Imaginez un peu : on tourne la page d’une année riche en émotions sur les pistes, et voilà que le calendrier nous offre déjà un premier grand rendez-vous. Le 1er janvier, Vincennes vibre à nouveau pour son traditionnel Quinté. Et cette fois, un nom revient souvent dans les conversations : Kika Josselyn. Derrière elle, un entraîneur qui monte en puissance et qui n’hésite pas à afficher ses ambitions. Franchement, ça donne envie de se plonger dans l’histoire.
Un entraîneur qui a choisi le bon moment pour accélérer
Quand on regarde l’évolution de certains professionnels dans le monde du trot, on tombe parfois sur des progressions qui impressionnent. C’est clairement le cas de Jean-Philippe Monclin. En quelques saisons seulement, ses chiffres ont littéralement explosé. Passer d’une trentaine de victoires à plus du double, ça ne s’invente pas. Et pourtant, il y a une explication toute simple, presque familiale.
Il y a quelques années, son père a pris une décision qui a tout changé. Plutôt que de continuer à partager les rôles, il a préféré passer le relais principal à son fils. Un choix mûrement réfléchi, sans regret apparent. D’après ce qu’on entend, le timing était parfait. Jean-Philippe, déjà bien impliqué, a pu se concentrer pleinement sur l’entraînement. Exit les longues journées à driver des chevaux qui visaient plutôt le milieu du peloton. Bonjour la stratégie globale, les programmes sur mesure et les résultats qui grimpent.
Ce qui frappe aussi, c’est sa façon de gérer la vie d’écurie. Marié, deux jeunes enfants, il refuse de tout sacrifier au rythme effréné de l’hiver parisien. Beaucoup d’entraîneurs délocalisent vers Grosbois pour être au plus près des grosses réunions. Lui, non. Il reste fidèle à sa base dans le Maine-et-Loire. Un choix assumé, presque militant.
Rester à la maison, c’est aussi penser à l’équilibre de toute l’équipe. Tout le monde a une famille, des habitudes. Bouger tout ça pour quelques mois, ça demande une organisation énorme.
On sent une vraie philosophie derrière ça. Priorité à l’humain avant la performance brute. Et pourtant, les résultats sont là. Preuve que l’on peut réussir sans tout centraliser autour de la capitale.
Kika Josselyn, la jument qui peut lancer l’année en beauté
Revenons à ce Quinté du 1er janvier. Parmi les partants, Kika Josselyn attire tous les regards dans l’entourage de Monclin. Cette jument n’arrive pas par hasard. Elle sort d’une saison solide, avec des performances qui ont montré qu’elle avait franchi un cap. Le genre de trotteuse qui sait se placer quand il le faut, et qui peut surprendre quand les conditions sont réunies.
Ce qui est intéressant, c’est la confiance affichée par son entraîneur. Il ne tourne pas autour du pot : elle a les moyens de bien faire, voire très bien faire. Dans un lot où plusieurs concurrents ont déjà prouvé, elle représente une chance sérieuse. Peut-être pas la favorite incontestée sur le papier, mais clairement une jument à suivre de très près.
Le parcours de Vincennes, en hiver, demande de la régularité et une pointe de vitesse finale. Kika Josselyn a déjà démontré qu’elle savait gérer ce genre d’exercice. Reste à voir comment elle aura récupéré des efforts précédents et si la piste, souvent lourde en cette saison, lui conviendra parfaitement.
- Une préparation soignée loin de l’agitation parisienne
- Des courses de rentrée encourageantes ces derniers mois
- Un driver qui la connaît par cœur
- Une motivation évidente pour bien commencer l’année
Autant d’éléments qui font qu’on a envie de croire en ses chances. Et puis, il y a cette petite touche d’émotion : lancer 2026 avec un beau succès, ce serait le symbole parfait d’une écurie en pleine confiance.
Keengame et le rêve du Cornulier : l’autre grand objectif
Mais attention, Jean-Philippe Monclin ne regarde pas seulement ce Quinté. Quelques semaines plus tard, un rendez-vous encore plus prestigieux l’attend : le Prix du Cornulier. Le championnat du monde du trot monté. Et là, c’est avec Keengame qu’il espère briller.
Ce cheval représente quelque chose de spécial. Un trotteur monté capable de viser les plus beaux Groupes I. On parle quand même du sommet de la discipline. Arriver là en étant compétitif, c’est déjà une performance en soi. Mais Monclin ne s’arrête pas là. Il y croit dur comme fer.
D’ailleurs, il le dit lui-même : avant de penser trop loin, il faut d’abord réussir les étapes intermédiaires. Le Quinté avec Kika Josselyn en fait partie. Une manière de garder tout le monde en rythme, de tester les organismes, de peaufiner les réglages. Parce que dans ce métier, rien n’est jamais acquis.
Le trot monté demande une préparation différente du trot attelé. Plus de travail spécifique, une relation particulière avec le jockey. Keengame semble avoir tout ça. Reste à transformer l’essai au plus haut niveau. Et si ça passe, ce serait une consécration énorme pour un entraîneur encore jeune.
Pourquoi cette écurie mérite qu’on s’y intéresse
Franchement, ce qui rend cette histoire passionnante, c’est le mélange entre ambition et mesure. Jean-Philippe Monclin ne crie pas sur tous les toits qu’il va tout rafler. Il avance étape par étape, avec une vraie cohérence. Et ça paye.
On pourrait comparer ça à un bon vin qui prend son temps pour révéler tout son potentiel. L’écurie a muri, les choix stratégiques portent leurs fruits, les chevaux progressent. Et en parallèle, une vie équilibrée qui évite le burn-out si fréquent dans ce milieu.
J’ai remarqué que les entraîneurs qui réussissent durablement ont souvent cette capacité à garder la tête froide. Priorité à la santé des chevaux, au bien-être de l’équipe, aux programmes logiques. Tout le contraire de la course à l’échalote qu’on voit parfois.
- Une progression constante ces dernières saisons
- Des choix de vie qui préservent l’équilibre familial
- Une gestion d’écurie décentralisée mais efficace
- Des chevaux bien ciblés sur leurs objectifs
- Une ambition affichée sans excès
Autant de raisons qui font que cette écurie mérite toute notre attention en ce début d’année. Et qui sait, peut-être que 2026 sera celle de la confirmation définitive.
Le contexte hivernal à Vincennes : toujours un moment particulier
Parlons un peu de l’ambiance. Vincennes en janvier, c’est spécial. Le froid qui pique, la piste souvent lourde, les lumières qui illuminent la cendrée. Les professionnels le savent : c’est là que se jouent souvent les grandes histoires de la saison.
Le meeting d’hiver concentre les meilleurs. Les programmes sont chargés, les enjeux énormes. Un bon résultat en début d’année peut lancer une campagne entière. À l’inverse, une contre-performance peut compliquer la suite. La pression est palpable, mais c’est aussi ce qui rend le spectacle si intense.
Pour les entraîneurs installés en province, comme Monclin, chaque déplacement compte double. Il faut rentabiliser les voyages, gérer la fatigue des chevaux, anticiper les conditions météo. Tout un art.
Et puis il y a cette tradition du Quinté du 1er janvier. Un peu comme un feu d’artifice pour bien commencer l’année. Les turfistes adorent, les professionnels aussi. C’est l’occasion de voir si les chevaux ont bien passé l’hiver, si les réglages sont bons.
Quelles clés pour réussir dans ce genre d’épreuve ?
Si on veut essayer de comprendre ce qui fait la différence dans un Quinté comme celui-ci, plusieurs éléments reviennent souvent.
D’abord, la forme du moment. Un cheval qui a couru récemment, sans trop d’efforts, arrive souvent en pleine possession de ses moyens. Ensuite, l’adaptation à la piste. Vincennes demande de la tenue, de la régularité. Certains adorent, d’autres moins.
Le driver joue aussi un rôle crucial. Connaître parfaitement sa monture, savoir quand demander l’effort, éviter les fautes. Dans le trot attelé, une petite erreur peut tout compromettre.
Enfin, la stratégie d’entraînement. Certains préfèrent arriver frais, d’autres avec une course dans les jambes. Monclin semble appartenir à la seconde catégorie. Ses chevaux sont souvent prêts dès leurs premières sorties de l’année.
Dans ce métier, l’expérience compte énormément. Savoir lire un cheval, anticiper ses réactions, ajuster le programme. C’est ça qui fait la différence sur la durée.
Et clairement, l’entraîneur mayennais semble avoir acquis cette maturité. Reste à le confirmer sur les plus belles pistes.
Vers une saison 2026 mémorable ?
Si on regarde un peu plus loin, on se demande jusqu’où cette écurie peut aller. Avec des chevaux comme Kika Josselyn et Keengame, les objectifs ne manquent pas. Le Cornulier, bien sûr, mais aussi d’autres belles épreuves au monté ou à l’attelé.
Ce qui est sûr, c’est que la dynamique est positive. Les victoires s’enchaînent, la confiance grandit, l’équipe reste soudée. Dans un milieu aussi concurrentiel, c’est déjà énorme.
Personnellement, j’ai le sentiment qu’on assiste au début de quelque chose d’intéressant. Un entraîneur qui a trouvé son rythme, qui assume ses choix, qui progresse sans brûler les étapes. Le genre d’histoire qu’on aime suivre dans les courses.
Alors, rendez-vous le 1er janvier pour voir si Kika Josselyn va confirmer tout le bien qu’on pense d’elle. Et ensuite, les yeux rivés sur le Cornulier. Parce que, mine de rien, Keengame pourrait bien créer la surprise. Affaire à suivre, passionnément.
En attendant, une chose est certaine : le monde du trot nous réserve encore de belles émotions en cette nouvelle année. Et des entraîneurs comme Jean-Philippe Monclin y contribuent largement. À bientôt sur les pistes !
