Vous est-il déjà arrivé de fermer une année avec un mélange bizarre de fatigue et d’espoir ? C’est exactement ce que j’ai ressenti en repensant à 2025 en Eure-et-Loir. Entre les tensions habituelles, les petites victoires du quotidien et ces projets qui finalement portent leurs fruits, le département a offert plusieurs raisons de sourire. Alors, avant de tourner définitivement la page, prenons le temps de saluer ces cinq moments qui ont fait du bien au moral.
Parce que parfois, dans un monde qui va trop vite, il est salvateur de s’arrêter sur ce qui a fonctionné. Ici, pas de grandes révolutions nationales, mais des initiatives locales, des choix courageux et même un peu d’humanité brute qui rappellent pourquoi on aime tant vivre dans ces territoires un peu oubliés des projecteurs.
Quand l’espoir reprend ses droits dans le département
L’année a commencé doucement, presque timidement, et puis boum ! Dès la fin de l’hiver, une annonce a secoué pas mal de monde. Un géant de l’e-commerce mondial décide de poser ses valises dans une petite commune plutôt connue pour son lien avec la littérature que pour ses zones industrielles. Vous imaginez la tête des habitants ? Entre enthousiasme et scepticisme, le débat a été vif, mais les perspectives économiques ont rapidement pris le dessus.
Un centre logistique qui promet des emplois
Près de mille postes directs, sans compter les emplois indirects qui pourraient fleurir autour. C’est énorme pour un territoire comme celui-ci. Les élus locaux n’ont pas caché leur satisfaction : selon eux, cette arrivée change réellement la donne pour tout le sud du département. On parle d’une nouvelle dynamique, d’un effet d’entraînement sur les commerces, les services, l’immobilier même.
J’avoue, au début j’étais dubitatif. Implanter un mastodonte pareil dans un coin si paisible, est-ce vraiment une bonne idée ? Et puis en discutant avec des habitants, on sent que l’espoir l’emporte. Les jeunes qui cherchent un premier job stable, les familles qui hésitaient à partir… voilà que le vent tourne un peu. C’est loin d’être parfait, bien sûr, mais c’est un signal fort.
- Environ 1 000 emplois directs créés
- Potentiel de 500 postes indirects supplémentaires
- Deuxième employeur privé du département une fois opérationnel
Ce genre d’investissement, ça ne tombe pas du ciel. Il a fallu négocier, convaincre, adapter. Et aujourd’hui, les travaux avancent. On sent l’excitation monter.
Une école neuve pour apaiser un quartier sous tension
Au printemps, direction une autre commune de l’agglomération chartraine. Un quartier qui traîne depuis plusieurs années une réputation compliquée, avec des tensions entre jeunes de différents coins. Et là, surprise : le chantier d’une nouvelle école démarre. 16 millions d’euros, rien que ça. Mais au-delà des chiffres, c’est le symbole qui frappe.
Mes enfants pourront faire toute leur scolarité dans une belle école.
Une maman du quartier
Cette phrase, toute simple, dit tout. On ne construit pas seulement des murs et des salles de classe, on pose les bases d’un avenir moins conflictuel. Les gamins qui grandissent là auront un cadre plus apaisé, plus valorisant. Et ça, dans un contexte où les rixes faisaient la une, c’est presque révolutionnaire.
Évidemment, certains diront que ce n’est pas suffisant, qu’il faut aussi des animateurs, des actions sociales, etc. C’est vrai. Mais il faut bien commencer quelque part, et une école neuve, c’est un sacré début.
La patinoire qui a fait taire les critiques
Passons à un sujet plus léger, mais pas moins symbolique. Souvenez-vous des débats enflammés autour de la patinoire de Dreux, inaugurée en 2024. « Gabegie d’argent public », « personne n’ira », « inadaptée au climat »… Les opposants ne manquaient pas d’arguments. Et puis, patatras pour les sceptiques : l’été 2025 a été une vraie réussite.
Les jeunes se sont approprié l’endroit. Les familles aussi. Résultat des courses après 18 mois : 80 000 entrées, un club de hockey qui grimpe à 140 licenciés, et 160 pour le patinage artistique. La glace, dans un département où on n’y croyait pas trop, est devenue une vraie culture locale.
Franchement, j’ai trouvé ça génial à observer. Un équipement critiqué de toutes parts, qui finalement devient un lieu de vie, de rencontres, de fierté. Ça prouve qu’il ne faut pas toujours écouter les Cassandre. Parfois, il suffit de laisser le temps au public de s’approprier le projet.
- Critiquée à son ouverture
- Adoptée massivement par les habitants
- Devient un vrai pôle d’attraction sportif et familial
Et le maire de résumer ça en une phrase : « La culture de la glace s’est imposée chez nous ». Touché, coulé.
Un prix mondial pour l’arène de Chartres
À l’automne, on change de registre. Direction Chartres et son nouveau Colisée. Lui aussi avait eu son lot de critiques : coût élevé, interrogations sur sa rentabilité… Et puis, patatras (encore !), le 4 décembre 2025, l’édifice reçoit un prix spécial pour son extérieur au prestigieux concours international d’architecture. Parmi les plus belles arénas du monde, rien que ça.
Ce n’est pas rien. Ça place Chartres sur une carte mondiale, ça valide des choix audacieux d’implantation et de design. Le bâtiment s’intègre parfaitement, joue avec la lumière, respecte l’environnement urbain. Bref, une belle revanche pour ceux qui y ont cru dès le départ.
C’est une immense fierté pour la ville.
La municipalité
Et on les comprend. Quand on investit autant, recevoir une telle reconnaissance internationale, ça fait plaisir. Et ça donne des idées pour la suite.
L’histoire humaine qui a ému tout le monde
Enfin, impossible de terminer sans évoquer cet épisode poignant à Châteaudun. Une jeune femme de 21 ans aide sa voisine à accoucher sur le palier de leur immeuble, en attendant les secours. Un bébé arrive au monde dans l’urgence, grâce à l’instinct et au courage d’une personne ordinaire.
Thalia Serreau, c’est son nom, expliquera plus tard que l’instinct maternel et la simple humanité ont pris le dessus. Son geste a été salué officiellement, mais surtout, il a touché des milliers de personnes sur les réseaux. Il a aussi remis sur la table la question sensible de la fermeture de la maternité locale. Parce qu’en cas d’urgence, la solidarité de proximité peut sauver des vies… mais elle ne devrait pas être la seule solution.
Ce moment-là, pour moi, c’est le plus fort de l’année. Pas parce qu’il est spectaculaire, mais parce qu’il est profondément humain. Dans un monde où on parle beaucoup de division, voir deux voisines se serrer les coudes comme ça, ça redonne foi en l’autre.
Alors oui, 2025 n’a pas été parfaite en Eure-et-Loir. Mais ces cinq histoires montrent qu’il y a encore de la vie, de l’élan, de la solidarité. Et ça, finalement, c’est peut-être le plus beau cadeau de fin d’année.
Et vous, quelle est la nouvelle qui vous a le plus marqué dans votre coin cette année ?
