré la pression adverse. Une victoire 2-1, pas forcément méritée sur la domination, mais ô combien précieuse sur le plan psychologique.
Dans ces moments difficiles, une victoire, même laborieuse, peut tout changer. C’est le genre de match qui redonne confiance à tout un groupe.
Les clés d’un retournement salutaire
Qu’est-ce qui a fait la différence ? D’abord, l’efficacité devant le but. Nice a marqué sur deux de ses meilleures occasions, alors que Saint-Étienne a vendangé malgré sa domination. Ensuite, une solidité défensive retrouvée en seconde période. Les Aiglons ont serré les rangs, évitant de craquer complètement.
Il y a aussi ce facteur mental. Quand on n’a plus gagné depuis deux mois, chaque ballon disputé prend une dimension particulière. Les joueurs niçois semblaient libérés après le deuxième but, comme si un poids énorme venait de s’enlever de leurs épaules.
- Une ouverture du score précoce qui a posé les bases
- Une réaction après l’égalisation stéphanoise
- Un but décisif en fin de match signé Sanson
- Une gestion intelligente des dernières minutes
Ces éléments, mis bout à bout, ont permis d’éviter le pire. Parce que soyons honnêtes : une dixième défaite aurait plongé le club dans une crise encore plus profonde.
Le contexte particulier du huis clos
Difficile de ne pas évoquer l’Allianz Riviera vide. Le huis clos, sanction suite à des incidents précédents, a donné une atmosphère étrange à cette rencontre. Pas de chants, pas de pression du public, juste le bruit du ballon et des joueurs qui s’encouragent.
Certains diront que ça a désavantagé Nice, privé du soutien de ses supporters. D’autres, au contraire, pensent que cela a évité les sifflets en cas de nouveau faux pas. Personnellement, je penche pour la seconde option. Dans une période aussi compliquée, entendre son propre public manifester sa frustration aurait pu achever le moral des troupes.
Ce silence forcé a peut-être permis une concentration maximale. Les joueurs ont dû puiser dans leurs ressources internes, sans l’aide extérieure habituelle. Et ça a marché.
Saint-Étienne, un adversaire qui a tout donné
Il faut rendre justice aux Verts. Deuxièmes de Ligue 2, ils arrivent avec une dynamique positive et l’envie de créer l’exploit. Leur domination en termes de tirs et de possession montre qu’ils n’ont pas été impressionnés par le statut de leur adversaire.
Le penalty obtenu en fin de première période était mérité, et Davitashvili a montré une belle maîtrise. En seconde période, ils ont poussé, créé des occasions, mais ont manqué de réalisme. C’est souvent le football : celui qui marque gagne, même s’il a moins le ballon.
Cette défaite est cruelle pour Saint-Étienne, qui méritait peut-être mieux sur l’ensemble du match. Mais en Coupe, il n’y a pas de justice, juste un vainqueur et un vaincu.
Et maintenant, vers les 16es de finale
Avec cette qualification, Nice se donne le droit de rêver à un parcours plus long en Coupe de France. La compétition reine des surprises peut parfois sauver une saison. On se souvient de clubs en crise qui ont retrouvé des couleurs grâce à un beau parcours en coupe.
Le tirage au sort des 16es réservera un nouvel adversaire, peut-être plus abordable, peut-être plus compliqué. Mais l’important, c’est que les Aiglons abordent 2026 avec une victoire dans les bagages. Ça change tout au niveau de la confiance.
Un bol d’air avant la reprise du championnat
La trêve arrive au bon moment. Les joueurs vont pouvoir recharger les batteries, travailler calmement, et repartir sur de nouvelles bases. Cette victoire, même arrachée, peut servir de déclic. J’ai vu des équipes rebondir après des séries noires similaires.
Maintenant, il faudra confirmer en Ligue 1 dès la reprise. Les matchs s’enchaîneront vite, et la concurrence ne attendra pas. Mais au moins, on évite d’entrer dans l’année nouvelle avec le fantôme de dix défaites consécutives.
Les autres résultats marquants des 32es
Dans les autres matchs de l’après-midi, on a assisté à quelques surprises. Auxerre s’incline contre Monaco, devenant la deuxième équipe de l’élite à tomber dès ce tour. Brest avait déjà créé la sensation quelques jours plus tôt aux tirs au but.
À l’inverse, Marseille a fait le boulot avec une large victoire 6-0, Strasbourg s’est imposé 2-1, et Nantes a gagné dans un match fou 5-3. La Coupe de France garde son lot d’émotions et d’imprévus, c’est ce qui en fait tout le charme.
- Des favoris qui passent tranquillement
- Des équipes de Ligue 1 qui trébuchent
- Des matchs riches en buts
- La magie de la coupe qui opère encore
Cette édition 2025-2026 s’annonce passionnante. Chaque tour réserve son lot de surprises, et Nice, avec ce succès, reste dans la course.
Ce que cette victoire dit de la saison niçoise
Plus globalement, cette série noire interroge sur les choix effectués cet été. L’élimination européenne précoce a fait mal, et les résultats en championnat placent Nice dans une position délicate. Mais le football va vite, et une victoire peut tout relancer.
L’aspect le plus intéressant, à mon avis, c’est de voir comment l’entraîneur va capitaliser sur ce succès. Va-t-il retrouver des automatismes ? Les joueurs vont-ils se libérer ? Les prochaines semaines nous le diront.
En attendant, savourons ce petit moment de joie. Dans une saison compliquée, ces instants sont précieux. Nice termine 2025 sur une note positive, et c’est déjà énorme.
Au final, ce match contre Saint-Étienne n’était pas le plus beau de l’histoire du club. Mais il pourrait bien être l’un des plus importants de la saison. Parce qu’il marque la fin d’une période noire et, espérons-le, le début d’autre chose de plus positif. Le football, parfois, tient à ces petits détails qui changent tout.
Et vous, pensez-vous que cette victoire va lancer la seconde partie de saison de Nice ? Ou reste-t-on prudent face à une équipe encore fragile ? Le débat est ouvert.
