Dimanche soir, les lumières du Grand Stade de Marrakech vont s’allumer pour la toute première rencontre de cette CAN 2025. Le Maroc, pays hôte, affronte les Comores dans un match d’ouverture forcément chargé d’émotion. Pourtant, une absence a fait couler beaucoup d’encre ces dernières heures : celle d’Achraf Hakimi. Le latéral droit star du PSG, habituellement incontournable en sélection, ne sera pas titulaire. Et ça, croyez-moi, ça fait parler.
Un choix fort qui interroge
Quand on suit l’équipe du Maroc depuis quelques années, on sait une chose : Hakimi est presque toujours sur le terrain quand il est en forme. Alors le voir sur le banc pour un match aussi symbolique, ça surprend. Walid Regragui, le sélectionneur, avait pourtant entretenu le suspense jusqu’au bout. « Il peut débuter… ou pas », avait-il lâché en conférence de presse. Finalement, c’est non.
Le joueur a bien participé à l’échauffement, signe que son genou supporte l’effort. Mais pour l’instant, c’est Anass Salah-Eddine qui occupera le couloir droit. Un choix qui montre que le staff technique ne veut prendre aucun risque avec son meilleur joueur.
Je tiens à dire merci à Hakimi, il s’est sacrifié comme personne pour son pays. C’est un exemple.
Walid Regragui, sélectionneur du Maroc
Retour sur la blessure qui a tout changé
Tout a basculé le 4 novembre dernier. Lors d’un match de Ligue des champions, Hakimi est victime d’un tacle extrêmement violent. Le genou vrille, les images font mal rien qu’à les revoir. Diagnostic : entorse grave du ligament latéral interne. Le protocole de soin est long, très long. Six à huit semaines d’indisponibilité annoncées.
Pourtant, le voilà présent dans le groupe, prêt à entrer en jeu si nécessaire. C’est déjà une victoire en soi. Mais démarrer une compétition majeure sur le banc, à seulement quelques semaines de cette blessure, montre à quel point le staff est prudent. Et franchement, on ne peut pas leur reprocher.
- 4 novembre : tacle violent en Ligue des champions
- Entorse grave du ligament latéral interne
- 6 à 8 semaines de repos théoriques
- Présence sur la pelouse pour l’échauffement le 21 décembre
- Choix de rester remplaçant pour le match d’ouverture
Ce que j’apprécie particulièrement chez Regragui, c’est qu’il n’hésite pas à protéger ses joueurs, même quand la pression est énorme. Organiser une CAN à domicile, c’est déjà énorme comme défi. Imaginez si le meilleur joueur se blesse dès le premier match… le pays entier serait en deuil.
Composition du Maroc : un onze très solide malgré l’absence
Même sans Hakimi, le onze de départ reste impressionnant. En défense, on retrouve les tauliers : Romain Saïss, Nayef Aguerd et Noussair Mazraoui. Anass Salah-Eddine aura la lourde tâche de tenir le couloir droit.
Au milieu, Azzedine Ounahi, Sofyan Amrabat et le jeune Neil El Aynaoui formeront un trio complémentaire. Devant, Brahim Diaz, Soufiane Rahimi et Ismaël Saibari promettent du spectacle. On sent que l’équipe a de la profondeur et de la qualité à tous les étages.
| Position | Joueur titulaire | Remarque |
| Défense droite | Anass Salah-Eddine | Remplaçant Hakimi |
| Défense centrale | Nayef Aguerd – Romain Saïss | Titulaires indiscutables |
| Défense gauche | Noussair Mazraoui | Polyvalent et fiable |
| Milieu défensif | Sofyan Amrabat | Capitaine sur le terrain |
| Milieu relayeur | Azzedine Ounahi – Neil El Aynaoui | Créativité et jeunesse |
| Attaque | Brahim Diaz – Soufiane Rahimi – Ismaël Saibari | Très offensif |
Ce onze montre que le Maroc ne manque pas de solutions. Et c’est peut-être justement cette profondeur qui permet à Regragui de se permettre le luxe de laisser Hakimi sur le banc le temps qu’il retrouve 100 % de ses moyens.
La pression du pays hôte : un avantage… ou un piège ?
Organiser une Coupe d’Afrique des Nations chez soi, c’est un rêve pour n’importe quel pays. Mais c’est aussi une pression monstre. Tout le monde attend le Maroc en finale, au minimum en demi-finale. Les supporters rêvent déjà du sacre.
Dans ce contexte, le moindre faux-pas peut vite tourner au drame. C’est pour ça que je trouve le choix de préserver Hakimi assez malin. Mieux vaut une entrée en jeu décisive en huitièmes ou en quarts qu’une rechute dès le premier match.
Le Maroc a les armes, mais devra gérer l’énorme pression. Cette CAN est la compétition d’une vie.
Un proche du staff technique
Et puis, soyons honnêtes : les Comores, même s’ils sont valeureux, ne sont pas le Brésil. Un succès sans forcer devrait suffire pour lancer la compétition. Hakimi pourra entrer en seconde période pour faire la différence, ou même rester au repos si le score est déjà plié.
Hakimi, un exemple pour toute une génération
Ce qui frappe quand on écoute Regragui parler de son joueur, c’est l’admiration sincère. Il le décrit comme un exemple, quelqu’un qui se sacrifie pour le maillot. Et ça, dans le foot d’aujourd’hui, c’est loin d’être une évidence.
À seulement 27 ans, Hakimi est déjà une légende au Maroc. Vainqueur de la Ligue des champions, champion d’Afrique en 2022, quart de finaliste du Mondial… son palmarès est fou. Mais ce qui touche, c’est son attachement au maillot.
Il aurait pu rester à Paris pour soigner sa blessure tranquillement. Il a préféré rejoindre le groupe le plus tôt possible. Même s’il ne joue pas ce soir, sa simple présence dans le vestiaire motive tout le monde.
Que peut-on attendre de cette CAN 2025 ?
Le Maroc fait partie des grands favoris, ça ne fait aucun doute. Entre l’expérience, le talent individuel et l’avantage du terrain, les Lions de l’Atlas ont tous les ingrédients pour aller au bout.
- Phase de groupes : objectif 9 points sur 9
- Huitièmes et quarts : rotation maîtrisée
- Demi-finale et finale : Hakimi à 100 %
Si tout se passe bien, le sélectionneur pourra compter sur un Hakimi au top pour les matches à élimination directe. Et là, croyez-moi, ça risque de faire très mal.
Les Comores, un adversaire à ne pas sous-estimer
Même si le Maroc est largement favori, les Comores ont déjà prouvé qu’ils pouvaient créer la surprise. Leur parcours lors de la dernière CAN en Côte d’Ivoire a marqué les esprits. Ils jouent sans complexe.
Leur sélectionneur a insisté sur l’état d’esprit : « On vient ici pour jouer, pas pour faire de la figuration. » Avec un bloc très bas et des contres rapides, ils pourraient bien poser des problèmes aux Marocains.
C’est d’ailleurs pour ça que Regragui a choisi de titulariser un onze très expérimenté. Pas question de se faire surprendre dès le premier match.
Mon avis perso sur ce choix tactique
Franchement, je trouve la décision de Regragui hyper cohérente. Dans un tournoi où chaque match compte double quand on est à domicile, mieux vaut préserver son joyau pour la suite. Hakimi est le genre de joueur qui peut changer une rencontre en dix minutes.
Et puis, soyons réalistes : un quart d’heure en fin de match quand le score est fait, ça vaut mieux qu’une rechute qui l’aurait privé de toute la compétition. À l’heure où j’écris ces lignes, je suis presque rassuré de le voir sur le banc.
Alors ce soir, on va vibrer pour les Lions de l’Atlas. On va pousser pour l’équipe, pour le pays, pour cette génération dorée. Et dans un coin de la tête, on attendra avec impatience le moment où Achraf Hakimi va se lever de ce banc pour entrer sur la pelouse. Parce qu’on sait tous qu’une fois qu’il sera à 100 %, ça va être très compliqué pour tout le monde.
Allez le Maroc !
