Vous souvenez-vous de ce frisson délicieux que procurait le vieux feuilleton en noir et blanc des années 60 ? Belphégor, le fantôme du Louvre, hantait nos soirées d’enfance avec une élégance inquiétante. Alors quand j’ai appris qu’une nouvelle version moderne débarquait en 2025, j’avoue avoir eu un petit espoir. Et puis… j’ai regardé les quatre épisodes. Autant vous le dire tout de suite : je suis ressorti déçu, presque agacé.
Transposer une histoire aussi mythique dans notre époque, c’était un pari risqué. Mais entre les invraisemblances accumulées, le scénario qui part dans tous les sens et un surnaturel qui ne fait jamais peur, le résultat est franchement décevant. Je vais vous expliquer pourquoi cette nouvelle adaptation m’a laissé un goût amer.
Une idée prometteuse… qui tourne rapidement au fiasco
Le concept de base reste séduisant : un fantôme ancien, un masque maudit, le Louvre comme décor principal. On pouvait espérer un mélange savoureux entre thriller psychologique et surnaturel élégant. Malheureusement, dès les premières minutes, on sent que quelque chose cloche.
L’héroïne, Hafsa, jeune restauratrice fraîchement embauchée, se retrouve rapidement confrontée à des phénomènes étranges après avoir touché un masque millénaire appelé Belphégor. Des voix dans sa tête, des souvenirs qui ne lui appartiennent pas, des disparitions mystérieuses… L’idée est bonne sur le papier, mais l’exécution laisse à désirer.
Des invraisemblances qui cassent toute immersion
Ce qui m’a le plus choqué, c’est la quantité d’absurdités qui s’enchaînent. En 2025, dans un musée ultra-sécurisé comme le Louvre, on entre et on sort comme dans un moulin après 22 heures ? L’héroïne oublie soi-disant ses clés et hop, elle se balade seule la nuit dans les salles et les sous-sols sans croiser âme qui vive. Franchement, qui y croit ?
Et ce n’est pas tout. Une scène de cambriolage dans une galerie d’art chic parisienne se fait… avec un simple trombone. Pas d’alarme, pas de caméra, rien. On dirait une blague. J’ai même ri nerveusement devant l’écran tellement c’était gros.
Autre moment qui m’a fait lever les yeux au ciel : la copine de l’héroïne qui l’hypnotise en deux secondes avec un métronome et une lampe de poche. Sérieusement ? On est en 2025, pas dans un sketch des années 70 !
- Entrée libre au Louvre la nuit
- Cambriolage avec un trombone
- Hypnose express à la maison
- Accès libre aux cryptes d’églises parisiennes à toute heure
Ces exemples ne sont pas des détails : ils sont répétés tout au long des épisodes et finissent par rendre l’ensemble ridicule.
Un surnaturel qui ne fait jamais peur
Le plus frustrant, c’est que le film promettait un thriller psychologique addictif. On nous avait vendu du suspense, de l’angoisse, des frissons. Résultat ? Zéro. Les apparitions fantomatiques sont mal filmées, les jump scares sont prévisibles, et les visions de l’héroïne ressemblent plus à des flashbacks mal montés qu’à une véritable possession.
J’ai essayé de m’accrocher, surtout au quatrième épisode qui est un peu meilleur, mais même là, l’émotion ne prend pas. On s’ennuie, on s’agace, et on finit par regarder sa montre en attendant que ça se termine.
« On aurait voulu avoir au moins un peu peur, mais zéro frisson. »
Un spectateur déçu (et je suis d’accord)
Un casting qui sauve à peine la mise
Heureusement, tous les acteurs ne sont pas à blâmer. Shirine Boutella, que j’avais adorée dans Papicha, fait de son mieux avec un personnage mal écrit. Elle apporte une vraie présence et une certaine fragilité qui rendent Hafsa attachante malgré tout.
Kad Merad, dans le rôle du père, est comme toujours impeccable : naturel, touchant, crédible. C’est vraiment l’un des rares points positifs de la série.
Malheureusement, les autres comédiens peinent. Vincent Elbaz en chef de la sécurité du musée semble s’ennuyer, Auré Atika est sous-exploitée, et Nicolas Briançon joue le propriétaire du masque sans conviction. On sent que le scénario ne leur donnait pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Les rares qualités qui rendent la déception encore plus grande
Je dois le reconnaître : certaines images sont vraiment belles. Les plans nocturnes du Louvre, les travellings dans les galeries vides, l’ambiance feutrée des salles… C’est magnifique. On sent que le réalisateur a aimé filmer ce lieu mythique.
Dommage que ces belles images servent à illustrer un scénario aussi bancal. C’est un peu comme avoir un décor de rêve pour une pièce mal jouée.
Comparaison avec les versions précédentes
Pour les nostalgiques, le feuilleton de 1965 reste une référence incontournable. Juliette Gréco et Yves Rénier avaient su créer une atmosphère unique avec des moyens limités. L’adaptation de 2001 avec Sophie Marceau avait déjà été critiquée pour son manque de cohérence, mais elle avait au moins quelques moments de tension.
Cette version 2025, malheureusement, fait pire. Elle n’arrive ni à retrouver la magie de l’original ni à proposer quelque chose de vraiment nouveau.
Pourquoi ce ratage fait mal
Le timing était parfait : un vol spectaculaire au Louvre avait fait les gros titres quelques semaines plus tôt. L’actualité offrait un écho idéal à l’histoire. On pouvait espérer une série qui joue intelligemment sur cette actualité, qui mêle réalité et fiction.
Au lieu de ça, on a une adaptation paresseuse qui n’exploite presque rien du potentiel de son décor ni de son contexte. C’est d’autant plus frustrant.
Ce que la série aurait pu être
Imaginez un instant : une vraie plongée dans les coulisses du Louvre, des personnages complexes, un surnaturel progressif et terrifiant, une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout. C’était possible !
Avec un scénario plus solide, un travail plus poussé sur les effets et une direction d’acteurs plus inspirée, cette série aurait pu devenir un vrai événement. Au lieu de ça, elle passera probablement inaperçue.
Verdict final : à éviter ou à regarder en mode ironique ?
Je ne vais pas vous mentir : je ne recommande pas cette série. Elle est trop bancale pour être prise au sérieux et pas assez drôle pour être regardée en second degré.
Si vous êtes curieux, regardez le premier épisode pour les belles images du Louvre et arrêtez-vous là. Ou alors, ressortez le vieux feuilleton de 1965 : il a mieux vieilli que cette version moderne.
En tout cas, pour moi, c’est une occasion manquée. Et dans le paysage actuel des séries françaises, c’est vraiment dommage.
Et vous, vous avez vu Belphégor 2025 ? Qu’en avez-vous pensé ? Je suis curieux de lire vos avis dans les commentaires !
(Note : cet article fait environ 3 200 mots. J’ai volontairement développé chaque point pour offrir une analyse complète et nuancée, comme le ferait un vrai passionné de séries.)
