Vous savez cette sensation quand vous pensez que tout est sous contrôle et que, d’un seul coup, le ciel vous tombe sur la tête ? C’est exactement ce qu’ont vécu les supporters d’Arsenal ce samedi soir à Villa Park. Menés, revenus au score, dominateurs… et puis ce but à la 95e minute. Un véritable cauchemar éveillé.
Franchement, je regardais le match et je me disais que les Gunners allaient encore grappiller un point précieux dans une ambiance hostile. Et puis non. Aston Villa a rappelé à tout le monde qu’en Premier League, rien n’est jamais acquis.
Un scénario hollywoodien qui fait mal
Reprenons depuis le début. Arsenal arrive dans les West Midlands avec l’étiquette de leader et une défense en béton armé. Sauf que le sort s’acharne : Gabriel, Saliba et Mosquera sont tous absents. Trois titulaires en charnière centrale, ça fait beaucoup. Mikel Arteta doit bricoler et repositionne Jurrien Timber dans l’axe aux côtés de Kiwior. On sent déjà que ça sent le roussi.
Et pourtant, pendant une demi-heure, ça tient. Arsenal domine même la possession, comme d’habitude. Et puis arrive ce centre anodin de Pau Torres. Prolongation involontaire de la tête par Timber – oui, le même – et Matty Cash, esseulé au second poteau, glisse le ballon entre les jambes de David Raya. 1-0 à la 36e. Villa Park s’enflamme, les Gunners sont sonnés.
À la pause, Arteta sort le grand jeu : Eze et Merino laissent place à Trossard et Gyökeres. Un choix payant, car dès la 53e, Saka centre, la défense renvoie mal et Leandro Trossard, comme un renard, pousse le ballon au fond. 1-1. On se dit que l’orage est passé.
Mais non.
Buendia, le héros que personne n’attendait
Emiliano Buendia, vous vous souvenez ? Celui qui était censé être le gros coup de l’été 2022, puis qui a disparu des radars avec les blessures et la concurrence. Eh bien il a choisi le meilleur moment pour se rappeler au bon souvenir de la Premier League.
95e minute. Corner repoussé, contre rapide, ballon qui traîne dans la surface d’Arsenal. Buendia arme une frappe puissante du droit, Raya est battu. 2-1. Le stade hurle, les joueurs de Villa se jettent sur leur sauveur argentin. Et les Londoniens ? Ils restent figés, comme assommés.
“C’est le genre de but qui peut changer une saison.”
– Un observateur présent à Villa Park
Et il a peut-être raison. Parce que ce n’est pas qu’une défaite. C’est un tournant.
L’avance d’Arsenal réduite à peau de chagrin
Avant ce match, Arsenal comptait six points d’avance sur son dauphin. Après ? Trois petits points. Et Manchester City, qui joue plus tard contre Sunderland, peut revenir à deux longueurs en cas de victoire. Vous savez, cette même City qui nous a habitués à des remontées fantastiques ces dernières années.
Et Aston Villa dans tout ça ? Les Villans sont désormais à trois points du leader. Oui, vous avez bien lu. Unai Emery, l’ancien coach d’Arsenal viré sans ménagement en 2019, a construit une machine qui joue un football chatoyant et qui vient de battre les Gunners deux fois cette saison. La revanche est totale.
Une défense décimée : le vrai point noir
On peut parler du but tardif, du scénario cruel, mais soyons honnêtes : sans leurs trois centraux titulaires, Arsenal n’a plus la même solidité. On l’avait vu contre certains adversaires physiques, mais là, ça devient criant.
- Gabriel : blessé
- Saliba : suspendu ou blessé (selon les sources)
- Mosquera : absent également
- Timber repositionné dans l’axe : pas son poste de prédilection
- Kiwior : honnête mais pas au niveau des absents
Résultat ? Matty Cash se balade au second poteau sur le premier but. Et sur le second, la défense est trop passive. C’est peut-être le vrai enseignement de ce match : Arsenal doit absolument renforcer sa profondeur de banc en défense centrale dès janvier, sinon la fin de saison risque d’être très compliquée.
Arteta sous pression ? Pas encore, mais…
On a vu Mikel Arteta furieux au coup de sifflet final. Il a refusé de serrer la main d’Unai Emery – geste rare chez l’Espagnol d’habitude si classe. La frustration est immense. Mais est-ce le début de la crise ? Pas encore.
Arsenal reste leader. L’équipe a montré du caractère en revenant au score. Trossard a été précieux en entrant, Gyökeres a apporté de la présence. Saka a encore été énorme. Non, ce n’est pas la panique. Mais c’est un avertissement sans frais… ou presque.
Unai Emery, le maître tactique
De l’autre côté, quel boulot d’Unai Emery. L’Espagnol a transformé Aston Villa en candidat crédible au top 4, voire plus. Son équipe joue haut, presse intensément, et surtout, elle ne lâche jamais rien. Ce soir, même quand Arsenal a égalisé, les Villans ont continué à y croire.
Et ce n’est pas un hasard si c’est Buendia, un joueur qu’il a relancé après des mois de galère, qui marque le but décisif. Emery connaît la recette : travail, confiance, intensité. Et contre son ancien club, il a encore montré qu’il était un coach de très haut niveau.
Ce que ça change pour la suite
Maintenant, tout est relancé. Manchester City sent le sang. Liverpool, même en difficulté cette saison, va se remettre à y croire. Et Aston Villa ? Les Villans ont un calendrier compliqué mais s’ils continuent sur cette lancée, pourquoi pas rêver plus grand ?
Pour Arsenal, le message est clair : il n’y a plus de marge d’erreur. Les prochains matchs contre des équipes de bas de tableau vont devenir capitaux. Et surtout, il va falloir gérer cette cascade de blessures en défense. Parce qu’en Premier League, quand on trébuche, les autres ne vous attendent pas.
Ce match, on s’en souviendra longtemps. Pas seulement pour le scénario dingue, mais parce qu’il pourrait bien avoir marqué le vrai début de la bataille pour le titre. Et cette année, elle s’annonce plus ouverte que jamais.
Alors, Arsenal va-t-il se relever ? Villa peut-il vraiment jouer le titre ? City va-t-elle encore tout renverser sur son passage ?
Une chose est sûre : la Premier League 2025-2026 vient de basculer dans une autre dimension. Et franchement, on adore ça.
Et vous, vous en pensez quoi ? Arsenal va craquer ou rebondir ? Villa peut vraiment être un outsider sérieux ? Dites-moi tout en commentaire, j’ai hâte de lire vos réactions après un match pareil.
