Imaginez-vous un jeudi soir d’hiver, le vent qui siffle, la pluie qui cingle les visages et, quelque part en Écosse, un stade qui gronde comme un volcan. Non, ce n’est pas une scène de film, c’est simplement le décor qui attend le Racing Club de Strasbourg ce soir à Aberdeen. Franchement, quand on suit le parcours européen des Alsaciens cette saison, on se dit qu’ils ont le don pour se mettre dans des situations… disons, épiques.
Un déplacement qui sent le soufre dès le départ
On va être honnête deux secondes : partir jouer à Aberdeen en décembre, c’est rarement une partie de plaisir. Le Pittodrie Stadium, c’est un vieux chaudron écossais où les supporters chantent à s’en déchirer la gorge, où le terrain peut vite ressembler à une patinoire et où les locaux ont l’habitude de transformer chaque match en guerre de tranchées. Strasbourg le sait. Tout le monde le sait.
Mais voilà, le RCSA version 2025-2026 n’est plus vraiment l’équipe qui tremblait face aux gros noms. Après avoir fait tomber Crystal Palace à la Meinau – oui, oui, le même Crystal Palace qui fait peur à tout le monde dans cette compétition –, les hommes de Liam Rosenior arrivent avec une confiance gonflée à bloc. Dix points en quatre journées, deuxième place à égalité avec le leader turc Samsunspor… On est loin du petit poucet.
À quelle heure et sur quelle chaîne regarder le match ?
Allez, on arrête de faire durer le suspense pour les infos pratiques. Le coup d’envoi d’Aberdeen – Strasbourg est fixé à 21 heures (heure française) ce jeudi 11 décembre 2025. En France, la rencontre sera diffusée en direct sur Canal + Foot. Si vous êtes abonné multisports ou que vous avez le pack dédié, vous êtes tranquilles. Sinon, il reste toujours les solutions légales de streaming via l’application myCanal.
Pour les supporters qui seront sur place : attention, il devrait faire autour de 3-4°C avec une petite bruine bien écossaise. Prenez le bonnet et l’écharpe bleu du Racing, ça réchauffe le cœur même quand les pieds gèlent.
Pourquoi ce match est (beaucoup) plus qu’une simple journée de plus
Dans cette nouvelle formule de la Ligue Europa Conference, tout va très vite. Les huit premiers de la phase de ligue filent directement en huitièmes de finale. Les places de 9 à 24 passent par un barrage aller-retour souvent piégeux. Autant dire que chaque point compte comme jamais.
Avec 10 points, Strasbourg est idéalement placé. Une victoire en Écosse et c’est presque plié pour la qualification directe. Un nul ? Ça reste très confortable. Une défaite ? Là, ça commence à sentir le roussi, surtout avec des concurrents qui ne lâchent rien derrière.
« On sait très bien ce qui nous attend. Aberdeen joue son va-tout à domicile, ils vont tout donner. Mais nous, on vient pour gagner. »
– Un cadre du vestiaire strasbourgeois, en off avant le départ
Aberdeen, l’adversaire qu’on sous-estime (trop) souvent
Parlons un peu des Dons – surnom des joueurs d’Aberdeen, pour ceux qui ne suivraient pas la Scottish Premiership. Cette saison, ils sont plutôt solides à domicile. Ils ont déjà fait tomber des équipes réputées en conférence et leur public est clairement leur 12e homme. Leur arme principale ? Une intensité de tous les instants et des transitions ultra-rapides.
- Points forts : pressing haut, duels gagnés, ambiance hostile
- Points faibles : parfois trop généreux défensivement quand ils se projettent
- Joueur à surveiller : Bojan Miovski, le buteur macédonien qui adore les soirées européennes
Strasbourg a intérêt à garder le ballon et à imposer son rythme. Si le match devient un combat physique permanent, les Écossais seront dans leur élément.
Le Racing version Europe : une métamorphose qui impressionne
Il y a encore un an ou deux, voir Strasbourg dominer Crystal Palace aurait relevé du miracle. Aujourd’hui, ça semble presque normal. Le recrutement malin, la patte Rosenior, la solidité défensive retrouvée et surtout cette capacité à jouer sans peur face à des équipes censées être supérieures… C’est du très beau travail.
Et puis il y a cette statistique qui donne le sourire : sur les quatre derniers matchs européens, le RCSA a pris 10 points sur 12 possibles. Seuls les tout meilleurs font ça. Franchement, on commence à se demander jusqu’où cette équipe peut aller.
Les clés tactiques du match
Sans rentrer dans des schémas trop complexes – on n’est pas là pour un cours de tactique –, voici ce qui pourrait faire la différence :
- La gestion des coups de pied arrêtés : Aberdeen est redoutable là-dessus
- La capacité à sortir proprement sous le pressing écossais
- L’efficacité devant le but : avec les occasions qui risquent d’être rares, il faudra être chirurgical
- La solidité mentale sur la fin de match si ça devient tendu
Si Strasbourg arrive à imposer son jeu au milieu avec des joueurs comme Andrey Santos ou Ismaël Doukouré, ça peut faire très mal. Par contre, si le match se transforme en boxe, avantage Aberdeen.
Et si Strasbourg gagnait ? Les scénarios possibles
Une victoire 0-1 ou 1-2 avec un but en contre en fin de match ? Je signe tout de suite. Ça serait tellement le scénario parfait : pragmatique, solide, et surtout trois points en or. Avec 13 points, le Racing serait quasiment assuré de finir dans le top 8, même en cas de faux pas lors de la dernière journée.
Et puis soyons fous une seconde : si derrière, certains résultats tournent bien, on pourrait même viser la première place. Oui, je sais, on s’emballe. Mais quand on voit cette équipe jouer sans complexe, on a le droit de rêver un peu, non ?
Le mot de la fin avant le grand soir
Ce soir, plus qu’un match, c’est un test grandeur nature. Strasbourg a-t-il vraiment franchi un cap en Europe ? Est-il prêt à aller chercher des résultats à l’extérieur contre des équipes réputées difficiles à manœuvrer ? La réponse, on l’aura vers 23 heures.
Une chose est sûre : le Racing a tout pour rentrer avec quelque chose d’Écosse. Et si c’est les trois points, alors là… on pourra vraiment commencer à parler d’exploit majuscule. Allez le Racing, et que le bleu alsacien brille sous les lumières de Pittodrie !
PS : Si vous regardez le match ce soir, venez me dire en commentaire ce que vous en avez pensé. Moi je serai devant mon écran, écharpe autour du cou et cœur qui bat à 100 à l’heure. Comme d’habitude.
