Vous savez, ces soirées d’hiver où on allume la télé en espérant tomber sur quelque chose qui nous fasse vibrer un peu ? Ben, le 30 décembre 2025, beaucoup de Français ont dû zapper rapidement. Un nouveau jeu d’aventures, ambitieux, tourné en pleine montagne avec treize candidats prêts à en découdre, a fait un démarrage qui laisse songeur. Franchement, je m’attendais à mieux pour une production aussi costaud.
Moins d’un million de téléspectateurs en moyenne pour les deux parties du lancement. Ça pique. On parle quand même d’une chaîne publique qui mise gros sur ce format original. Alors, qu’est-ce qui a cloché ? On va décortiquer tout ça ensemble, parce que les audiences télé, c’est toujours un miroir fascinant de ce que veut vraiment le public.
Un lancement en montagne qui tourne au flop
L’idée semblait pourtant alléchante sur le papier. Imaginez : des candidats lâchés dans un environnement hivernal rude, des épreuves physiques et stratégiques autour d’un concept central assez symbolique. Le présentateur, habitué aux plateaux sportifs, apportait une touche d’authenticité. Mais voilà, la réalité des chiffres est implacable.
En moyenne, seulement 960 000 personnes ont regardé les premières émissions. C’est peu, très peu pour un prime time. La part d’audience globale frôle à peine les 5,6 %. Et sur la cible tant convoitée des femmes responsables des achats de moins de 50 ans ? À peine 5 %. Autant dire que les annonceurs ne vont pas se bousculer.
Ce qui rend la pilule encore plus amère, c’est la durée prévue du programme. Dix épisodes de quarante-cinq minutes, étalés sur trois semaines. Il faudra un miracle pour inverser la tendance, surtout avec les grands événements sportifs qui pointent le bout de leur nez début février. Le timing n’aide pas, c’est clair.
Pourquoi un tel désintérêt du public ?
Alors, posons-nous la question franchement : qu’est-ce qui a pu freiner les téléspectateurs ? D’abord, la période. Fin décembre, les gens sont encore dans l’ambiance des fêtes, fatigués peut-être, ou déjà tournés vers le réveillon. Lancer un jeu exigeant, qui demande de suivre une histoire sur plusieurs semaines, juste avant le Nouvel An, c’était risqué.
Ensuite, la concurrence. Cette soirée-là, les autres chaînes n’ont pas chômé. Une série policière légère a cartonné ailleurs sur le service public, tandis qu’une grande chaîne privée rediffusait un classique familial indémodable. Quand on voit les scores des concurrents, on comprend mieux pourquoi notre jeu de montagne est passé inaperçu.
- Un format peut-être trop niche pour un prime time grand public
- Une promotion qui n’a pas assez marqué les esprits
- Le froid extérieur qui donne moins envie de regarder des gens grelotter
- Une lassitude générale face aux jeux d’aventure après des années de succès d’autres émissions similaires
J’ai l’impression – et dites-moi si je me trompe – que le public recherche actuellement plus du confort télévisuel que de l’adrénaline pure. Une bonne série, un film qu’on connaît par cœur, quelque chose qui enveloppe sans trop demander d’effort. L’aspect survival en montagne, aussi spectaculaire soit-il visuellement, a peut-être refroidi plus qu’il n’a attiré.
Les gagnants incontestés de la soirée
Heureusement, tout n’était pas noir pour le service public cette soirée-là. Une série comédie policière, avec ses deux héros attachants, a dominé très largement les audiences. Plus de 3,29 millions de fidèles devant l’épisode inédit. Presque 20 % de part d’audience. C’est énorme.
Ce qui frappe, c’est le contraste. D’un côté, une nouveauté ambitieuse qui peine à décoller. De l’autre, une valeur sûre qui rassemble sans effort apparent. Les Français aiment leurs séries policières légères, surtout quand elles mélangent humour et enquête avec des personnages qu’on a envie de retrouver.
Le succès d’une série repose souvent sur la chimie entre les acteurs principaux et sur des histoires qui parlent à tout le monde.
Sur la première chaîne privée, une comédie familiale culte en rediffusion a fait un carton. 2,47 millions de spectateurs, et surtout une domination écrasante sur la cible commerciale : près de 30 %. Ça, c’est du score qui fait rentrer les recettes publicitaires à flots.
Le podium est complété par une soirée anniversaire d’un célèbre concours de talents. Près de 1,8 million de personnes, malgré une petite baisse par rapport à la semaine précédente. Preuve que les formats célébrant leurs propres succès ont encore la cote.
Le tableau complet des audiences de la soirée
Pour bien visualiser l’écart, voici un petit récapitulatif clair de ce qui s’est passé devant les écrans ce soir-là :
| Programme | Type | Téléspectateurs | Part d’audience | FRDA-50 |
| Série policière comique | Inédit | 3,29 millions | 19,5 % | 3,4 % |
| Comédie familiale culte | Rediffusion | 2,47 millions | 16 % | 29,7 % |
| Anniversaire talent show | Spécial | 1,79 million | 10,9 % | 16,1 % |
| Jeu d’aventures montagne | Lancement | 960 000 | 5,6 % | 5 % |
On voit bien la hiérarchie. Les valeurs sûres écrasent les nouveautés risquées. C’est une leçon récurrente en télévision : le public préfère souvent le connu au surprenant, surtout en période de fêtes.
Les petites chaînes qui résistent
Même dans le bas du classement, il y a des performances intéressantes. Une chaîne de la TNT a bien tiré son épingle du jeu avec la suite d’une saga fantastique pour adolescents. Plus de 500 000 fans fidèles, malgré les années.
Une autre chaîne publique a proposé une rediffusion d’une série biographique en hommage à une grande figure du cinéma français récemment disparue. Là aussi, plus de 500 000 téléspectateurs pour les premiers épisodes. Preuve que l’émotion et le respect pour les légendes fonctionnent toujours.
Ces scores modestes mais solides montrent que même sans budgets énormes, on peut toucher un public ciblé. C’est peut-être une piste pour les futures productions.
Quelles leçons pour la télévision publique ?
Ce fiasco – appelons un chat un chat – pose des questions plus larges sur la stratégie des chaînes publiques. Investir dans des grosses productions originales, c’est courageux. Mais est-ce que ça répond vraiment aux attentes actuelles ?
J’ai remarqué ces dernières années une tendance : les séries maison, surtout quand elles sont légères et récurrentes, marchent mieux que les événements exceptionnels. Le public veut de la régularité, des personnages qu’il suit sur la durée. Un jeu en dix épisodes, même spectaculaire, demande un engagement que beaucoup ne sont pas prêts à donner.
Et puis, il y a la question du positionnement. Entre les plateformes de streaming qui proposent des aventures similaires mais en binge-watching, et les chaînes privées qui misent sur l’émotion familiale, où se placer exactement ?
- Analyser finement les périodes de diffusion
- Renforcer la promotion cross-media
- Privilégier peut-être des formats plus courts pour tester
- Miser davantage sur les séries qui ont fait leurs preuves
- Écouter encore plus les retours du public sur les réseaux
L’aspect le plus intéressant, à mon avis, c’est que malgré cet échec, la soirée globale du service public n’était pas catastrophique grâce à la série leader. Il y a donc des réussites à capitaliser.
Et l’avenir du jeu ? Peut-on espérer un rebond ?
Franchement, c’est compliqué. Avec un démarrage aussi faible, les épisodes suivants risquent de perdre encore des téléspectateurs. Le bouche-à-oreille n’aide pas quand les premiers retours sont tièdes.
Cependant, rien n’est impossible. Certaines émissions ont connu des lancements difficiles avant de trouver leur public. Peut-être que le bouche-à-oreille positif sur les épreuves spectaculaires ou sur certains candidats charismatiques pourrait inverser la tendance.
Mais soyons réalistes : avec les grands rendez-vous sportifs qui arrivent, la chaîne va probablement devoir faire des choix. Priorité aux événements en direct plutôt qu’à une fiction qui peine ? C’est probable.
En tout cas, cet épisode nous rappelle une chose essentielle : en télévision, rien n’est acquis. Même avec une idée originale, un budget conséquent et un animateur apprécié, le public reste roi. Et ce soir-là, il a voté avec sa télécommande.
Au final, cette soirée du 30 décembre 2025 restera comme un exemple typique des aléas de la programmation télévisuelle. D’un côté, la confirmation que les séries policières légères ont encore de beaux jours devant elles. De l’autre, la difficulté de lancer de nouveaux formats ambitieux en période de fêtes.
Personnellement, j’espère que les équipes derrière ce jeu d’aventures ne se décourageront pas. La télévision a besoin d’innovation. Peut-être que ce faux départ servira de leçon pour les prochaines tentatives. En attendant, on continuera à zapper, à chercher la perle rare qui nous fera passer une bonne soirée devant l’écran.
Et vous, qu’avez-vous regardé ce soir-là ? Le jeu en montagne vous tentait-il, ou avez-vous préféré une valeur sûre ? Les audiences télé, c’est aussi vos choix qui les font.
