Imaginez une fin d’année où le froid mordant des rues des Yvelines ne refroidit en rien l’enthousiasme des coureurs. C’est exactement ce qui s’est passé ce dimanche 21 décembre 2025 à Houilles, lors de la mythique Corrida. Pour sa 52e édition, l’événement a une fois encore prouvé qu’il reste l’un des rendez-vous les plus attendus du calendrier running français. J’ai toujours trouvé fascinant comment une course peut allier performance de haut niveau et ambiance de kermesse populaire.
Une tradition qui ne faiblit pas
La Corrida de Houilles, c’est un peu comme le dernier feu d’artifice avant la nouvelle année : ça claque fort et ça laisse des souvenirs marquants. Depuis plus de cinquante ans, cet événement attire des milliers de participants, des amateurs déguisés aux pointures de l’athlétisme international. Cette année encore, la jauge maximale de 3 000 coureurs a été atteinte en un clin d’œil, signe que l’engouement ne faiblit pas.
Ce qui frappe le plus, c’est cette dualité unique : d’un côté une course des As ultra-compétitive avec un plateau d’élite, de l’autre deux parcours populaires où l’on croise des coureurs en tenue de Père Noël, en tutu rose ou déguisés en renne. C’est cette mixité qui fait tout le sel de l’événement.
La course des As : un plateau de haut niveau
Sur la course élite, réservée aux 500 meilleurs athlètes, le niveau était particulièrement relevé cette année. Yann Schrub, le médecin-athlète français que j’ai toujours trouvé impressionnant par sa régularité, a pris les commandes dès les premiers hectomètres. Il a bouclé les 10 kilomètres en 27 minutes et 19 secondes, soit un rythme infernal de 2’43″ au kilomètre.
Derrière lui, le Kenyan Jacob Krop a terminé à 27 secondes, suivi de près par l’Espagnol Ilias Fifa. Chez les femmes, la Slovène Klara Lukan s’est imposée en 31 minutes et 14 secondes, devant la Française Mekdes Woldu et la Kényane Rebecca Chepkwemoi. Des performances qui témoignent d’un excellent niveau international.
« C’est toujours un plaisir de courir ici, l’ambiance est unique et le parcours très rapide. »
Un coureur élite anonyme
J’ai remarqué que ces athlètes, même sous pression, semblent savourer l’atmosphère particulière de la course. C’est l’un des rares endroits où ils peuvent courir devant un public nombreux et bruyant en cette période de l’année.
Les 10 km populaires : quand le déguisement devient sport
Passons maintenant aux parcours plus accessibles, ceux qui font la renommée festive de la Corrida. Les 10 km populaires ont vu s’affronter des milliers de coureurs, dont beaucoup avaient sorti leurs plus beaux déguisements. C’est presque une obligation tacite : venir déguisé, c’est faire partie de l’esprit de la course.
- Chez les hommes : Arnaud De Lustrac l’emporte en 31’15″
- Deuxième place pour le local Cédric Sagot en 31’36″
- Florian Maguerre complète le podium en 32’14″
Du côté des femmes, Chloé Touzeau s’est imposée en 35’37″, devant Elisa Picou et Solenn Derrien. Des chronos très respectables, surtout quand on imagine le poids des déguisements et l’énergie dépensée à faire la fête en courant !
Ce qui m’a toujours amusé dans ces courses populaires, c’est de voir des gens qui, normalement, courent pour le plaisir, se prendre au jeu de la compétition. On y trouve des familles entières, des collègues de bureau, des groupes d’amis… Tout le monde est là pour partager un moment convivial.
Pourquoi la Corrida reste un événement à part
Plus qu’une simple course, la Corrida de Houilles est un véritable rite de fin d’année. Elle symbolise la fermeture du calendrier running français tout en offrant un moment de partage et de fête. Le parcours, rapide et urbain, permet souvent de réaliser des chronos intéressants, même pour les coureurs amateurs.
J’ai discuté avec plusieurs participants qui m’ont confié venir chaque année « pour l’ambiance ». Et c’est vrai que l’énergie dégagée par la foule est communicative. On sent que les coureurs élite apprécient aussi ce contexte particulier.
Les coulisses d’une organisation exemplaire
Derrière cet événement qui semble couler de source, il y a une organisation rodée depuis des décennies. Les bénévoles sont omniprésents, la sécurité est irréprochable et les ravitaillements bien placés. Tout est fait pour que les coureurs, quel que soit leur niveau, passent un excellent moment.
Le parcours reste fidèle à lui-même : un tracé rapide, quelques petites bosses pour pimenter le tout, et une arrivée spectaculaire dans le stade. C’est ce mélange de tradition et de modernité qui fait la force de la Corrida.
Le running en fin d’année : un moment de bilan et de projection
Pour beaucoup de coureurs, la Corrida marque la fin de la saison. C’est l’occasion de tirer un bilan de l’année écoulée : les objectifs atteints, ceux qui ont été manqués, les progrès réalisés. Mais c’est aussi le moment de regarder devant et de commencer à rêver aux challenges de l’année suivante.
Je trouve ça assez symbolique : terminer l’année en courant, entouré de milliers de personnes qui partagent la même passion. C’est une belle façon de clore un chapitre et d’en ouvrir un nouveau.
Les performances qui ont marqué cette édition
Revenons un instant sur les performances élite. Yann Schrub a été impressionnant de maîtrise. Son temps de 27’19″ est excellent sur ce parcours, même s’il reste encore un peu en dessous de certains records personnels. Cela montre à quel point il est en forme en cette fin d’année.
Chez les femmes, Klara Lukan a confirmé qu’elle est actuellement l’une des meilleures européennes sur cette distance. Son chrono de 31’14″ est très solide et laisse présager de belles choses pour la saison hivernale.
| Catégorie | 1er | 2e | 3e |
| Hommes As | Yann Schrub (27’19″) | Jacob Krop (27’46″) | Ilias Fifa (27’52″) |
| Femmes As | Klara Lukan (31’14″) | Mekdes Woldu (31’36″) | Rebecca Chepkwemoi (32’00″) |
| Hommes Populaire | Arnaud De Lustrac (31’15″) | Cédric Sagot (31’36″) | Florian Maguerre (32’14″) |
| Femmes Populaire | Chloé Touzeau (35’37″) | Elisa Picou (36’51″) | Solenn Derrien (37’02″) |
Ce tableau permet de visualiser rapidement les performances de tête. On remarque notamment la proximité des temps entre les deux premières catégories chez les hommes : seulement quelques secondes d’écart entre le vainqueur élite et le vainqueur populaire.
L’avenir de la Corrida : quelles perspectives ?
Avec plus de 50 éditions au compteur, la Corrida de Houilles semble promise à un bel avenir. Les organisateurs travaillent déjà sur l’édition 2026, avec l’idée de maintenir cette formule qui fait l’unanimité : excellence sportive et ambiance festive.
Certains rêvent même d’un parcours légèrement modifié pour offrir encore plus de spectacle au public. Mais l’essentiel restera : faire de cette course de fin d’année un moment inoubliable pour tous les participants.
En conclusion : une parenthèse enchantée
La Corrida de Houilles 2025, c’était bien plus qu’une course. C’était un moment de partage, de dépassement de soi, de rires et de sueur. Que l’on soit élite ou simple amateur, on repart tous avec le même sentiment : celui d’avoir vécu quelque chose de particulier.
Et vous, avez-vous déjà couru la Corrida ? Quels sont vos souvenirs de cette course si particulière ?
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