Imaginez : vous êtes à 23h dans le chaudron de San Mamés, 53 000 Basques hurlent comme des possédés, et votre jeune attaquant de 19 ans se retrouve seul face au gardien… et tire à côté. C’est exactement ce qui est arrivé au PSG mercredi soir. Un 0-0 frustrant, mais finalement précieux, qui laisse les Parisiens toujours en course pour une place directe en huitièmes. Allez, on débriefe tout ça calmement, avec les notes et surtout ce que ce match nous dit vraiment sur l’état actuel de cette équipe.
Un point qui a le goût d’une petite victoire
Franchement, avant le coup d’envoi, combien d’entre nous auraient signé pour un match nul à Bilbao ? Moi le premier. L’Athletic version 2025 est une machine à presser, à courir, à mordre les chevilles. Dans ce contexte, ramener un point sans encaisser, c’est déjà une performance. Mais soyons honnêtes : offensivement, Paris a été bien trop timide pour espérer mieux.
Ce qui frappe surtout, c’est la gestion de Luis Enrique. Aligné Senny Mayulu en pointe, replacer Nuno Mendes en défense centrale à gauche, laisser Dembélé et Barcola sur le banc au départ… Des choix osés qui n’ont pas tous payé, mais qui montrent que le coach cherche encore la formule idéale en l’absence de certains cadres.
Les notes des Parisiens : le détail poste par poste
Allez, passons aux choses sérieuses. Voici mon carnet de notes après avoir revu le match deux fois.
Matvey Safonov : 7/10
Le Russe confirme qu’il peut être bien plus qu’un simple intérimaire. Deux arrêts déterminants, dont un superbe sur le coup franc de Berenguer, et une assurance dans les airs qui fait du bien. Il a aussi tenté de relancer proprement, même si tout n’a pas été parfait. Pour moi, il a gagné des points dans la tête de Luis Enrique.
Warren Zaïre-Emery : 8/10
Le patron. À seulement 19 ans, il a joué comme un vieux briscard. Recuperations, duels gagnés, passes qui cassent les lignes, et surtout une sérénité impressionnante dans les moments chauds. Quand je le vois jouer comme ça, je me dis que le brassard de capitaine ne sera bientôt plus une utopie.
Willian Pacho : 7,5/10
L’Équatorien monte en puissance. Solide dans les duels aériens, propre à la relance, et toujours bien placé. Il a été le roc dont Paris avait besoin face aux frères Williams. Son association avec Marquinhos commence à devenir très intéressante.
Marquinhos : 6,5/10
Un peu en difficulté sur quelques duels, notamment sur la semelle qu’il prend sans que l’arbitre ne bronche. Mais il a tenu bon et a apporté son expérience dans les moments où Bilbao poussait fort. Classique Marquinhos : pas flamboyant, mais fiable.
Achraf Hakimi : 6/10
Match en demi-teinte. Très actif offensivement en première période, avec quelques centres dangereux, mais beaucoup de déchet ensuite. Défensivement, il a souffert face à Nico Williams. On attend plus de régularité de sa part dans les gros matchs.
Nuno Mendes (défenseur central gauche) : 6/10
Expérience étrange. Il a plutôt bien tenu le choc dans l’axe, avec quelques interventions propres, mais on sent que ce n’est pas son poste naturel. Luis Enrique a voulu densifier le milieu en le replaçant, mais du coup Paris a manqué de percussion à gauche.
Vitinha : 6,5/10
Toujours aussi propre techniquement, quelques ouvertures magnifiques, mais il a parfois disparu dans l’intensité basque. Il a cependant été précieux en seconde période pour calmer le jeu.
Joao Neves : 5,5/10
Difficile soirée pour le Portugais. Beaucoup de déchets techniques, quelques pertes de balle dangereuses, et un penalty concédé (finalement non sifflé après VAR). Il a 20 ans, il apprend, mais là c’était un peu juste moyen.
Fabian Ruiz : 6/10
Match discret. Quelques bonnes récupérations, mais peu d’influence offensive. Il a semblé un peu perdu dans le 4-4-2 losange tenté en début de match.
Bradley Barcola (entré en jeu) : 5,5/10
Quelques accélérations intéressantes, mais trop peu de justesse dans le dernier geste. On sent qu’il manque encore de confiance après sa blessure.
Senny Mayulu : 4/10
La grande déception de la soirée. Deux occasions en or complètement ratées, dont une devant le but vide. À 19 ans, on lui pardonne, mais là c’était vraiment compliqué. Il a semblé submergé par l’événement. Espérons que ça lui serve pour la suite.
Ousmane Dembélé (entré en jeu) : 6/10
Quelques dribbles qui ont fait du bien, une frappe dangereuse, mais encore une fois trop d’imprécisions. On attend toujours la version 2023-2024 de Dembou.
Ce que ce match nous apprend vraiment sur le PSG 2025-2026
Au-delà des notes, il y a plusieurs enseignements à tirer de cette soirée basque.
- La défense tient la route, même dans l’adversité. Avec Safonov, Pacho et Zaïre-Emery, Paris a désormais une ossature jeune et solide.
- Le milieu manque encore de liant quand Vitinha n’est pas au top. Neves a du potentiel, mais il a besoin de temps.
- En attaque, l’absence d’un vrai n°9 se fait cruellement sentir dès qu’on joue un bloc bas ou très agressif.
- Luis Enrique n’a pas peur d’expérimenter, même en Ligue des Champions. C’est courageux, parfois payant, parfois non.
Personnellement, je trouve que ce PSG version 2025 ressemble de plus en plus à une équipe en construction qui apprend à gagner différemment. Moins flamboyante que l’an dernier à la même époque, mais peut-être plus mature dans la gestion des matchs compliqués.
Et maintenant ? La qualif directe toujours en vue
Avec ce point, Paris reste dans le top 8 provisoire de la phase de ligue. Il reste deux matchs : un déplacement compliqué à Stuttgart et la réception de Manchester City (qui risque de faire tourner). Objectif minimum : 2 victoires pour sécuriser la qualif directe. Objectif rêve : terminer dans les 4 premiers pour avoir l’avantage du match retour en huitième.
Ce qui est sûr, c’est que ce genre de match à l’extérieur, même sans victoire, forge un groupe. L’an dernier, Paris aurait peut-être craqué à San Mamés. Là, ils ont tenu. C’est déjà un progrès.
« On voulait gagner, mais on prend le point. C’est un bon point face à une très grosse équipe dans un stade incroyable. »
– Un joueur parisien après le match
En résumé ? Un match nul qui ne fait pas rêver, mais qui ne condamne rien. Mayulu va apprendre de ses ratés, Zaïre-Emery continue sa ascension fulgurante, et le PSG reste maître de son destin en Ligue des Champions. On respire, on analyse, et on repart au combat. Parce que finalement, dans le football moderne, savoir ne pas perdre à Bilbao, c’est déjà gagner un peu.
Et vous, qu’avez-vous pensé de la prestation parisienne ? Mayulu trop tendre ou simple soir sans ? Zaïre-Emery déjà au niveau des meilleurs milieux d’Europe ? Laissez-moi votre avis en commentaire, on en discute !
