Imaginez un peu : c’est Noël, tout le monde pense cadeaux et repas en famille, et pendant ce temps, sur un parquet de NBA, une équipe en pleine ascension va cueillir le leader chez lui. Franchement, quand j’ai vu le score final, je me suis dit que les Spurs de San Antonio sont en train de nous raconter une bien belle histoire cette saison. Une victoire nette, 117 à 102, face à un Oklahoma City pourtant favori au titre. Et au milieu de tout ça, un Français qui continue de faire parler de lui, même quand il démarre sur le banc.
Un exploit qui en dit long sur la nouvelle force des Spurs
Ce n’était pas n’importe quel match. Jouer à l’extérieur, le 25 décembre, contre l’équipe qui domine la conférence Ouest depuis le début de la saison, ça demande du caractère. Les Spurs l’ont eu. Ils ont contrôlé la rencontre de bout en bout, sans jamais trembler vraiment. Pour moi, ce succès confirme une tendance qu’on voit se dessiner depuis quelques semaines : San Antonio n’est plus seulement une équipe en reconstruction autour d’un phénomène. C’est déjà un collectif redoutable.
Huit victoires consécutives en saison régulière. Huit. Ça commence à faire beaucoup pour une franchise qu’on imaginait encore en apprentissage. Leur deuxième place à l’Ouest n’est plus une surprise, elle devient une réalité solide. Et cette troisième victoire en moins de quinze jours contre le même adversaire, c’est presque un message envoyé à toute la ligue : on est là, et on compte bien y rester.
Une attaque variée et impitoyable
Ce qui frappe dans cette équipe, c’est la diversité des armes offensives. Personne ne dépend uniquement d’un seul joueur. Regardez les scoreurs du soir :
- Le meneur qui excelle à mi-distance avec une adresse presque insolente : 29 points, dont beaucoup dans la peinture adverse.
- L’ailier expérimenté qui plante ses tirs à trois points comme à l’entraînement : 15 points, avec une précision chirurgicale de loin.
- Le jeune guard polyvalent qui distribue et score avec la même aisance : 19 points et 7 passes décisives.
- Et même le rookie qui commence à montrer pourquoi il était tant attendu : 12 points solides.
Cette répartition montre une chose essentielle : les Spurs ne reposent pas sur un unique sauveur. Tout le monde contribue. C’est rare de voir une équipe aussi équilibrée si tôt dans son développement. Et ça rend leur jeu particulièrement difficile à défendre pour l’adversaire.
En face, Oklahoma City a essayé, bien sûr. Mais ils ont semblé un ton en dessous, surtout en deuxième mi-temps. Leur salle, d’habitude si intimidante, n’a pas suffi cette fois. Les Spurs ont su garder leur calme et accélérer quand il le fallait.
Victor Wembanyama : efficace malgré les précautions et les sifflets
Évidemment, on ne peut pas parler de ce match sans évoquer le Français. Il est encore remplaçant, à cause de cette blessure au mollet qui a freiné son début de saison tonitruant. Le staff prend zéro risque avec lui, et franchement, on comprend pourquoi. Quand on voit son physique unique, sa taille hors norme, on se dit qu’il vaut mieux être patient plutôt que de tout gâcher sur un mauvais retour.
La priorité absolue reste sa santé à long terme. Rien ne nous fera dévier de cette ligne, ni cette saison ni les objectifs des années à venir.
– L’entraîneur adjoint, en conférence de presse
Cette prudence explique pourquoi il entre en jeu en deuxième partie de match. Mais même avec des minutes limitées – autour de 25 cette fois –, il fait la différence. Un double-double tranquille : 19 points, 11 rebonds. Et surtout, une présence qui change tout sous le panier.
Ce qui m’a marqué, c’est sa sérénité face au public hostile. Les supporters locaux l’ont sifflé toute la soirée, probablement à cause d’une petite phrase lâchée après un match précédent. Mais lui, rien. Concentré, efficace, dominant. Deux tirs à trois points rentrés sur trois tentatives, des contres dissuasifs, des rebonds arrachés haut dessus tout le monde. Il a cette capacité rare à rester dans sa bulle, quel que soit le bruit autour.
D’après moi, l’aspect le plus impressionnant reste sa domination intérieure. Sa taille lui donne un avantage énorme près du cercle. Les défenseurs adverses ont beau essayer, ils passent souvent pour des juniors face à lui. Et pourtant, il ne force rien. Il joue juste, intelligent.
Pourquoi cette gestion prudente est la bonne décision
On pourrait se dire : pourquoi ne pas le faire démarrer directement ? Il est clairement au niveau des titulaires, ses stats le prouvent même en sortant du banc. Mais l’histoire de la NBA est remplie d’exemples douloureux. Des joueurs talentueux qui reviennent trop vite d’une élongation au mollet et finissent avec des blessures bien plus graves. Le staff des Spurs a vu ça, et ils refusent de prendre le moindre risque.
C’est frustrant pour les fans, peut-être, de ne pas le voir dès le coup d’envoi. Mais à long terme, c’est la meilleure stratégie. On parle d’un joueur qui peut changer une franchise pendant quinze ans. Pas question de griller des cartouches maintenant.
Et le plus beau dans tout ça ? Même avec cette gestion minutieuse, il continue de progresser. Son retour date d’il y a deux semaines seulement, et déjà il retrouve ses sensations. Les pourcentages reviennent, la confiance aussi. Imaginez quand il jouera à nouveau 30-35 minutes par match. La ligue entière va trembler un peu plus.
La rivalité naissante avec Chet Holmgren
Impossible de ne pas aborder ce duel à distance entre les deux grands minces de la conférence Ouest. On les compare souvent, à juste titre : deux profils atypiques, capables de shooter de loin, de protéger le cercle, de changer un match par leur seule présence. Mais ces derniers temps, le Français semble prendre l’ascendant.
La petite phrase d’après-match il y a quelques jours a mis le feu aux poudres. Elle a clairement été entendue dans l’Oklahoma, vu l’accueil réservé ce soir-là. Mais sur le terrain, les actions parlent plus que les mots. Et là, avantage net à l’invité. Plus de points, plus de rebonds, plus d’impact global.
Cette rivalité fait du bien à la NBA. Deux jeunes talents qui se poussent l’un l’autre à progresser. On sent que ça va nous offrir de sacrés spectacles dans les années à venir. Et pour l’instant, c’est San Antonio qui sourit le plus largement.
Et maintenant ? Des Spurs vraiment prétendants ?
La question commence à se poser sérieusement. On les voyait comme une équipe prometteuse, mais pas encore prête pour les sommets. Pourtant, semaine après semaine, ils prouvent le contraire. Cette série de victoires, ces succès contre les meilleurs, cette solidité collective… Tout ça donne envie d’y croire.
La conférence Ouest reste ultra-relevée, bien sûr. Il y a encore beaucoup de matchs à jouer, des blessures possibles, des coups de mou. Mais les bases sont là. Un mélange de jeunesse excitante et d’expérience bien dosée. Une défense qui monte en régime. Une attaque qui trouve des solutions multiples.
- Une deuxième place consolidée.
- Trois victoires contre le leader en peu de temps.
- Un moral au beau fixe.
- Un phénomène qui monte doucement en puissance.
Tous les ingrédients d’une équipe qui peut aller loin. Peut-être pas encore le titre cette année – restons prudents – mais clairement une place dans les sérieux outsiders. Et ça, personne ne l’aurait parié en début de saison.
Ce match de Noël restera comme un tournant, je pense. Pas seulement pour le symbole de la date, mais parce qu’il montre que les Spurs savent gagner les gros matchs à l’extérieur, contre les meilleurs. C’est souvent le signe distinctif des grandes équipes.
En attendant la suite, on savoure. Parce que voir une franchise renaître comme ça, autour d’un talent générationnel et d’un collectif qui suit, c’est exactement ce qui rend la NBA si passionnante. La saison est encore longue, mais une chose est sûre : San Antonio fait désormais partie des équipes qu’on ne peut plus ignorer. Et ça, ça fait plaisir à voir.
Alors, vous y croyez vous aussi à cette belle aventure des Spurs ? Moi, en tout cas, j’ai hâte de voir la suite. La NBA nous réserve souvent des surprises, et celle-ci pourrait être l’une des plus belles de ces dernières années.
