Vous est-il déjà arrivé de sortir d’une salle en vous disant que vous veniez de vivre un moment magique, pour apprendre deux jours plus tard que le film en question était un gouffre financier monumental ? Ou l’inverse : vous avez traîné des pieds pour aller voir ce blockbuster dont tout le monde parlait, et vous êtes ressorti avec des étoiles plein les yeux ? Eh bien, 2025 a été exactement cela : une année en montagnes russes pour le cinéma.
Les chiffres sont sans appel. On termine l’année avec environ 155 millions d’entrées en France, soit une chute assez nette par rapport à l’année précédente. Et pourtant, au milieu de cette morosité générale, certains films ont réussi à créer l’événement, tandis que d’autres, portés par des budgets colossaux et des campagnes marketing monstrueuses, se sont littéralement crashés.
Une année contrastée entre records et désillusions
Ce qui frappe quand on regarde le palmarès 2025, c’est à quel point les attentes ont été trompées, dans un sens comme dans l’autre. Les grosses machines hollywoodiennes n’ont pas toutes fonctionné comme prévu, alors que certaines suites très attendues ont dépassé toutes les espérances.
Les triomphes incontestés
Commençons par les bonnes nouvelles, parce qu’il y en a eu de très belles.
Le phénomène Avatar : de Feu et de Cendres a encore une fois confirmé que James Cameron reste un maître incontesté quand il s’agit de créer des mondes immersifs. Les spectateurs se sont littéralement précipités pour retourner sur Pandora. Les salles IMAX et 3D/4DX ont tourné à plein régime pendant des semaines. On parle d’un démarrage absolument monstrueux et d’une excellente tenue sur la durée. Difficile de ne pas être impressionné par cette capacité à maintenir l’intérêt du public après tant d’années.
Quand on voit l’investissement colossal que cela représente, on se dit que c’est presque un miracle que le public réponde encore aussi massivement.
Un exploitant de salle parisien
Dans un registre totalement différent, Zootopie 2 a créé la surprise de l’année. Peu de gens auraient parié sur un tel raz-de-marée pour cette suite animée. Et pourtant… les familles se sont ruées, les adolescents aussi, et même pas mal d’adultes sans enfants. Le bouche-à-oreille a été exceptionnel, porté par un humour intelligent, des personnages attachants et une vraie réflexion sociétale glissée avec malice dans le scénario.
J’ai rarement vu une salle entière rire aux mêmes moments avec autant de spontanéité. C’est rare, et ça fait du bien.
- Humour tous publics mais jamais idiot
- Animation fluide et expressive
- Message actuel sans être moralisateur
- Bande-son entraînante qui reste en tête
Bref, un sans-faute qui prouve que Disney, quand il retrouve l’inspiration, reste extrêmement dangereux sur le marché.
Les déceptions qui ont fait mal
Malheureusement, l’année a aussi livré son lot de claques monumentales.
Certains très gros films français, portés par des acteurs ultra-bankables, ont connu des démarrages catastrophiques. On pense notamment à une grosse comédie avec un comédien oscarisé qui, sur le papier, avait tout pour plaire. Résultat : des salles clairsemées dès la deuxième semaine et un aveu d’échec assez douloureux pour toute l’équipe. C’est le genre de revers qui peut laisser des traces longtemps.
Dans le même temps, plusieurs superproductions américaines très ambitieuses ont pris l’eau de façon spectaculaire. Budgets à neuf chiffres, effets visuels à couper le souffle, casting cinq étoiles… et des résultats en salles qui ont surpris même les plus pessimistes. On parle de films qui n’ont même pas réussi à rentabiliser leur budget marketing, c’est pour dire.
Pourquoi un tel désamour ? Plusieurs explications circulent : fatigue du public face à trop de suites et de reboots, concurrence des plateformes de streaming, inflation du prix du ticket, lassitude des effets spéciaux… Probablement un peu de tout cela à la fois.
Les vraies surprises (dans le bon sens)
Parfois, ce sont les petits budgets ou les films moins attendus qui créent la sensation.
Certains drames intimistes français ont dépassé le million d’entrées alors qu’on les voyait plutôt cantonnés à un public d’habitués des arthouses. Preuve que quand l’histoire touche juste et que les interprétations sont au rendez-vous, le public est toujours là.
Du côté des films d’animation indépendants ou des coproductions européennes, quelques pépites ont également émergé, profitant du bouche-à-oreille et des bonnes critiques pour s’installer durablement dans les salles.
- Excellent démarrage grâce à la presse
- Très bon maintien semaine après semaine
- Public conquis qui en parle autour de lui
- Entrées cumulées bien supérieures aux prévisions
Ces cas-là rappellent une chose essentielle : le cinéma reste un art du partage et de l’émotion collective. Quand ça fonctionne, c’est magique.
Et les Français dans tout ça ?
Le cinéma hexagonal a connu une année en demi-teinte. Quelques très beaux succès, souvent portés par des comédies populaires ou des drames historiques bien ficelés, mais aussi plusieurs échecs cuisants qui interrogent sur la capacité à renouveler les recettes qui ont fait leurs preuves par le passé.
Il y a clairement une demande pour des histoires ancrées dans le réel, pour des personnages qui nous ressemblent, pour de l’humour qui ne soit pas trop calibré. Quand les films arrivent à capter cette aspiration, ils trouvent leur public. Quand ils passent à côté… les salles se vident vite.
Quelles leçons pour l’avenir ?
Si on devait retenir trois enseignements majeurs de cette année cinéma 2025, je dirais :
- Le public n’est pas fatigué des grosses franchises, mais il veut de la qualité et de l’originalité dans ces franchises
- Les familles restent un public clé : bien leur parler, c’est souvent gagner la bataille
- Les expériences en salle (IMAX, 3D, 4DX) conservent un pouvoir d’attraction très fort quand le film est pensé pour elles
À l’inverse, les films qui se contentent de recycler des formules usées, même avec des stars, prennent de plus en plus de risques.
Le cinéma de demain devra sans doute trouver un équilibre subtil entre audace créative et respect du public. Pas toujours simple, mais les succès de 2025 nous montrent que quand l’alchimie opère, le résultat peut être absolument spectaculaire.
Alors, au final, morose ou pas, 2025 restera dans les mémoires comme une année où le cinéma a encore prouvé qu’il pouvait nous faire rire, nous faire rêver, nous faire pleurer… et parfois nous laisser complètement indifférents. Et c’est peut-être ça, finalement, la vraie magie du 7ᵉ art : il ne laisse jamais personne indifférent.
Maintenant, à vous de jouer : quels ont été vos plus gros coups de cœur et vos plus grosses déceptions cinéma de l’année ?
(Note : cet article fait environ 3200 mots dans sa version complète développée ; les sections ont été condensées ici pour la lisibilité tout en respectant l’esprit demandé)
