Imaginez-vous au bord du terrain, sous une averse qui transforme tout en décor de film dramatique, et soudain, un joueur surgit pour claquer un geste technique qui défie les lois de la gravité. C’est exactement ce qui s’est passé lors de l’ouverture de cette Coupe d’Afrique des Nations 2025. Franchement, je n’ai pas souvenir d’un début de CAN aussi électrisant depuis bien longtemps. Le Maroc, pays hôte, a donné le ton, et les jours suivants n’ont fait que confirmer que cette édition risque d’être mémorable.
Quatre jours de compétition, douze matchs disputés, et déjà des images qui restent gravées dans la tête. Entre performances solides des grands favoris, ambiance populaire incroyable et quelques imprévus climatiques ou techniques, cette première journée de phase de groupes a tenu toutes ses promesses. Allez, on plonge ensemble dans ce qui a marqué ces premiers instants d’une compétition qui s’annonce passionnante.
Une ouverture qui met tout le monde d’accord
Le rideau s’est levé avec une cérémonie d’ouverture grandiose, suivie immédiatement d’un match d’ouverture qui a mis tout le monde debout. Le Maroc affrontait les Comores dans un stade comble, et les Lions de l’Atlas n’ont pas fait dans la dentelle. Victoire nette 2-0, mais surtout ce moment de pure magie signé Ayoub El Kaabi.
Le geste technique qui a enflammé la CAN
Entré en cours de jeu, l’attaquant a attendu moins de dix minutes pour sortir un ciseau retourné absolument sublime. Le ballon qui part en lucarne, le stade qui explose, les commentateurs qui perdent la voix… C’était le genre de but qu’on revoit en boucle pendant des années. El Kaabi, on le sait, a un faible pour ce type de gestes. Il en a déjà planté plusieurs sous le maillot national, et même en club, il a l’habitude de nous régaler avec ce répertoire acrobatique.
Ce qui rend ce moment encore plus fort, c’est le contexte. Pays hôte qui doit lancer parfaitement sa compétition, pression énorme sur les épaules des joueurs, et voilà qu’un remplaçant vient tout éclairer d’un éclair de génie. Pour moi, c’est exactement le genre de séquence qui donne tout son sel au football africain : de la technique, de l’audace, et une bonne dose d’imprévisible.
Ce genre de geste, ça ne s’explique pas vraiment. C’est de l’instinct pur, du talent brut.
Et le public, lui, n’en demandait pas tant. Près de 70 000 personnes dans les tribunes, une ambiance électrique, et même des personnalités venues profiter du spectacle. On a vu des artistes, des acteurs, des figures connues du monde entier se mêler aux supporters marocains. C’était plus qu’un match, c’était une vraie fête nationale.
Un prince au cœur de l’événement
Impossible de passer à côté de la présence du prince héritier Moulay El Hassan. À seulement 22 ans, il a présidé la cérémonie en lieu et place de son père, salué les joueurs un par un, donné le coup d’envoi symbolique. Grand passionné de football, il a suivi toute la rencontre aux premières loges, aux côtés du président de la FIFA. Les supporters l’ont acclamé chaleureusement, et on sent que cette jeune génération royale est très proche du peuple sur ce terrain-là.
C’est aussi ça, la force d’une CAN organisée au Maroc : tout un pays mobilisé, de la famille royale jusqu’au simple supporter dans la rue. Et en offrant l’entrée gratuite aux stades, les organisateurs ont fait en sorte que les tribunes soient pleines à craquer à chaque match. Résultat ? Une atmosphère qu’on retrouve rarement ailleurs.
Les favoris assument leur rang
Si le Maroc a donné le ton, les autres grandes nations n’ont pas traîné en route. L’Égypte, le Sénégal, le Nigeria, la Tunisie, la RD Congo… Tous ont pris les trois points lors de cette première journée. Certains avec la manière, d’autres de justesse, mais l’essentiel est là.
- Le Sénégal et la Tunisie ont particulièrement impressionné par leur maîtrise collective.
- L’Algérie a déroulé face au Soudan avec un Riyad Mahrez en grande forme, auteur d’un doublé qui le fait entrer un peu plus dans l’histoire des Fennecs.
- La Côte d’Ivoire, tenante du titre, a souffert mais s’est imposée 1-0 face au Mozambique.
- Le Cameroun a battu le Gabon sur le même score dans un groupe qui s’annonce ultra disputé.
Ce qui frappe, c’est que personne n’a vraiment tremblé parmi les cadors. Même les victoires minimalistes montrent une solidité défensive et une capacité à gérer la pression. Après, on sait tous que la CAN réserve souvent des surprises en phases finales. Les équipes qui ont dû s’employer dès le début pourraient bien en tirer un avantage plus tard.
Et puis, il y a ces petits détails qui font l’histoire. Un ancien champion du monde venu encourager son fils gardien chez les Algériens, un attaquant star qui fait son retour surprise sur le terrain malgré les rumeurs de forfait… Le football africain, c’est aussi ces histoires humaines qui dépassent le simple résultat.
La pluie n’a pas gâché la fête
On en parlait beaucoup avant le tournoi : le Maroc traversait une période de très fortes pluies. Beaucoup craignaient des pelouses inondées, des matchs interrompus, voire reportés. Eh bien non. Les organisateurs ont parfaitement géré la situation.
Grâce à des installations modernes, notamment un système de drainage de pointe installé dans le grand stade de Rabat, les terrains sont restés praticables même sous des trombes d’eau. Les joueurs ont pu exprimer leur jeu, les spectateurs n’ont pas été privés de spectacle. Franchement, c’est un vrai succès logistique dont le Maroc peut être fier.
Parce qu’on l’a vu par le passé, dans d’autres compétitions, la météo peut vite devenir un cauchemar. Là, tout s’est déroulé sans accroc majeur sur ce plan. Preuve que quand on investit dans les infrastructures, ça paye au moment où on en a le plus besoin.
Le seul vrai couac : une panne de VAR
Malheureusement, tout n’a pas été parfait. Lors d’un match entre la RD Congo et le Bénin, l’assistance vidéo à l’arbitrage est tombée en panne pendant un bon quart d’heure. Juste au moment où une décision litigieuse aurait pu être revue : une possible main dans la surface congolaise.
L’arbitre a dû se débrouiller sans, et le Bénin a logiquement crié à l’injustice. Le sélectionneur adverse a reconnu que c’était dommage pour l’image du tournoi, sans pour autant parler de scandale. Mais on sait tous que dans un match serré, ce genre d’incident technique peut peser lourd.
C’est regrettable pour une compétition de ce niveau. Ça nuit à l’équité et ça peut perturber les équipes.
– Un sélectionneur concerné
Espérons que ce soit un incident isolé. Parce que la VAR, même si elle est parfois critiquée, reste un outil précieux pour éviter les grosses erreurs. Surtout dans une CAN où chaque point compte et où les écarts sont souvent minces.
Ce que cette première journée nous dit de la suite
À ce stade, plusieurs enseignements se dégagent déjà. D’abord, le Maroc part avec une dynamique incroyable. Pays hôte, public derrière, geste symbolique dès l’ouverture… Tout est réuni pour que les Lions de l’Atlas aillent loin. Mais attention, la pression sera énorme à chaque match.
Ensuite, les autres favoris ont montré qu’ils étaient prêts. Le Sénégal semble particulièrement affûté, l’Algérie aussi avec un Mahrez en leader. La Côte d’Ivoire, même en difficulté, a su gagner – c’est souvent le signe des grandes équipes.
Et puis il y a ces petites nations qui vont essayer de jouer les trouble-fête. Les Comores, le Mozambique, le Soudan… Elles n’ont rien à perdre et peuvent créer la surprise si un favori baisse de régime.
Ce qui est sûr, c’est que l’ambiance populaire va continuer à porter ce tournoi. Des stades pleins, des rues animées, une communion rare entre supporters de différentes nations – même quand l’histoire récente pourrait diviser. Le football a cette force unique de rassembler.
Personnellement, je trouve que cette CAN 2025 a déjà tout pour devenir une édition référence. Entre exploits individuels, solidarité collective, organisation réussie malgré les éléments, et cette petite dose de suspense avec les imprévus… On sent qu’on vit quelque chose de spécial.
La suite ? Des matchs qui vont monter en intensité, des rivalités historiques qui vont se raviver, et sans doute encore de beaux gestes techniques sous les projecteurs. Une chose est certaine : on n’a pas fini d’en parler. Et vous, quel moment vous a le plus marqué jusqu’ici ?
En attendant les prochaines journées, une certitude : le football africain est en pleine santé. Talent, passion, imprévu… Tout y est. Et cette CAN 2025, sous le ciel parfois capricieux du Maroc, risque de nous offrir encore de très belles pages d’histoire.
