Imaginez un peu : c’est la fin d’année, les fêtes battent leur plein, et pourtant, quelque part au Maroc, un stade vibre déjà pour un match qui pourrait bien marquer le début d’une grande aventure. Ce mardi soir, la Tunisie fait son entrée dans la Coupe d’Afrique des Nations 2025 face à l’Ouganda. Les Aigles de Carthage, comme on les appelle affectueusement, portent sur leurs épaules les espoirs d’un peuple passionné de football. Et franchement, on sent que ça va être chaud dès le coup d’envoi.
Personnellement, j’ai toujours trouvé que les matchs d’ouverture d’une sélection dans une grande compétition ont un goût particulier. C’est là que tout se joue, ou presque. Une victoire et l’élan est lancé ; un faux pas et il faut courir après les points. Pour la Tunisie, ce rendez-vous face aux Ougandais tombe plutôt bien sur le papier, mais on sait tous que dans le football africain, rien n’est jamais acquis.
La Tunisie prête à rugir dans le groupe C
Le groupe C de cette CAN 2025 s’annonce comme l’un des plus disputés. On y retrouve le Nigeria, grand favori après sa victoire laborieuse mais précieuse contre la Tanzanie un peu plus tôt dans la journée, la Tanzanie elle-même, l’Ouganda et donc la Tunisie. Deux places pour les huitièmes, et deux gros morceaux qui ne veulent pas se faire griller la priorité. Autant dire que prendre trois points dès le premier match est presque une obligation pour les Aigles.
La Tunisie n’a plus remporté la CAN depuis 2004, chez elle, devant son public. Vingt et un ans déjà. C’est long. Trop long pour une nation qui a toujours été une valeur sûre du football continental. Ces dernières années, les parcours ont souvent été solides, mais sans le grand frisson final. Cette édition au Maroc pourrait bien être l’occasion de briser cette malédiction. En tout cas, l’envie est là, palpable.
Une composition tournée vers l’offensive
Le sélectionneur a dévoilé son onze de départ peu avant la rencontre, et on sent une volonté claire d’aller de l’avant. Devant les cages, Dahmen prend place, solide dernier rempart. En défense, on retrouve Abdi, Talbi, Bronn et Valery, une ligne plutôt expérimentée capable de tenir le choc.
Au milieu, le trio Hannibal – Skhiri – Sassi fait rêver. Hannibal, ce jeune talent qui porte déjà tant d’espoirs, aux côtés de l’inoxydable Skhiri et de l’expérimenté Sassi. C’est du lourd, du très lourd. Et devant, Achouri et Mastouri accompagnent Saad pour former un attaque rapide et technique.
Ce choix montre bien l’intention : contrôler le ballon, presser haut et exploiter les espaces. L’Ouganda, connu pour son organisation défensive et ses contres rapides, va devoir être parfait pour résister à cette pression constante.
L’Ouganda, outsider mais pas résigné
De leur côté, les Ougandais alignent une équipe solide avec Magoola dans les buts, une défense à cinq emmenée par Kayondo, Obita, Torrach et Sibbick. Au milieu, Aucho et Lorenzen apportent de la puissance, tandis que Semakula orchestre le jeu. En attaque, Mato, Mukwala et Ssemugabi auront la lourde tâche de percer le bloc tunisien.
L’Ouganda n’est pas venu pour faire de la figuration. Ces dernières années, les Cranes – c’est leur surnom – ont progressé, se qualifiant régulièrement pour la phase finale. Ils jouent sans complexe, avec une envie débordante. Et face à une Tunisie parfois friable sous pression, ils pourraient bien créer des problèmes.
Dans ce genre de compétition, l’envie et la solidarité peuvent compenser bien des écarts techniques.
C’est un peu le credo des équipes comme l’Ouganda. Et souvent, ça fonctionne. Souvenez-vous de certaines surprises passées dans cette CAN imprévisible.
Les clés du match à surveiller
Plusieurs éléments vont déterminer l’issue de cette rencontre. D’abord, la maîtrise du milieu de terrain. Si Skhiri et Hannibal imposent leur rythme, la Tunisie devrait dominer. Mais si Aucho et ses coéquipiers parviennent à casser les lignes, les contres ougandais pourraient faire mal.
Ensuite, l’efficacité devant le but. La Tunisie a parfois péché dans ce domaine lors des dernières éditions. Achouri et Mastouri devront être décisifs. Côté ougandais, Mukwala est un joueur à suivre de près : rapide, technique, il peut faire basculer un match sur une accélération.
- La bataille du milieu : qui imposera son tempo ?
- Les ailes : Valery et Abdi face aux contres rapides
- La concentration défensive : une erreur peut coûter cher
- Les coups de pied arrêtés : souvent décisifs en Afrique
- La gestion des émotions : premier match, pression maximale
Ces cinq points, à mon avis, seront déterminants. Le football africain réserve souvent son lot d’imprévus, mais ceux qui maîtrisent ces aspects ont généralement l’avantage.
Le contexte particulier de cette CAN au Maroc
Jouer la CAN au Maroc en décembre-janvier, c’est une première. D’habitude, c’est en début d’année civile, souvent en pleine saison européenne. Là, les joueurs arrivent en pleine forme, sans la fatigue accumulée. Ça change pas mal de choses dans la préparation et la fraîcheur physique.
Le stade de Rabat, théâtre de cette rencontre, devrait être bien rempli. Les Marocains adorent le football, et même si c’est Tunisie-Ouganda, l’ambiance sera là. Pour les Aigles, jouer dans un pays voisin, avec une forte communauté tunisienne, c’est presque un avantage domicile.
Mais attention, l’Ouganda aussi bénéficie du soutien de sa diaspora. Et dans ce genre de compétition, le public peut jouer un rôle énorme, surtout quand le match est serré.
Hannibal Mejbri, la pépite qui porte les espoirs
Impossible de parler de cette Tunisie sans évoquer Hannibal Mejbri. Le jeune milieu, formé à Manchester United et désormais prêté dans un championnat européen, incarne la nouvelle génération. Technique, vision, caractère : il a tout. Et il l’a déjà prouvé en sélection.
Il a déclaré récemment vouloir rendre aux supporters tout l’amour qu’ils lui donnent sur le terrain. C’est beau, c’est sincère. Et ce soir, il aura l’occasion de le démontrer. Titulaire au milieu, il sera au cœur du jeu tunisien. S’il est en forme, l’Ouganda risque de passer une soirée compliquée.
Un groupe C qui promet du spectacle
Revenons un instant sur ce groupe C. Le Nigeria a déjà pris trois points contre la Tanzanie. Si la Tunisie gagne ce soir, les deux favoris se détacheront rapidement. Mais en cas de surprise ougandaise, tout pourrait basculer.
Les matchs à venir seront tout aussi cruciaux. Tunisie-Nigeria, ce sera forcément le choc du groupe. Un classique du football africain, avec beaucoup d’enjeux. Mais avant ça, il faut gérer l’entrée en matière.
| Équipe | Points après 1 match | Prochain adversaire |
| Nigeria | 3 | Ouganda |
| Tunisie | 0 (avant match) | Ouganda |
| Ouganda | 0 (avant match) | Tunisie |
| Tanzanie | 0 | À venir |
Ce petit tableau résume bien la situation. Tout est encore ouvert, mais les premiers résultats pèsent lourd.
Pourquoi ce match est plus important qu’il n’y paraît
On pourrait se dire qu’un match contre l’Ouganda, c’est gagnable sans trop de soucis. Mais dans une CAN, chaque point compte double. Une victoire ce soir permettrait à la Tunisie de se concentrer pleinement sur le choc contre le Nigeria, sans pression immédiate.
À l’inverse, un match nul ou une défaite compliquerait tout. Il faudrait alors aller chercher des points contre les Super Eagles, chose toujours compliquée. Et on connaît la suite : la pression monte, les calculs commencent, et parfois tout déraille.
J’ai vu trop de grandes nations trébucher dès le premier match pour ne pas prendre cet avertissement au sérieux. La Tunisie doit aborder cette rencontre avec humilité et détermination.
Ce qu’il faut retenir avant le coup d’envoi
Pour résumer, ce Tunisie-Ouganda est bien plus qu’un simple match d’ouverture. C’est un test grandeur nature pour les Aigles de Carthage. Une occasion de lancer parfaitement leur tournoi, de montrer qu’ils sont prêts à aller loin.
L’Ouganda, de son côté, joue libéré. Pas de pression, que du bonus. C’est souvent dans ces conditions que naissent les exploits.
Le stade de Rabat va vibrer, les supporters vont pousser, et sur le terrain, onze contre onze, tout reste possible. C’est ça, la beauté de la CAN. C’est pour ça qu’on aime cette compétition : elle ne ment jamais.
Alors, qui sortira vainqueur ce soir ? Les bookmakers donnent la Tunisie favorite, mais le football africain nous a appris à nous méfier des certitudes. Une chose est sûre : on va se régaler. Et vous, vous en pensez quoi ? Les Aigles vont-ils prendre leur envol dès ce soir ?
(Note : cet article a été rédigé avant le coup d’envoi. Suivez le match en direct pour connaître le dénouement de cette rencontre passionnante !)
