Ils laissent derrière eux leur je ne sais quel tout, champs labourés, je ne sais quelles poules, quels chiens, quels miroirs où des flammes se reflètent.
– Extrait du poème
Ce passage illustre la dépossession brutale des victimes. Les “poules” et “chiens” évoquent une vie simple, presque banale, arrachée par la guerre. Mais derrière ces images, il y a pas une réflexion plus large : que reste-t-il de nous quand tout ce qui nous définit disparaît ?
En choisissant ce texte, les concepteurs du sujet ont mis les candidats face à un défi : analyser comment la guerre, par sa violence et son chaos, efface non seulement des vies, mais aussi les traces de ce qui fait l’identité humaine. Les images du poème – une rivière “bizarrement toute rose”, un pont à éviter, des tirs au loin – créent une atmosphère d’oppression, mais aussi de fragilité. Szymborska ne nomme ni lieu ni époque, rendant son texte universel. À mon sens, c’est là toute sa force : elle nous pousse à penser à toutes les guerres, celles d’hier comme celles d’aujourd’hui.
Les Thèmes Clés du Poème
Pour aider les lycéens à répondre à la question “Que dit ce poème des victimes de la guerre ?”, voici une décomposition des thèmes principaux :
- L’anonymat des victimes : Les “je ne sais quels gens” reflètent l’universalité de la souffrance, mais aussi la perte d’identité individuelle.
- La dépossession : Les objets abandonnés symbolisent un passé qu’on ne pourra jamais récupérer.
- L’incertitude : Les répétitions du “je ne sais quel” traduisent un avenir flou, où rien n’est garanti, pas même la survie.
- La fragilité humaine : Les images d’un enfant mort ou d’un pont à éviter soulignent la vulnérabilité face à la violence.
Ces thèmes ne sont pas seulement littéraires. Ils résonnent avec des réalités historiques et contemporaines. En lisant ce poème, j’ai pensé aux récits de réfugiés, qu’ils fuient des conflits anciens ou récents. Szymborska, avec sa sensibilité, nous rappelle que derrière chaque statistique, il y a une histoire humaine.
L’essai Philosophique : Une Question Universelle
La deuxième partie du sujet, un essai philosophique, demandait aux candidats de répondre à la question : “Peut-on conserver son humanité dans des circonstances qui risquent de nous dégrader ?” Une interrogation qui, à première vue, semble abstraite, mais qui touche au cœur de ce que signifie être humain. Dans le contexte du poème, cette question prend une dimension encore plus concrète : face à la guerre, peut-on rester fidèle à ses valeurs, à sa compassion, à sa dignité ?
Pour répondre, les candidats devaient mobiliser des concepts philosophiques tout en s’appuyant sur des exemples concrets. Par exemple, la philosophie de Hannah Arendt pourrait être invoquée ici, notamment sa réflexion sur la “banalité du mal”. Arendt suggère que dans des situations extrêmes, comme les régimes totalitaires, l’humanité peut être mise à rude épreuve, mais certains individus résistent en restant fidèles à leurs principes.
Ce qui fait l’homme, c’est sa capacité à dire non à la barbarie, même lorsque tout semble perdu.
– Inspiré par des penseurs contemporains
Une autre piste pourrait être celle de la résilience. Dans des contextes de guerre, des actes de solidarité – comme partager un morceau de pain ou protéger un inconnu – montrent que l’humanité peut persister, même dans les pires moments. Mais la question n’est pas sans ambiguïté. Certains philosophes, comme Thomas Hobbes, soutiennent que dans un état de chaos, l’homme devient un “loup pour l’homme”, prêt à tout pour survivre. Les candidats devaient donc nuancer leur réponse, en pesant les arguments pour et contre.
Pourquoi Ce Sujet est-il Pertinent Aujourd’hui ?
Ce sujet HLP n’est pas seulement un exercice académique. Il nous pousse à réfléchir à des questions qui traversent notre époque. Les conflits armés, les migrations forcées, et les crises humanitaires sont des réalités qui touchent des millions de personnes. En proposant un poème comme celui de Szymborska, les concepteurs du Bac 2025 nous rappellent que la littérature et la philosophie ne sont pas déconnectées du monde. Elles nous aident à comprendre, à questionner, et peut-être à agir.
J’ai trouvé ce sujet particulièrement poignant. Il ne se contente pas de tester les connaissances des lycéens, mais les invite à se positionner en tant que citoyens. Face à la guerre, à la souffrance, à l’incertitude, comment pouvons-nous rester humains ? C’est une question que nous devrions tous nous poser, qu’on soit lycéen ou non.
| Partie | Contenu | Compétences Requises |
| Interprétation Littéraire | Analyse du poème de Szymborska | Analyse textuelle, identification des thèmes |
| Essai Philosophique | Réflexion sur l’humanité en crise | Mobilisation de concepts, argumentation |
Conseils pour Réussir l’Épreuve HLP
Pour les lycéens qui préparent cette épreuve (ou qui souhaitent s’entraîner pour l’avenir), voici quelques astuces tirées de l’expérience :
- Lisez attentivement le texte : Prenez le temps de repérer les images clés et les répétitions dans le poème.
- Structurez votre réponse : Pour l’analyse littéraire, organisez vos idées par thèmes. Pour l’essai, construisez une argumentation claire avec une thèse, des arguments et des exemples.
- Mobilisez des références : Citez des philosophes ou des œuvres pour enrichir votre réflexion, mais restez clair et précis.
- Soignez votre expression : Une écriture fluide et variée fait toujours la différence.
Ces conseils peuvent sembler évidents, mais dans le feu de l’action, ils font toute la différence. J’ai vu des copies d’examen transformées par une simple attention à la structure et à la clarté.
Un Mot sur le Programme HLP
La spécialité HLP, choisie par près de 39 000 candidats cette année, s’articule autour de deux grands axes : “la recherche de soi” et “l’humanité en question”. Ces thématiques permettent d’explorer des sujets aussi variés que l’identité, la liberté, la justice, ou encore les grands défis de notre époque. L’épreuve du 18 juin s’inscrit parfaitement dans cette démarche, en combinant une analyse littéraire fine avec une réflexion philosophique engagée.
Ce qui rend HLP si particulier, c’est sa capacité à relier le passé au présent. En étudiant des textes comme celui de Szymborska, les lycéens ne se contentent pas d’apprendre : ils développent une pensée critique, essentielle dans un monde complexe.
Et Après ? Les Enjeux du Bac 2025
Avec un poids de 32 % dans la note finale, les épreuves de spécialité comme HLP sont déterminantes pour les candidats. Mais au-delà des résultats, ce type d’épreuve prépare les lycéens à des études supérieures, où la capacité à analyser, argumenter et réfléchir de manière nuancée est cruciale. Que vous visiez une licence de lettres, de philosophie, ou même un tout autre domaine, les compétences acquises en HLP sont un atout indéniable.
En attendant les résultats, une chose est sûre : ce sujet HLP du Bac 2025 restera dans les annales, non seulement pour sa richesse, mais aussi pour sa capacité à nous faire réfléchir à ce qui fait de nous des êtres humains. Et vous, que pensez-vous de ce sujet ? A-t-il éveillé en vous une curiosité pour la poésie ou la philosophie ?
Vous souvenez-vous de ce moment où, stylo en main, vous attendiez fébrilement le sujet d’examen, le cœur battant ? Pour les 38 897 candidats ayant choisi la spécialité Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) au Bac 2025, ce moment est arrivé le mercredi 18 juin, lors de la deuxième journée des épreuves. Une épreuve qui, entre poésie et réflexion philosophique, a plongé les lycéens dans des thématiques universelles : la guerre, la perte, mais aussi l’espoir de préserver son humanité face à l’adversité. Aujourd’hui, je vous emmène dans les coulisses de ce sujet captivant, avec une analyse détaillée du poème proposé et des pistes pour comprendre les enjeux philosophiques soulevés. Accrochez-vous, c’est parti !
Un Sujet HLP Qui Marque les Esprits
Chaque année, les épreuves de spécialité du Baccalauréat sont un rendez-vous crucial pour les lycéens. Avec un coefficient 16, l’épreuve HLP pèse lourd dans la balance, représentant une part significative de la note finale. Cette année, le sujet s’est articulé autour d’un poème poignant de Wislawa Szymborska, intitulé Vue avec grain de sable, et d’une question philosophique qui invite à une réflexion profonde sur l’essence de l’humanité. Pourquoi ce choix ? Parce qu’il touche à des questions intemporelles, celles qui résonnent autant dans les salles de classe que dans le monde réel.
Le Poème : Une Fenêtre sur les Victimes de la Guerre
Le poème de Wislawa Szymborska, extrait de son recueil de 1996, est une œuvre d’une simplicité apparente, mais d’une densité émotionnelle rare. Traduit du polonais par Piotr Kaminski, il dépeint le sort des victimes de la guerre à travers une série d’images floues, presque anonymes, marquées par l’incertitude. Des gens fuient, abandonnent leurs biens, portent des fardeaux lourds, et affrontent un avenir incertain. Mais ce qui frappe, c’est ce “je ne sais quel” répété, comme un écho de l’incompréhension face à l’absurdité du conflit.
Ils laissent derrière eux leur je ne sais quel tout, champs labourés, je ne sais quelles poules, quels chiens, quels miroirs où des flammes se reflètent.
– Extrait du poème
Ce passage illustre la dépossession brutale des victimes. Les “poules” et “chiens” évoquent une vie simple, presque banale, arrachée par la guerre. Mais derrière ces images, il y a pas une réflexion plus large : que reste-t-il de nous quand tout ce qui nous définit disparaît ?
En choisissant ce texte, les concepteurs du sujet ont mis les candidats face à un défi : analyser comment la guerre, par sa violence et son chaos, efface non seulement des vies, mais aussi les traces de ce qui fait l’identité humaine. Les images du poème – une rivière “bizarrement toute rose”, un pont à éviter, des tirs au loin – créent une atmosphère d’oppression, mais aussi de fragilité. Szymborska ne nomme ni lieu ni époque, rendant son texte universel. À mon sens, c’est là toute sa force : elle nous pousse à penser à toutes les guerres, celles d’hier comme celles d’aujourd’hui.
Les Thèmes Clés du Poème
Pour aider les lycéens à répondre à la question “Que dit ce poème des victimes de la guerre ?”, voici une décomposition des thèmes principaux :
- L’anonymat des victimes : Les “je ne sais quels gens” reflètent l’universalité de la souffrance, mais aussi la perte d’identité individuelle.
- La dépossession : Les objets abandonnés symbolisent un passé qu’on ne pourra jamais récupérer.
- L’incertitude : Les répétitions du “je ne sais quel” traduisent un avenir flou, où rien n’est garanti, pas même la survie.
- La fragilité humaine : Les images d’un enfant mort ou d’un pont à éviter soulignent la vulnérabilité face à la violence.
Ces thèmes ne sont pas seulement littéraires. Ils résonnent avec des réalités historiques et contemporaines. En lisant ce poème, j’ai pensé aux récits de réfugiés, qu’ils fuient des conflits anciens ou récents. Szymborska, avec sa sensibilité, nous rappelle que derrière chaque statistique, il y a une histoire humaine.
L’essai Philosophique : Une Question Universelle
La deuxième partie du sujet, un essai philosophique, demandait aux candidats de répondre à la question : “Peut-on conserver son humanité dans des circonstances qui risquent de nous dégrader ?” Une interrogation qui, à première vue, semble abstraite, mais qui touche au cœur de ce que signifie être humain. Dans le contexte du poème, cette question prend une dimension encore plus concrète : face à la guerre, peut-on rester fidèle à ses valeurs, à sa compassion, à sa dignité ?
Pour répondre, les candidats devaient mobiliser des concepts philosophiques tout en s’appuyant sur des exemples concrets. Par exemple, la philosophie de Hannah Arendt pourrait être invoquée ici, notamment sa réflexion sur la “banalité du mal”. Arendt suggère que dans des situations extrêmes, comme les régimes totalitaires, l’humanité peut être mise à rude épreuve, mais certains individus résistent en restant fidèles à leurs principes.
Ce qui fait l’homme, c’est sa capacité à dire non à la barbarie, même lorsque tout semble perdu.
– Inspiré par des penseurs contemporains
Une autre piste pourrait être celle de la résilience. Dans des contextes de guerre, des actes de solidarité – comme partager un morceau de pain ou protéger un inconnu – montrent que l’humanité peut persister, même dans les pires moments. Mais la question n’est pas sans ambiguïté. Certains philosophes, comme Thomas Hobbes, soutiennent que dans un état de chaos, l’homme devient un “loup pour l’homme”, prêt à tout pour survivre. Les candidats devaient donc nuancer leur réponse, en pesant les arguments pour et contre.
Pourquoi Ce Sujet est-il Pertinent Aujourd’hui ?
Ce sujet HLP n’est pas seulement un exercice académique. Il nous pousse à réfléchir à des questions qui traversent notre époque. Les conflits armés, les migrations forcées, et les crises humanitaires sont des réalités qui touchent des millions de personnes. En proposant un poème comme celui de Szymborska, les concepteurs du Bac 2025 nous rappellent que la littérature et la philosophie ne sont pas déconnectées du monde. Elles nous aident à comprendre, à questionner, et peut-être à agir.
J’ai trouvé ce sujet particulièrement poignant. Il ne se contente pas de tester les connaissances des lycéens, mais les invite à se positionner en tant que citoyens. Face à la guerre, à la souffrance, à l’incertitude, comment pouvons-nous rester humains ? C’est une question que nous devrions tous nous poser, qu’on soit lycéen ou non.
| Partie | Contenu | Compétences Requises |
| Interprétation Littéraire | Analyse du poème de Szymborska | Analyse textuelle, identification des thèmes |
| Essai Philosophique | Réflexion sur l’humanité en crise | Mobilisation de concepts, argumentation |
Conseils pour Réussir l’Épreuve HLP
Pour les lycéens qui préparent cette épreuve (ou qui souhaitent s’entraîner pour l’avenir), voici quelques astuces tirées de l’expérience :
- Lisez attentivement le texte : Prenez le temps de repérer les images clés et les répétitions dans le poème.
- Structurez votre réponse : Pour l’analyse littéraire, organisez vos idées par thèmes. Pour l’essai, construisez une argumentation claire avec une thèse, des arguments et des exemples.
- Mobilisez des références : Citez des philosophes ou des œuvres pour enrichir votre réflexion, mais restez clair et précis.
- Soignez votre expression : Une écriture fluide et variée fait toujours la différence.
Ces conseils peuvent sembler évidents, mais dans le feu de l’action, ils font toute la différence. J’ai vu des copies d’examen transformées par une simple attention à la structure et à la clarté.
Un Mot sur le Programme HLP
La spécialité HLP, choisie par près de 39 000 candidats cette année, s’articule autour de deux grands axes : “la recherche de soi” et “l’humanité en question”. Ces thématiques permettent d’explorer des sujets aussi variés que l’identité, la liberté, la justice, ou encore les grands défis de notre époque. L’épreuve du 18 juin s’inscrit parfaitement dans cette démarche, en combinant une analyse littéraire fine avec une réflexion philosophique engagée.
Ce qui rend HLP si particulier, c’est sa capacité à relier le passé au présent. En étudiant des textes comme celui de Szymborska, les lycéens ne se contentent pas d’apprendre : ils développent une pensée critique, essentielle dans un monde complexe.
Et Après ? Les Enjeux du Bac 2025
Avec un poids de 32 % dans la note finale, les épreuves de spécialité comme HLP sont déterminantes pour les candidats. Mais au-delà des résultats, ce type d’épreuve prépare les lycéens à des études supérieures, où la capacité à analyser, argumenter et réfléchir de manière nuancée est cruciale. Que vous visiez une licence de lettres, de philosophie, ou même un tout autre domaine, les compétences acquises en HLP sont un atout indéniable.
En attendant les résultats, une chose est sûre : ce sujet HLP du Bac 2025 restera dans les annales, non seulement pour sa richesse, mais aussi pour sa capacité à nous faire réfléchir à ce qui fait de nous des êtres humains. Et vous, que pensez-vous de ce sujet ? A-t-il éveillé en vous une curiosité pour la poésie ou la philosophie ?
