Vous êtes-vous déjà demandé jusqu’où la tension peut monter dans une salle d’audience quand la vérité commence enfin à sortir ? Hier, au tribunal de Créteil, on a eu la réponse. Et croyez-moi, c’était brutal.
Ce qui devait être une journée classique dans un procès pour assassinat s’est transformé en véritable pugilat. Des coups dans le box, des cris, des gardes dépassés, et même la bagarre qui déborde dans le hall. Franchement, même les habitués des assises n’avaient jamais vu ça.
Quand la vérité fait voler en éclats des années de silence
Tout a commencé en fin d’après-midi. La salle est pleine, l’ambiance lourde comme souvent dans ce genre d’affaires. Un jeune homme de vingt ans, Mansour, abattu en 2022 à Gentilly d’une balle dans le dos. Un règlement de comptes sur fond de trafic, disent les enquêteurs. Cinq accusés dans le box. Et puis, un déclic.
Un des prévenus, Sofiane, prend la parole. Jusque-là, il jouait la carte du silence ou des versions floues. Mais là, sous la pression des questions du président, quelque chose lâche. Il désigne clairement Elijah comme étant celui qui a tiré. Le tireur, selon lui. Et là, c’est l’explosion.
« C’est lui qui a appuyé sur la détente ! »
– Les mots qui ont tout fait basculer, selon les témoins présents
En quelques secondes, le box devient un ring. Les accusés se jettent les uns sur les autres. Les gardiens tentent d’intervenir, mais ils sont trop peu nombreux face à la violence soudaine. Les vitres blindées tremblent sous les impacts. Dans la salle, les familles retiennent leur souffle, certaines hurlent, d’autres pleurent.
Une violence qui dépasse les murs du box
Ce qui impressionne, c’est que ça ne s’arrête pas là. Quand les forces de l’ordre parviennent enfin à sortir certains accusés pour les séparer, la bagarre continue dans le couloir, puis dans le hall du tribunal. Des chaises qui volent, des insultes, des menaces. Il faudra plusieurs dizaines de minutes pour que le calme revienne.
Le président, visiblement secoué, suspend immédiatement l’audience. Décision rare : la suite du procès se déroulera à huis clos dès ce matin. Trop de risques, trop d’émotions à vif.
Retour sur les faits : pourquoi ce procès était une bombe à retardement
Pour comprendre l’ampleur du choc, il faut remonter à l’affaire elle-même. Gentilly, 2022. Mansour, 20 ans à peine, est exécuté en pleine rue. Une seule balle, tirée dans le dos avec un fusil à pompe. Un mode opératoire froid, presque signature.
Très vite, les enquêteurs orientent leurs recherches vers un conflit entre bandes ou un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants. Les cinq hommes jugés aujourd’hui étaient tous plus ou moins liés à la victime ou à son entourage. Des amitiés d’enfance devenues des rivalités mortelles.
- Des témoins qui changent de version au fil des mois
- Des téléphones bornés sur place le soir du drame
- Des messages ambigus retrouvés dans les portables
- Et surtout, un silence presque total des accusés pendant l’inânerie
Tout ça faisait déjà une audience sous haute tension. Mais personne n’imaginait que ça exploserait de cette manière.
Ce que révèle cette bagarre sur l’état de la justice pénale
Je vais être franc : ce genre d’incident, même rare, pose question. On parle souvent de la sécurité dans les quartiers, mais dans les tribunaux aussi, la violence est parfois à deux doigts d’exploser. Les gardiens font ce qu’ils peuvent, mais face à cinq accusés déterminés, c’est compliqué.
Et puis il y a cette réalité crue : quand des gens se retrouvent face à perpétuité, les masques tombent. Les alliances de façade volent en éclats. Ce qu’on a vu hier, c’est peut-être la vérité qui surgit, mais d’une façon tellement brutale qu’elle en devient ingérable.
« On assiste parfois à des moments où tout le non-dit des années précédentes remonte à la surface. C’est violent, mais c’est aussi le rôle des assises : faire émerger la vérité, même quand elle fait mal. »
– Un avocat pénaliste habitué des cours d’assises
Les conséquences immédiates et à venir
Pour l’instant, on sait que l’audience reprend ce matin à huis clos. Cela veut dire que ni la presse ni le public ne pourront y assister. Seules les parties civiles et les avocats seront présents. Une décision exceptionnelle, mais compréhensible vu les événements.
Du côté des accusés, on imagine que des sanctions disciplinaires vont tomber. Isolement, peut-être transfert dans d’autres établissements. Et surtout, cette bagarre va forcément peser dans l’appréciation des personnalités par la cour.
Pour la famille de Mansour, c’est un nouveau traumatisme. Eux qui espéraient des réponses claires se retrouvent avec des images de violence en plus dans la tête. C’est dur, très dur.
Et maintenant ? Vers un procès totalement bouleversé
Ce qui est certain, c’est que l’ambiance ne sera plus jamais la même. Les accusés qui se battaient hier étaient censés être du même côté. Aujourd’hui, les lignes ont bougé. Certains vont peut-être parler davantage, par vengeance ou par peur des autres.
On peut imaginer que de nouvelles dépositions vont arriver. Que des avocats vont demander des confrontations. Bref, le procès, qui devait durer encore plusieurs jours, risque de prendre une tournure totalement imprévisible.
Et quelque part, c’est peut-être ça le plus troublant : une simple phrase, un regard, une accusation, et tout un édifice de mensonges s’écroule. Avec violence, oui. Mais parfois, la vérité n’a pas d’autre chemin.
Hier, le tribunal de Créteil a vécu une scène qu’on espérait ne plus voir en France en 2025. Une bagarre générale lors d’un procès pour assassinat. Un moment où la justice, dans ce qu’elle a de plus humain et de plus brutal, s’est rappelée à nous. Reste à savoir si cette explosion de violence permettra enfin de faire toute la lumière sur la mort de Mansour. Ou si elle ne fera que compliquer encore plus une quête de vérité déjà bien chaotique.
A suivre, donc. Très attentivement.
